Les personnels précaires menacent de passer à la vitesse supérieure

13 novembre 2007, par Sophie Périabe

Lors d’une conférence de presse, vendredi dernier, le SGPEN-CGTR et la FSU ont annoncé une journée de mobilisation prévue mercredi 14 novembre à 14h devant la Préfecture. En effet, après trois semaines de mobilisation, les personnels précaires de l’Éducation menacés constatent que le Préfet reste sourd à leur volonté de se retrouver autour d’une table-ronde avec les partenaires concernés.
Jusqu’à présent, on assiste à une partie de ping-pong entre les deux institutions, le Préfet renvoie le dossier devant le Recteur et vice-versa. Excédés par ce comportement irresponsable, les personnels précaires menacent de passer à la vitesse supérieure si rien n’est fait en leur faveur.

Pour Patrick Corré de la SGPEN-CGTR, tout le monde doit se sentir concerné par ce problème qui entraînera des conséquences graves sur le fonctionnement des établissements scolaires. En effet, la suppression des emplois de surveillants serait désastreuse, d’autant plus que la violence à l’intérieur et aux abords des établissements est bien réelle. La suppression des postes administratifs, notamment ceux qui s’occupent de la bourse, pourrait engendrer des retards dans le paiement de celle-ci. Et les familles modestes et leurs enfants seraient les premières touchés. Ce sont d’ailleurs toujours les mêmes qui payent, n’est-ce pas ?
Au-delà du drame social et humain pour ces personnes qui ont travaillé, parfois depuis 10 ans pour se retrouver aujourd’hui traitées comme un vulgaire dossier à classer, c’est toute la vie éducative qui se trouve désorganisée.
C’est pourquoi, parents, élèves, personnels titulaires doivent se rejoindre autour des personnels précaires pour défendre l’avenir de nos enfants.
Car, sans aucun doute, l’encadrement des élèves ne sera plus la même, le cadre de vie de nos élèves pourrait changer, les personnes titulaires se retrouveront avec davantage de travail à effectuer, etc... On peut ajouter à cela la volonté du gouvernement à ne remplacer qu’un seul fonctionnaire sur deux.

La SGPEN-CGTR et la FSU appellent à l’union des organisations syndicales

« Nicolas Sarkozy nous a prouvé récemment qu’il fallait mener des opérations de blocage pour que les autorités se déplacent », souligne Patrick Corré. Si la mobilisation de mercredi n’aboutit pas, les personnels précaires pourraient passer à la vitesse supérieure en organisant des opérations escargot, des blocages, etc... Ce serait dommage d’en arriver là, n’est-ce pas ? Mais ont-ils le choix ? Les politiques, pour l’instant, font la sourde oreille, et les personnels précaires en ont marre d’être pris pour des c..., et on les comprend.
D’autre part, la SGPEN-CGTR et la FSU appellent à l’union des organisations syndicales. En effet, « nous souhaitons que les syndicats, qui nous ont soutenu jusqu’à présent en envoyant des communiqués de soutien, etc... s’impliquent davantage et nous rejoignent mercredi 14 à la Préfecture ».
Et pour ceux qui ont toujours été absents, notamment l’UNSA, « nous leur demandons d’être aux côtés des gens, de la population réunionnaise ».
N’oublions pas que c’est aussi l’avenir de nos enfants qui est en jeu, « c’est donc l’affaire de tous », conclut Patrick Corré, déterminé à faire entendre les voix de ces personnels précaires.

Sophie Périabe

Luttes pour l’emploi

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