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Droit des artistes à la reconnaissance :
Performance du plasticien Stéphane Gilles et du poète Christian Jalma à l’Artothèque
3 mai 2004
La manifestation annuelle appelée “Le Printemps des musées” (voir encadré) permet au public de visiter gratuitement les lieux de l’art et du patrimoine. Hier, un artiste plasticien s’est invité à l’Artothèque du Département à Saint-Denis pour protester contre l’annulation de la tenue de son exposition dans cette galerie. Stéphane Gilles devait présenter "Révolution" depuis le 15 avril dernier, un travail étalé sur une année, annulé un mois avant. N’ayant pas obtenu d’explication suffisamment claire, il a envoyé un courrier aux responsables culturels de l’Artothèque et à la présidente du Conseil général.
En attendant des réponses, il s’est rendu hier sur les lieux en compagnie d’un poète complice : Christian Jalma. La performance surprise était intitulée, sans faute de créole ni de français, “Est-ce que nous panse tout ce que nous dit ?”, un thème que Christian a développé sur le parvis de l’Artothèque.
Arrivant de la rue de Paris, pieds nus, en jean et t-shirt, Stéphane Gilles s’est mis en haut des marches où l’attendait une autre complice. Celle-ci l’enroulera de scotch des pieds à la tête, le recouvrant de dizaines de bouches en plastiques scotchées sur son corps (voir photo). Au fur et à mesure qu’elle l’emmaillote, l’artiste plasticien a de plus en plus de mal à respirer.
Une fois momifié, le plasticien, après une grande inspiration, prend son élan et court à l’intérieur du musée, monte les escaliers intérieurs, fait un tour puis les dévale à nouveau pour retourner à l’extérieur prendre une nouvelle bouffée d’air. Il se jette une deuxième fois à l’intérieur, toujours en apnée, avant de ressortir définitivement. Se dirigeant vers la sortie, Stéphane Gilles arrache les bouches et le scotch qui l’étreignent. Il revient une dernière fois jeter les bandes dans le hall de l’Artothèque avant de retourner à la rue. Libre.
Au-delà de son cas particulier, la performance de Stéphane Gilles illustre la difficulté des artistes plasticiens à faire reconnaître leur art et appliquer leur droit en ce qui concerne leur travail. Le Syndicat des artistes plasticiens de La Réunion, affilié à la CGTR, était également sur les lieux et diffusait un tract (voir encadré) pour faire connaître le mécontentement et les revendications des plasticiens réunionnais.
Eiffel
Le Printemps des musées n’est pas forcément le Printemps des plasticiens
Le ministère de la Culture organise une journée "Printemps des musées", excellente initiative qui permet à tous de pouvoir gratuitement apprécier un des éléments essentiels de la vie qu’est l’œuvre d’art, souvent traductrice de notre quête de bonheur à travers les contradictions de la réalité sociale. On oublie assez facilement qu’à l’intérieur de ces bâtiments dont on fête le printemps, les œuvres sont le fruit du travail d’artistes dont on ignore bien souvent qu’ils vivent, qu’ils respirent, qu’ils ont les mêmes besoins sociaux que tous les travailleurs. Le nombre d’idées reçues sur la création artistique véhicule bien souvent une vision de l’artiste qui n’est pas la nôtre. L’artiste créerait un art spontané sans réflexion, serait détaché du monde au point de ne pas avoir besoin d’argent ; bien mieux, la pauvreté serait presque une nécessité pour créer l’œuvre, comme si l’œuvre d’art, le travail fourni pour le créer relevait d’une sphère totalement étrangère au monde réel.
À y regarder de près, ces idées reçues ne sont pas innocentes et révèlent bien une conception bourgeoise de la société pour qui les activités non commerciales, apparemment gratuites, ne sont pas la norme du champ social. La misogynie n’est pas absente des lieux communs sur l’art qui sous-entendent par exemple que les femmes ne seraient pas créatrices, que l’artiste doit être un fou, ou au moins un individualiste ou un misanthrope. Au risque de décevoir quelques intellectuels et de bouleverser toutes ces idées reçues, les plasticiens de La Réunion se sont organisés dans la même organisation que les travailleurs salariés des entreprises privées et publiques, pour affirmer que l’artiste n’est en rien une anormalité sociale. Les artistes mangent, se déplacent et travaillent.
Les œuvres que vous pourrez voir comme celles qui ne sont pas exposées, faute de lieux culturels suffisamment nombreux, sont le produit de matériaux dont l’artiste n’a pas gratuitement fait l’acquisition, et d’un travail dont il n’a pas mesuré le temps. Or, bien souvent, les institutions ignorent ces évidences, jusqu’à refuser aux artistes le droit de vivre de leur art. Absence de conventions signées, mépris du code de la propriété intellectuelle qui accorde à l’artiste le droit de contrôler l’usage de ces œuvres sont le lot quotidien des artistes plasticiens. Lorsqu’il proteste, il n’est pas citoyen, il est caractériel et non professionnel. La réalité est autre que celle du rêve. De nombreux artistes plasticiens, ne pouvant tirer des revenus suffisants de leur activité artistique, n’ont pas d’autres solutions que le recours aux minima sociaux.
En outre, leur situation est totalement inadaptée au systèmes existants et les artistes plasticiens se heurtent bien souvent à l’incompréhension de services sociaux. Des artistes se voient souvent conseiller de rechercher un "véritable emploi" ou imposer un CES sous peine de suppression de leur RMI. En fait, les artistes plasticiens ne se voient pas accorder une véritable reconnaissance professionnelle. Les artistes plasticiens aujourd’hui revendiquent et font connaître leurs revendications aux travailleurs et aux usagers du service public, car il est de l’intérêt de tous que l’art ne devienne pas une marchandise soumise aux lois du marché. Ils revendiquent aujourd’hui un véritable statut social qui permette de vivre décemment de leur création artistique. Ils revendiquent l’application des textes existants, l’application par les maîtres d’ouvrage publics de la règle consistant à réserver pour les œuvres 1% du montant de la construction et le principe de la transparence dans le choix des projets. Ils revendiquent l’application du code de la propriété intellectuelle, notamment l’application du droit moral inaliénable de l’artiste qui lui accorde le pouvoir de décider de la divulgation de l’œuvre, d’interdire sa modification. Le Printemps des musées ne peut être véritablement un printemps que si l’on accorde un minimum de respect à ceux qui permettent aux musées d’exister. Pour la défense du droit à la création, pour la défense de la culture, soutenez les droits des créateurs.
Syndicat des artistes plasticiens de La Réunion
144, rue du général de Gaulle, 97400 Saint-Denis
tél : 0262 90 93 40 fax : 0262 20 36 63
Les musées ont leur printemps
Hier, l’entrée de tous les musées de La Réunion était gratuite. Le Printemps des musées fêtait sa 6ème édition, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir des richesses trop souvent oubliées voire inconnues du grand public.
Les 9 musées de l’île ont ouvert gratuitement leurs portes et proposé des expositions ou des animations tout au long de la journée d’hier, à l’occasion de la 6ème édition Printemps des musées. Le muséum agricole et industriel de Stella Matutina à Piton Saint-Leu présentait l’exposition "Terre Zulu" ; la Maison du volcan à Bourg-Murat, une exposition de de Jean-Bernard M’Radamy avec la présence de l’artiste. L’Artothèque à Saint-Denis a offert au public une lecture de textes extraits des archives départementales de La Réunion. Le Muséum d’Histoire naturelle (Saint-Denis) a proposé l’exposition "Biodiversité : le vivant dans tous ses états".
Le musée Léon Dierx à Saint-Denis a proposé "Cinéma Expérimental 974". Le musée de Villèle dans les hauts de Saint-Paul présentait trois expositions intitulées "Trois lieux, trois histoires : Chapelle Pointue, histoire d’une restauration ; histoire d’une dynastie, les Panon-Desbassayns/Villèle ; Zanzibar, aux sources d’un mythe".
Le Conservatoire botanique national de Mascarin à Saint-Leu proposait quant à lui "Histoire, zistoir domoun, zistoir plante". Le LAC, Lieu d’Art Contemporain à Saint-Pierre, présentait "Histoires à suivre", un film d’art et d’essai. Enfin, l’Écomusée de Salazie présentait les expositions "Rasine Domoun Salazi", sur le peuplement des hauts de La Réunion et "Nout zinzolin", scènes de vie sur les métiers de la kaz créole et des visites commentées du circuit des cases créoles du village d’Hell-Bourg.
Toutes les expositions sont en ce moment encore visibles dans les différents musées.
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