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Manifestation des CES - CEC de l’éducation nationale
6 décembre 2005
Soutenus par la FSU et par le SGPEN-CGTR, une cinquantaine d’agents de l’Éducation nationale, employés en contrats précaires (contrat emploi solidarité et contrat emploi consolidé) ont brièvement occupé hier les locaux du rectorat à Saint-Denis. À la demande de l’inspecteur d’Académie, ils ont été délogés sans ménagement par la police. Du coup, les syndicats de l’Éducation nationale appellent à la grève pour ce mardi.
"En métropole, ils tapent sur les jeunes des banlieues en disant que ce sont des délinquants. Ici à La Réunion, ils tapent sur des gens qui veulent travailler". Christian Picard, dirigeant de la FSU, ne décolère pas. Avec Patrick Corré du SGPEN-CGTR et plusieurs autres manifestants, ils viennent d’être sortis du rectorat de force et sans ménagement par les policiers. Ils demandaient le renouvellement des CES et les CEC de 558 agents, menacés de perte d’emploi au 31 décembre prochain.
"Ils occupaient un bâtiment public. Ils perturbaient le fonctionnement des services. Ils m’ont personnellement dit qu’ils ne quitteraient pas les lieux tant que le préfet ou le ministre de l’Agriculture (en visite dans l’île le même jour - NDLR) ne viendraient pas les voir. La Préfecture m’a fait savoir que cela ne serait pas possible. Dès lors, il fallait évacuer", déclare Daniel Gilly, inspecteur d’Académie.
En l’absence du recteur actuellement en métropole, c’est lui qui a négocié avec les syndicalistes avant de demander leur évacuation.
Poursuite dans les étages
Soutenus par la FSU et par le SGPEN-CGTR, les manifestants, une cinquantaine, étaient arrivés sur place vers 13 heures. S’installant dans le hall et usant d’un mégaphone, les dirigeants syndicaux appelaient leurs collègues, agents titulaires du rectorat, à venir rejoindre le mouvement. L’appel ne restait pas vain. De nombreux employés sortaient de leurs bureaux. En signe de soutien ou simplement pour observer la scène. L’ambiance est plutôt bon enfant. Elle le restera jusqu’au moment où les policiers sont entrés dans les locaux. Une partie des manifestants s’est laissée pousser dehors. D’autres, protégés par leurs collègues titulaires, ont trouvé refuge dans les bureaux. Les derniers, parmi eux Christian Picard et Patrick Corré, sont montés dans les étages poursuivis par les policiers. Une fois rattrapés, c’est sans ménagement que ces syndicalistes ont été littéralement jetés dehors. Le tout sous les cris de protestation des agents titulaires du rectorat visiblement indignés par les méthodes employées. "On ne traite pas les gens comme ça. Ce ne sont pas des voleurs. Ils veulent juste travailler", s’insurge une employée.
"Ici, c’est le rectorat. Ces personnes sont des employés de l’Éducation nationale, elles sont donc chez elle ici. On ne peut pas les mettre dehors comme des chiens", tempête une autre.
"C’est inadmissible. On ne peut pas laisser des collègues se faire traiter de la sorte. On ne peut pas l’accepter", renchérit Jacky Chane Alune de l’UNSA. Ce lundi, son syndicat n’a pas appelé à la manifestation, "mais après ce que nous venons de vivre, nous lançons un appel à la grève dès demain (mardi - NDLR) pour tout le personnel du rectorat". Son appel est soutenu par l’A.I. (le syndicat Administration et Intendance).
La lutte continue
C’est une nouvelle fois le risque de plus en plus grand de perte d’emploi pour 558 agents de l’Éducation nationale en CEC ou en CES qui est au cœur des revendications. Rappelons que ces dispositifs d’emplois aidés seront supprimés par l’État au 31 décembre 2005. Ils sont remplacés par les Contrats d’avenir (CAV) et les Contrats d’accompagnement à l’emploi (CAE). Le problème est que les CES et CEC actuels ne sont pas du tout certains de pouvoir bénéficier des nouveaux dispositifs.
En effet, réforme de la loi de décentralisation oblige, la gestion des emplois qu’ils occupent est transférée aux collectivités. Au Conseil général pour les agents intervenant dans les collèges et au Conseil régional pour ceux travaillant dans les lycées. "La loi est la loi. Ces emplois et les budgets nécessaires à leur financement ont été transférés aux collectivités. L’État et donc le rectorat n’ont plus à intervenir. Ils ne peuvent en aucun cas signer des nouveaux contrats à ces personnes", estime Daniel Gilly. Il n’en démordra pas.
Même pas lorsqu’on lui rappelle que les collectivités sont très réticentes à accepter le transfert et qu’en tout état de cause, la loi n’oblige pas leur embauche et ne fait que la souhaiter. "En cette veille de Noël, ce sont plus de 500 pères et mères de famille qui vont perdre leur emploi. On ne peut pas laisser faire", martèle Christian Picard. Ni lui, ni les autres manifestants ne semblent près d’arrêter leurs opérations "coup de poing". Les jours prochains risquent d’être chauds.
Réactions
o CGTR : "Nous condamnons la répression syndicale"
Suite à la répression de la manifestation des précaires au rectorat, la CGTR, sous la signature de Ivan Hoareau, affirme dans le communiqué suivant que "La répression ne peut être une juste solution à de légitimes revendications".
" (...) Depuis plusieurs semaines, les précaires de l’Éducation nationale, avec la CGTR et la FSU, ne cessent de se battre pour leur avenir, ceux des enfants et celui de l’école publique. Ainsi, 700 contrats arrivent à expiration en fin d’année sans qu’aucune assurance de leur reconduction ne soit donnée. 700 familles se retrouvent dans l’angoisse du lendemain sans pain.
Alors, aujourd’hui encore, les précaires se sont organisés et ont manifesté pacifiquement pour le renouvellement de leur contrat, à l’intérieur du rectorat. Ils ont reçu la solidarité du personnel du rectorat dont le travail n’était nullement gêné par les grévistes.
Cette manifestation responsable et légitime, c’en était trop pour le représentant de l’État ! Un déchaînement de violence s’est abattu sur les manifestants et notamment les principaux responsables syndicaux.
La CGTR condamne fermement cette violence policière. Elle appelle l’ensemble de ses structures à témoigner de leur solidarité envers les salariés en grève (...), l’ensemble des syndicats à se réunir dans les meilleurs délais pour déterminer les réponses à apporter dans les semaines qui viennent à cette agression caractérisée et afin de déterminer les actions à venir.
La CGTR est solidaire avec les grévistes de l’Éducation nationale et condamne la répression syndicale."
o AI-UNSA : "Le personnel du rectorat exige des excuses"
Dans un communiqué diffusé hier, le Syndicat de l’Administration et de l’Intendance A.I.-UNSA du rectorat "proteste vivement contre l’intrusion et la répression exercée vis-à-vis des collègues du rectorat et des syndicalistes par les forces de l’ordre lors de l’évacuation des personnels précaires qui occupaient d’une manière pacifique le hall du rectorat".
"Notre syndicat déplore la brutalité exercée à l’encontre du personnel et les insultes proférées par les forces de l’ordre notamment vis-à-vis des représentants élus du personnel du rectorat, qui ont été malmenés et jetés dehors manu militari", affirme A.I.-UNSA.
"Le personnel manifeste son soutien total aux personnels précaires", poursuit le communiqué. "Un appel à un débrayage dans le hall du rectorat est prévu demain matin à partir de 8h30".
"Compte tenu de cet affront fait à son personnel, ce dernier exige des excuses de la part du recteur pour la mauvaise gestion de ce conflit", conclut le communiqué.
o Agir Pou Nout Tout : "Grave dégradation du climat social"
Suite à l’intervention policière d’hier au rectorat, le collectif “Agir Pou Nout Tout” a publié le communiqué suivant :
"Le collectif “Agir Pou Nout Tout” dénonce avec véhémence la répression policière contre des femmes et des hommes qui manifestaient au rectorat le lundi 5 décembre pour la défense de leur emploi. Le collectif met en garde les autorités sur la dégradation grave du climat social. Comment accepter cette violence policière ? Comment cautionner cette politique à sens unique, faite que pour les riches ? Comment accepter la casse du service public de l’éducation ? Comment le gouvernement peut-il oser parler de l’égalité des chances avec 40% de la population au chômage ?
Nous considérons que le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour sortir de sa stratégie de l’impasse. Nous appelons l’ensemble des parents d’élèves à réagir avec les salaries des collèges et lycées pour exiger du gouvernement le maintien de tout ces emplois qui sont indispensables pour un bon fonctionnement des structures scolaires."
o FSU : "Refus du dialogue et violence policière"
Suite aux violences policières subies par ses représentants syndicaux et ceux du SGPEN-CGTR hier, la FSU a publié le communiqué suivant, sous la signature de son secrétaire départemental Christian Picard.
"Dans le cadre des actions pour la défense des 700 personnels précaires TOS menacés de licenciement à la mi-décembre, l’Unatos-FSU et le SGPEN-CGTR avaient organisé une manifestation pacifique dans le hall du rectorat. L’inspecteur d’Académie, représentant le Recteur a signifié à leur demande d’audience une fin de non-recevoir particulièrement sèche. À la suite de quoi, les représentants syndicaux ont été pris pour cible par la police, délogés et molestés d’une manière particulièrement brutale.
La FSU dénonce le refus de tout dialogue de la part du Rectorat et le recours à la violence policière qui s’est particulièrement portée sur les représentants syndicaux. Elle assure de son soutien total tous ceux qui ont aujourd’hui durement payé le prix de leur engagement syndical."
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