
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
CES, CEC, CEJ, CAE
7 avril 2006
Hier matin, une délégation conduite par le collectif Agir Pou Nout Tout est allée demander des comptes aux représentants de la Préfecture, de la direction de l’ANPE et du Centre national de l’aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA) à Saint-Denis, sur le non-paiement des salaires de mars des employés sous contrats précaires. Au CNASEA, les dates de paiement leur ont été communiquées. Aujourd’hui, la délégation rencontrera le directeur de l’ANPE à Saint-Denis pour parler emploi et précarité.
Hier matin à Saint-Denis, une délégation de représentants des emplois précaires conduite par Jean-Hugues Ratenon, le président du Collectif Agir Pou Nout Tout, a été reçue par Luce Le Tensorer de la Préfecture. Elle lui a exposé la situation de milliers de familles réunionnaises, entre "5.000 et 10.000", selon Jean-Hugues Ratenon. La délégation lui a parlé des salariés sous Contrats emploi solidarité (CES), consolidé (CEC), jeune (CEJ), d’accompagnement à l’emploi (CAE) qui n’ont pas perçu leurs salaires de mars.
Ce retard pris dans le versement des montants des paies aux associations incombe selon la délégation "au blocage du FEDOM (Fédération des entreprises des départements d’Outre-mer) et au non-versement de la participation de l’État au CNASEA (Centre national de l’aménagement des structures des exploitations agricoles)".
"Nous avons été uniquement entendus"
La délégation, en outre, a remis une motion (voir encadré) à la représentante du préfet. Elle s’inquiète "de la baisse brutale des emplois aidés, du recul de la politique solidaire et de l’abandon de la population". Cette situation enfonce davantage les plus démunis dans la misère et la détresse sociales. Au cours de cette rencontre-éclair - moins d’un quart d’heure pour un sujet brûlant -, "nous avons été uniquement entendus", explique Jean-Hugues Ratenon à 150 Réunionnais précaires réunis devant la préfecture. "Face à nos difficultés, zot i fé zorey koson", relève la délégation.
Ces Réunionnais en emplois aidés - ce n’est pas écrit sur leur visage - occupent divers postes au sein des structures et collectivités : agents d’entretien, agent d’accueil, secrétaire, coordinateur(trice) de projets et surtout, ils s’activent en ce moment à la démoustication des villes. Selon les manifestants, "on veut nous faire payer la prime versée par le Conseil régional récemment".
Le CNASEA paie le 5 avril
Cette rencontre est loin de satisfaire les protestataires. Ils décident après concertation de se rendre au siège de la direction de l’ANPE au Butor. Anicet Loimbet, le directeur adjoint, vient à leur rencontre et leur explique : "notre agence n’est pas directement gestionnaire des paiements". Profitant de l’occasion qui leur est donnée, les précaires l’interpellent sur le non-renouvellement des CAE. Il invite les présidents des associations à renouveler leurs demandes. "Ce n’est pas aux salariés de le faire", précise-t-il. Ici aussi, personne ne leur apporte aucune précision sur le paiement de leurs salaires.
Il ne leur reste plus qu’à se rendre au CNASEA à Deux-Canons Sainte-Clotilde. La délégation est reçue par Sylvain Coré. L’entrevue dure une vingtaine de minutes. Jean-Hugues Ratenon, pour la troisième fois de la matinée, prend le porte-voix. Il annonce aux salariés "les dates de paiement du CNASEA pour les salaires de mars : le 5 avril pour les CEC, CES, CEJ, CAE". Malgré cette bonne nouvelle, Jean-Hugues Ratenon appelle à la vigilance de tous. En fait, ils percevront, selon les établissements bancaires, leur salaire sous huitaine. Cette bataille, il ne l’a pas mené pour lui, pour son association, mais "pour l’ensemble des structures et collectivités de l’île", clarifie-t-il.
Cet après-midi, la délégation s’entretiendra avec le directeur de l’ANPE au Butor. Elle rencontrera mardi prochain le président du Conseil régional. Et dans la même semaine très certainement, la présidente du Conseil général. Elle insistera sur la nécessité de mettre en urgence autour d’une table les partenaires pour évoquer une fois pour toutes, la précarité et l’emploi précaire.
“Motion de développement solidaire et responsable”
Déposée hier à la préfecture, la motion d’Agir Pou Nout Tout s’adresse à l’État, la Région, le Département et à l’Association des maires. Elle constate "qu’une grande partie de notre population souffre considérablement, que la peur du lendemain s’installe et que la misère progresse dans notre société". Elle note que "Des milliers de postes de service à la population sont vacants (éducation, sanitaire, environnement, culturel, social...), le nombre de demandeurs d’emploi reste constant, les emplois aidés sont en baisse".
La motion insiste sur le fait que "les financements de l’État n’ont pas été attribués aux employeurs depuis, plus de 2 mois dans certains cas, des milliers d’emplois aidés sont à ce jour sans salaire, le non versement de salaire entraîne des problèmes de gestion de la vie courante pour certaines familles".
"Par rapport aux années précédentes, plus de 25.000 Réunionnais n’ont plus de contrat", écrit Agir Pou Nout Tout qui exige "le rétablissement des services rendus à la population, le financement d’emploi correspondant aux services non satisfaits".
"Au nom de la justice sociale", la motion exige "le versement du financement des mois de février et mars dans les plus brefs délais, afin de ne pas pénaliser encore plus les travailleurs", ainsi que la création d’une "Chambre consulaire des associations et de l’économie sociale" et "la tenue d’une table ronde pour l’élaboration d’un projet de développement de l’économie sociale et solidaire". L’objectif est de "développer et pérenniser les services publics et semi marchands de proximité".
Présence des forces de l’ordre
Jean-Hugues Ratenon d’Agir Pou Nout Tout note "tout le long de cette matinée la présence des forces de l’ordre à leurs côtés. Comme d’habitude, ils sont les premiers devant la préfecture, l’ANPE, le CNASEA". Il a demandé aux précaires de ne pas se presser pour se rendre auprès de ces instances. Au dernier rendez-vous, les forces de l’ordre filtraient les entrées même pour se rendre aux petits coins.
J.-F. N.
Parti communiste réunionnais
Le gouvernement doit verser les salaires dus sans délai
Dans un communiqué diffusé hier par son bureau de presse, le PCR s’interroge "sur les raisons d’une telle désinvolture à l’encontre de personnes qui, quel que soit leur niveau de qualification, en sont réduites à un avenir fait de contrats précaires lesquels, en dépit de la modicité de la rémunération consentie, ne sont même pas payés". Nous reproduisons ci-après le communiqué.
"Le CNASEA confirme que, pour le deuxième mois consécutif, l’argent nécessaire au paiement de différents contrats précaires - CEC, etc.- n’a pas été délégué par le FEDOM au motif que celui-ci n’a toujours pas perçu les sommes qui lui sont dues par l’État.
Comment ces milliers de personnes qui, toutes, remplissent leur part du contrat en effectuant le travail qu’elles se sont engagées à fournir peuvent-elles être ainsi privées du salaire qui constitue la contrepartie de leur travail ?
Ces milliers de personnes - déjà fort démunies - se trouvent ainsi mises en difficulté vis-à-vis des organismes de crédit, de leur banque, de leur propriétaire et doivent se débrouiller seules pour subvenir aux dépenses quotidiennes de nourriture, transport, etc.
Une telle situation contraste avec les déclarations faites en décembre 2004 à La Réunion par le ministre en charge de l’emploi. Elle est en totale contradiction avec la priorité principale de l’actuel gouvernement - l’emploi - priorité réitérée ce jeudi matin par le Premier ministre au cours de sa conférence de presse mensuelle.
Aux conséquences injustes et pénibles endurées par les victimes de ces retards de paiement viennent s’ajouter les difficultés ainsi créées à l’ensemble du tissu associatif déjà mis à mal, depuis la mi-2002, par une succession de décisions négatives ayant contraint nombre d’associations à une importante réduction de leurs activités, à leur mise en sommeil et parfois même à leur disparition.
Une telle situation conduit le Parti Communiste Réunionnais à s’interroger sur les raisons d’une telle désinvolture à l’encontre de personnes qui, quel que soit leur niveau de qualification, en sont réduites à un avenir fait de contrats précaires lesquels, en dépit de la modicité de la rémunération consentie, ne sont même pas payés.
Au moment où des milliers de jeunes de La Réunion se mobilisent contre les emplois précaires et notamment le plus symbolique d’entre eux - le CPE - cette situation vient souligner combien justifié est leur engagement contre une précarisation toujours croissante.
Le Parti Communiste Réunionnais demande donc au gouvernement de tout mettre en œuvre pour que les salaires dus soient versés sans délai et que les conséquences financières - intérêts bancaires, etc.- découlant de sa carence ne soient pas laissées à la charge des victimes des retards de l’État".
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Messages
20 février 2007, 13:40, par tierzo
Sur quelles bases calcule t-on les indemnités versées par le CNASEA ? Aux ADDEDIC, je percevais presque le double d’indmnités. Quel recours ai-je ? Je me retrouve dans l’impossibilité de payer ma maison et mes autres emprunts