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29 janvier 2007
Samedi soir, au COGOHR à Trois-Bassins, l’Etablissement Public de Santé Mentale de La Réunion (EPSMR) invitait son personnel à venir fêter la nouvelle année. La Direction a également distingué 15 employés par des médailles d’argent, de vermeille ou d’or selon leur ancienneté. Cette manifestation nous permet de présenter cette structure en pleine mutation.
L’EPSMR a vu le jour en 2005. Une telle création a été décidée par l’Agence Régionale des Hôpitaux de La Réunion (ARH). Elle est simultanée au déménagement des locaux. En effet, suite à la construction de la route des Tamarins, l’hôpital a été déplacé à Cambaie, sur le site du Grand Pourpier. L’inauguration des locaux a été faite le 14 juin 2005 par Michel Brun, le Directeur, et Cyrille Melchior, Président du Conseil d’administration. En outre, de nouveaux bâtiments ont été ouverts le 19 juillet 2005 à la ZAC de Bras-Fusil, à Saint-Benoît, dans une volonté de rapprocher les patients de leur lieu de soins. Tant de mutations n’ont pas été sans mal puisque, en février 2006, une grève s’est déroulée.
L’EPSMR compte plus de 800 employés et dispose d’un budget annuel de 54 millions d’euros. Il a soigné 18.000 patients en 2006. Une telle structure a une capacité d’accueil de 170 hospitalisations à Saint-Paul et 75 lits à Saint-Benoît.
L’EPSMR gère 3 secteurs pour adultes, 3 pour les enfants et adolescents, répartis dans le Nord, l’Est et l’Ouest. Puis, un Service Médico-Psychologique Régional (SMPR) s’occupe de la toxicomanie, des patients alcooliques et des institutions pénitentiaires de Saint-Pierre, du Port, de Saint-Denis. Enfin, il y a une Fédération de Réinsertion et de Réhabilitation.
Philippe Villeneuve, le Directeur des Ressources humaines, a exposé les grandes lignes du projet d’établissement 2007-2011, révisable à tout moment. En ce qui concerne le projet médical, 2007 constitue une année importante puisque l’EPSMR recevra la visite de la Haute Autorité de Santé. Cette procédure devrait permettre à cette structure hospitalière de bénéficier de la certification qualité. Par ailleurs, la Direction souhaite aller vers une externalisation des soins. Cela passe par le développement des alternatives à l’hospitalisation. Plusieurs pistes sont envisagées : le renforcement de la psychiatrie dans les services d’urgence et le développement des familles d’accueil, par exemple.
Interrogé sur les répercussions du double assassinat qui s’était produit à Pau en décembre 2004, Philippe Villeneuve a répondu que le budget dévolu à la sécurité avait été augmenté. En outre, il a souligné que, désormais, le personnel, dans l’ensemble des établissements psychiatriques, disposait de la Protection Travailleur Isolé (PTI).
M.D.
Une brève histoire de la psychiatrie en France
Philippe Villeneuve trace pour “Témoignages” les grandes tendances de l’hôpital psychiatrique en France :
La première grande loi à connaître est celle du 30 juin 1838. Pendant plus de 150 ans, elle organise les soins des malades mentaux. A l’époque, sous la Monarchie de Juillet, ce texte représente une avancée juridique et humaniste colossale. Avant, les fous étaient souvent exposés dans des lieux où l’on payait pour les voir. En outre, avec une telle considération donnée à la médecine des aliénés, on facilite le développement de la psychiatrie.
Les hôpitaux psychiatriques sont alors, de 1838 aux années 1960, organisés sous forme d’asiles. Puis, la circulaire du 15 mars 1960, relative au programme d’organisation et d’équipement des départements en matière de lutte contre les maladies mentales, est édictée. Elle disqualifie le dogme de l’asile et lui préfère la logique du secteur. Par “secteur”, la circulaire précise que celui-ci correspond : à une entité géographique de 70.000 habitants environ (le secteur à La Réunion correspond cependant à approximativement 150.000 habitants) ; à la mise en place d’une équipe pluridisciplinaire ; à la continuité des soins.
Enfin, la loi du 27 juin 1990, relative aux droits et à la protection des personnes hospitalisées en raison de leurs troubles mentaux, constitue le dernier grand texte. En effet, elle permet l’hospitalisation libre qui concerne 80 à 85% des personnes venant se faire soigner. Pour le reste du public des hôpitaux psychiatriques, il s’agit d’hospitalisation sous contrainte.
On peut rappeler, à titre de comparaison, qu’en Italie, il n’y a plus d’hôpitaux psychiatriques en tant que tel.
L’influence de Bruxelles sur la Fonction publique hospitalière
Selon nos sources, l’Union européenne a une certaine influence sur la vie courante de l’EPSMR. Tout d’abord, le nouveau code des marchés publics, paru en septembre 2006, est directement issu des lignes directrices de Bruxelles. Pour avoir consulté ce code, il ne semble pas qu’il y ait matière à discuter beaucoup de points. Deuxièmement, les médecins sont évalués par des équipes de notés, ce qui est nouveau et qui relève typiquement d’une approche anglo-saxonne. Plus grave est le fait que le système de la carrière qui fonde en France le parcours du personnel administratif soit en danger. Il est en train d’être remplacé par le système britannique de l’emploi. Cela signifie que l’on crée un travail pour une tâche et que, lorsque celle-ci est achevée, on le supprime. Cela entraîne mécaniquement une précarisation de la Fonction publique. Pour preuve, il a été décidé de mettre en place un Centre National de Gestion pour le premier semestre 2007. Si cette structure va au bout de sa logique, les fonctionnaires hospitaliers, tout comme ses agents (donc, les médecins), risquent d’être mutés sans qu’on ne leur demande leur avis. Une nouvelle régression sociale.
M.D.
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