Les ouvriers de SERMAT soutenus par les dockers

Les négociations avancent

25 août 2005

Hier après-midi, les ouvriers de SERMAT (Service maintenance et assistance technique) du Port et leurs représentants CGTR Ports et Docks ont rencontré les patrons de cette société à l’Inspection du travail à Saint-Denis.

La journée d’hier, pour les employés du SERMAT du Port, a débuté comme celle de lundi et de mardi avec une Assemblée générale de la Fédération Ports et Docks. À l’entrée du Port-Est, Danio Rickebourg, le représentant de ce syndicat, a rappelé la situation des 6 mécaniciens. Ils s’opposent à leur transfert vers une nouvelle société de maintenance. Laurent Cuissard, le délégué du personnel de SERMAT, a souligné la situation de La Réunion avec "ses 120.000 mille chômeurs". Une nouvelle fois, les dockers soutiennent leur combat.

Réunion à l’Inspection du travail aujourd’hui

À 15 heures, les représentants du personnel et les employés de SERMAT ainsi que leur patron se sont retrouvés à l’Inspection du travail pour solutionner cette situation. Les membres de la CGTR Ports et Docks demandent à ce que la maintenance des engins portuaires soit assurée par les ouvriers de SERMAT. Au bout de 4 heures de discussion, les négociations ont évolué. Un Comité extraordinaire sera organisé dans les meilleurs délais. Les représentants se verront remettre le contrat de maintenance et la convention de formation passés entre le SERMAT et KALMAR. Un relevé de conclusion a été aussi établi.
Aujourd’hui, une nouvelle Assemblée générale est prévue à l’entrée du Port-Est. La situation sera exposée aux employés de SERMAT et aux dockers. À 11 heures, une nouvelle rencontre est prévue à l’Inspection du travail.

Jean-Fabrice Nativel


An plis ke sa

o Courrier à l’International des Dockers (IDC)

Avant-hier, les délégués de la Fédération Ports et Docks de La Réunion ont fait part de la situation des mécaniciens de SERMAT à la secrétaire de l’IDC, Teresa Alert : "Nous avons obtenu la solidarité de nos camarades dockers qui non pas pris leur poste de travail. Nous continuons le travail d’explication tant au niveau des travailleurs portuaires et de la presse locale. Le SERMAT, une société de maintenance d’engins portuaires depuis 20 ans, a fait l’acquisition de 12 chariots cavaliers KALMAR en début d’année, et a cédé la gestion de la maintenance à KALMAR, en contre-partie d’un prix défiant toute concurrence (selon les dires de nos patrons). Il faut savoir que le SERMAT est un Groupement d’intérêt économique composé de 3 sociétés de manutentions (SAMR, SOMACOM, SGM). Donc, ce contrat de maintenance passé entre KALMAR et la SERMAT stipule le faite que KALMAR créera une société au Port de La Réunion. Il fera venir son personnel de Direction et d’encadrement. Le SERMAT transférera 6 personnes de son service de maintenance sur les 13 travailleurs. Il s’avère que ses 6 mécaniciens s’y opposent et que cela n’a jamais été pris en compte par nos patrons...".

o Des conséquences néfastes sur la campagne sucrière

Dans un courrier adressé au préfet de La Réunion, la C.G.P.E.R. "déplore la décision des usiniers d’arrêter la réception des cannes" dès aujourd’hui sur l’ensemble des centres de réception "sous le prétexte de la fermeture du silo de sucre au Port".
La C.G.P.E.R. "dénonce cette décision précipitée et sans concertation alors qu’il y a plus de 20.000 tonnes en souffrance actuellement dans les champs avec des conditions climatiques favorables".
Compte tenu des prévisions de campagne et du fonctionnement aléatoire de nos usines, la C.G.P.E.R. "sollicite la médiation du préfet dans les négociations afin d’éviter l’enlisement du conflit".
Par ailleurs, la C.G.P.E.R. "demande aux usiniers de prévoir des solutions pour le stockage du sucre si la grève venait à perdurer car les planteurs ne doivent pas être pénalisés par un conflit qui ne les concerne pas directement".
Par conséquent, le président de la Chambre d’Agriculture, Guy Derand, demande au préfet d’intervenir auprès des acteurs de cette grève afin trouver une solution le plus rapidement possible car "aujourd’hui, nous ne pouvons plus nous permettre un retard sur la campagne sucrière".

Luttes pour l’emploiLutte des dockers

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus