Les négociations se prolongent à Rhums-Réunion

11 août 2007

Au 18ème jour de grève, chacun devait mettre carte sur table hier à la Direction du Travail. Les négociations s’annonçaient difficiles.
Elles se sont prolongées tard hier soir. Des avancées ont été faites de part et d’autre, mais malgré cela, aucun accord n’a pu être trouvé. Les discussions se poursuivront la semaine prochaine.

Au bout de 18 jours de grève à Rhums-Réunion, une réunion importante avait lieu à la Direction du Travail.
Entamées à 13 heures 30, les discussions se sont prolongées très tard dans l’après-midi entre les différentes parties. Les représentants des salariés, la Direction, la CGTR et le MEDEF étaient autour de la table.
Depuis le début de la grève, c’est la deuxième rencontre de ce type. Infructueuse, la première avait posé la question de la marge de manœuvre de la Direction. Jean-Marc Gamarus s’étonnait du rôle joué par le MEDEF. Pour le syndicaliste, cette attitude est la traduction d’un mot d’ordre lancé au patronat : ne rien lâcher sur les salaires pour éviter que les avancées obtenues dans une entreprise puissent s’étendre dans d’autres.
Un mot d’ordre particulièrement d’actualité à Rhums-Réunion. En effet, l’entreprise fait partie du Groupe Quartier-Français qui, à travers plusieurs sociétés, emploie des centaines de salariés dans l’île. C’est d’ailleurs le premier Groupe industriel réunionnais qui a bâti son essor sur la production sucrière. Actuellement, le Groupe Quartier-Français est le propriétaire de la totalité des sucreries à La Réunion, de la centrale thermique de Bois-Rouge, de Bourbon Plastiques, de la SOREMIR, de REUDIS, de la distillerie de la Rivière du Mât, des chocolats Mascarin. La crainte d’une extension des revendications dans toutes ces sociétés était au début du conflit le motif invoqué implicitement par la Direction pour ne pas répondre à une demande d’augmentation de salaires.
Mais pour la CGTR, au-delà de ce Groupe, la stratégie du MEDEF vise à éviter l’extension des luttes revendicatives à toutes les entreprises. Or, dans le contexte de renchérissement de la vie et d’augmentation de la productivité, ces demandes sont d’autant plus légitimes.


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