
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Satellite, Internet, Téléphonie
13 avril 2007
De plus en plus nombreux sont les consommateurs qui se sentent pris dans une situation de faits imposés, dans un système de consommation, une spirale qui vous appâte puis vous emprisonne. Les nouvelles technologies rendent peut-être la vie plus facile, constituent une ouverture sur le monde, mais à quel prix ?
Prenons par exemple le cas d’un couple qui veut se munir d’Internet. Il faut déjà faire l’acquisition d’un ordinateur, ce qui n’est pas encore donné à tous, mais comme les 2 parents travaillent, un crédit sur 6 mois pour acheter un PC de base leur semble possible.
Du racket
Ce qui motive leur achat, c’est la scolarité de leur enfant. Au collège, il a beaucoup d’exposés et de recherches à faire, et l’Internet reste une formidable invention pour accéder aux savoirs en un clic de souris. Ses camarades de classe n’ont certes pas tous d’ordinateur à la maison, ce qui pose parfois quelques problèmes à l’enseignant. Mais ceux d’entre eux qui ont cette chance acquièrent une maîtrise de la machine et un accès à l’information plus rapide qui facilite grandement leur scolarité. A moins de faire l’acquisition d’une parabole XTS pour obtenir une connexion, il faut impérativement avoir une ligne téléphonique à son nom. Les parents qui utilisent tous deux un téléphone portable, un peu navrés de cette contrainte, se plient néanmoins à cette exigence. Pour surfer, la voie du Haut Débit s’impose. Reste à choisir une formule, un opérateur : la démarche n’est pas simple pour ces novices un peu dépassés par le jeu de la concurrence, les offres promotionnelles de l’un, les tarifs préférentiels de l’autre et la question de la facture totale toujours abordée en dernier. Ils finissent par opter pour une formule illimitée de 22 euros par mois sur 12 mois, tarif auquel s’ajoute l’achat du modem : 39,90 euros. Ça leur semble raisonnable si ce n’est que l’abonnement de base, sans option, à France Télécom, leur coûte 27,21 euros TTC par mois, soit 324 euros par an, hors frais de communication, juste pour pouvoir accéder à la connexion... Ça a tout du racket ! Finalement, le prix du savoir s’élève à 57,21 euros par mois pour offrir toutes les chances de réussite et d’ouverture sur le monde à leur enfant ! Mais comme beaucoup d’autres, ce couple, incité si ce n’est contraint aux prélèvements automatiques, mettra un peu de temps avant de sentir le poids de ce nouveau poste sur son budget.
Conditions d’abonnement illisibles
Inondé, pendant les pauses publicitaires, par la promotion du satellite avec 2 premiers mois offerts, installation gratuite, plus d’information, plus de cinéma, plus de “tout”..., le couple se laisse tenter, l’achat compulsif prend le dessus. Il faut dire qu’avec 3 chaînes, les offres locales sont limitées et la médiocrité des programmes aide grandement à renouer avec la lecture. Mais après une journée de travail, ces parents ont envie de se détendre devant un bon film, ou en période électorale, affiner leur esprit critique en se nourrissant de débats, en se tenant au fait des événements qui marquent la planète... bref. Là encore, il faut arriver à y voir clair dans les différentes formules. La formule à 24 euros par mois, qui permet d’accéder à des chaînes d’information nationale et internationale en continue, fera l’affaire, sachant tout de même qu’il faut là encore payer pour accéder au socle commun de chaînes publiques gratuites en Métropole ! Pour faire plaisir au petit dernier de 5 ans, qui n’est pas non plus très gâté en dessins animés, on prendra l’option Disney à 4,50 euros par mois à laquelle il faut encore ajouter 7 euros par mois pour la location du terminal numérique. Total de la facture : 35,5 euros mensuels sur 12 mois obligatoirement. Et pour le règlement, soit le couple paye comptant pour l’année, soit c’est le prélèvement automatique. Aucune possibilité de s’acquitter de sa facture en liquide chaque mois comme les Réunionnais ont encore coutume de le faire. Là où ce couple s’est mordu les doigts, c’est qu’il n’a pas pris le temps de déchiffrer le formulaire relatif aux conditions d’abonnement, celui-là même à la limite du lisible en raison d’une écriture très serrée et minuscule qui stipule que pour toute résiliation, une lettre recommandée doit être envoyée 1 mois avant la fin du contrat, sans quoi, ce dernier est reconduit automatiquement. Le couple a déménagé, n’a plus la parabole, mais paye toujours son abonnement car son fournisseur n’a rien voulu entendre.
Trois postes de dépenses : + 132 euros par mois
Il y a enfin le téléphone portable. Là encore, la foultitude d’offres, de cadeaux, de prix cassés, de téléphone à 1 euro, de forfaits à vie... facilitent grandement le flou. Les 2 opérateurs dans la place jouent une concurrence qui ne porte pas préjudice à leurs intérêts respectifs. Le couple, faisant fi des gadgets et du style du téléphone, a opté pour le modèle le plus simple et un forfait de 20 euros. Seul hic, c’est qu’ils se sont rendus compte après coup que leur portable n’acceptait pas les recharges ! Alors, quand il leur arrive de dépasser leur forfait, ils préfèrent acheter une carte téléphonique car la facture grimpe rapidement lorsque l’on téléphone d’un appareil fixe vers un portable, comme d’un portable d’un opérateur au portable de l’autre opérateur... avec la carte téléphonique, ils leur semblent mieux maîtriser leur dépense et se restreignent dans la durée de leur communication. Et dire qu’il faut aujourd’hui payer pour causer alors qu’il n’y a rien de plus précieux qu’une situation de communication vivante. Au final, après simple addition, le couple paye 132,71 euros par mois pour ces 3 postes de dépenses. C’est sans compter les autres charges fixes du ménage : le loyer, les factures d’eau, d’électricité, la nourriture... pour ce couple de la classe moyenne.
Stéphanie Longeras
Les marques d’une société libérale avancée
De moins en moins d’emprise sur notre argent
L’exemple de ce couple X qui sert de support à la démonstration n’est pas isolé. Ces nouveaux postes de consommation que sont la Parabole, l’Internet ou encore la téléphonie ne sont pas pris en compte dans les analyses officielles du coût de la vie, et pourtant, ce sont 3 sources d’endettement, de prélèvements mensuels qui affectent les finances du foyer. Indispensables ou pas ? L’on peut légitimement se poser la question, mais le système nous oblige insidieusement à y venir. Les banques par exemple, sous couvert de modernité, de meilleur service au client, généralisent la gestion des comptes à distance, par Internet. Les bornes automatiques placées dans leurs enceintes permettent aussi de gérer des opérations et consulter ses comptes, moyennant finance. Du coup, l’on a de plus en plus de mal à rentrer en contact avec un banquier. Même en cas d’urgence, il faut patienter près d’une semaine pour obtenir un rendez-vous avec un conseiller. En clair, on a de moins en moins d’emprise sur notre argent. Une fois le pied dans le système, on ne peut plus faire marche arrière et on veut encore inciter les plus anciens des Réunionnais, qui préfèrent avoir leur argent en main pour mieux contrôler leur dépense, à se mettre au diapason de cette société libérale avancée. Alors oui, il faut vivre avec son temps, il faut s’adapter, mais rester lucide face à ces nouveaux modes consuméristes qui, au fil du temps, vont encore et davantage ponctionner nos finances. Le point positif reste l’arrivée de la TNT ou de certains fournisseurs d’accès à la téléphonie mobile comme SKYPE. Mais en attendant l’installation de l’Observatoire des prix qui, on l’aura compris, ne fera pas l’affaire de tous ceux qui, pour l’heure, s’engraissent sur notre dos, il ne faut pas hésiter à demander à ceux qui nous vendent du service de nous rendre aussi des comptes, et gratuitement s’il vous plait !
SL
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Messages
13 avril 2007, 08:48
Votre titre est extrêmement racoleur et réducteur :
Je pense qu’il serait judicieux de replacer ces dépenses dans l’échelle des dépenses totales ?!car le poids de ces dépenses est bien relatif au vue du reste :
Il ne serait pas inutile de rappeler par exemple : que les ménages français s’endettent surtout dans le cadre de l’acquisition d’un bien immobilier qui reste la principale cause d’endettement et que sa progression vient des crédits à l’habitat.
Ensuite, on peut rajouter également que l’automobile et l’équipement de la maison sont également source des principaux usages des crédits de trésorerie : 55.6 % des ménages qui ont recours au crédit de trésorerie, le font afin de financer l’achat d’une automobile ou d’une moto. Cet usage est particulièrement marqué chez les ménages de moins de 30 ans (67,5 %).......
Ref : Observatoire de l’endettement des ménages : Comportements des Français à l’égard du crédit
http://www.fbf.fr/Web/internet/content_particuliers.nsf/(WebPageList)/observatoire+de+l+endettement+des+menages ?Open
Ref : http://www.senat.fr/rap/r05-261/r05-2611.html#toc9
14 avril 2007, 12:19
On pourrait peut-être rectifier ainsi :
« Ces nouveaux et réels besoins qui accroissent les difficultés des ménages »
Raf de l’ouest
19 avril 2007, 17:24, par Estéfani
Vous avez parfaitement raison de parler de titre racoleur, sa fonction étant d’inciter à la lecture, et ma foi, réducteur aussi c’est vrai mais volontaire. L’objectif n’était pas dans ce papier précisément de parler du premier poste de dépenses des ménages qu’est le logement (INSEE oct. 06 25% du budget total des ménages) ou de l’évolution des autres postes de dépenses, comme la voiture que vous citez, ni meme d’ailleurs de souligner que les ménages ont aujourd’hui des choix à faire entre leur santé, celle de leur enfant, l’achat de la nourriture... Vous aurez assurément remarqué que l’objectif était de se rapprocher au plus près du vécu et de l’appréciation de nombreux consommateurs à l’égard de ces postes de dépenses, plus que de faire un article à vocation économique, documenté. La démarche journalistique et le contenu auraient été bien différents. Sur ce point, nous sommes d’accord et deux fois d’accord.
Les terme spirale permet justement d’insister sur ces stratégies marketing qui finalement nous emprisonne dans une dépense qui de fait participe à notre endettement. Bien sur, il ne s’agit pas de dépenses principales, mais comme je le souligne, alors que les associations de consommateurs les prennent en compte dans le calcul du pouvoir d’achat des Français, l’INSEE n’en tient elle pas compte.
Cet article, sans prétention, à davantage vocation (à l’aide effectivement de ce titre raccoleur) a rappeler le danger, l’instrumentalisation de notre cerveau et de notre portefeuille.