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Hausse des prix
17 avril 2008, par
5,7% de hausse en trois mois pour l’alimentation selon l’indice des prix de l’INSEE : la vie chère s’accentue à La Réunion. Durant la même période, le montant des revenus minimums n’a pas augmenté. Or, ce sont les postes de dépense incompressibles qui augmentent le plus vite pour les Réunionnais.
5,7% de hausse entre janvier et mars 2008, 6,3% d’augmentation pour l’alimentation hors produit frais sur une année, 3,1% de hausse sur l’année pour les loyers et services rattachés, 4,1% de plus sur un an pour les transports et communication, et 8,7% d’augmentation annuelle des produits pétroliers : le dernier indice des prix de l’INSEE montre que la vie chère est un phénomène qui s’amplifie à La Réunion.
Or, ces augmentations de prix touchent une population bien plus fragile qu’en France, car ses revenus sont inférieurs. En témoignent les 68.241 allocataires du RMI (441,90 euros par mois pour une personne seule), 7.160 du RSO, 12.100 de l’allocation spécifique de solidarité (442,20 euros), 11.137 de l’AAH (628,10 euros), 13.076 de l’API (755,72 euros pour un parent avec un enfant), ainsi que les près de 28.000 retraités qui n’ont droit qu’au minimum vieillesse (628,10 euros).
En 2006, l’INSEE estimait que les allocataires de minima sociaux et leurs ayants droits étaient près de 290.000. C’est-à-dire 40% de la population réunionnaise.
Pauvreté massive
Par ailleurs, la pénurie d’emplois empêche la majeure partie de la population d’avoir un revenu décent. Les temps partiels payés au SMIC se multiplient, ils ne donnent droit qu’à un salaire inférieur au SMIC mensuel.
Ces éléments donnent une idée de la crise structurelle que connaît le pays. Or, c’est dans ce contexte que La Réunion doit faire face à l’impact de la crise mondiale qui se traduit par une hausse générale des prix de l’alimentation et du fret maritime.
Puisque les revenus sont plus faibles, la part des dépenses incompressibles (nourriture, logement) est plus importante. C’est justement sur ces postes que se concentre la hausse des prix.
Ces hausses de prix sont également un des facteurs qui contribue à plusieurs grèves récentes et en cours. Aucun secteur n’est épargné comme le souligne la lutte difficile menée à la Banque de La Réunion. Or, si des mouvements se déclenchent dans de telles entreprises en raison de la vie chère, cela donne une idée du quotidien encore plus dramatique vécu par les travailleurs privés d’emploi et les Réunionnais condamnés au minimum vieillesse.
Ces augmentations récentes ne font qu’aggraver un coût de la vie trop cher à La Réunion. Ce décalage qui nous est défavorable par rapport à la France est d’ailleurs reconnu par l’État. Depuis plusieurs décennies, il verse en effet à ses employés une prime destinée à garantir à ces derniers le même pouvoir d’achat qu’en France. C’est la reconnaissance que la vie chère à La Réunion n’est pas une simple conséquence de la conjoncture mais qu’elle a des causes structurelles.
Des propositions
Avec la hausse des prix du pétrole et du fret maritime, les perspectives à court terme ne sont pas favorables. À cela s’ajoute les tensions sur les matières premières et sur le marché mondial des céréales. Dans plus de trente pays dans le monde, les manifestations contre la vie chère se sont transformées en émeute de la faim. En France, le Secours populaire prévoit que de telles scènes pourraient se produire dans un pays développé.
Il est donc plus que jamais nécessaire d’anticiper dès maintenant sur cette situation est de mettre en évidence les causes structurelles de la vie chère à La Réunion.
Dans l’urgence, plusieurs mesures peuvent être appliquées rapidement. Lors d’une conférence de presse, le PCR avait proposé d’appliquer la loi Galland qui permet de faire baisser les prix dans la grande distribution. Il avait aussi souhaité réduire les taux des crédits à la consommation. Autre proposition, l’effacement de la dette des plus pauvres, des améliorations pour l’Observatoire des prix et des revenus et surtout la création d’emplois durables.
Manuel Marchal
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