Fin de présidence Sarkozy révélatrice

Les puissants ont peur du peuple

4 novembre 2011, par Céline Tabou

Les dirigeants du G20 se sont réunis du 3 au 4 novembre, afin d’échanger normalement sur l’état économique du monde, mais c’est la crise de la Grèce et de la zone euro qui ont été au cœur des discussions de ce dernier sommet sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Sortie ratée pour la présidence française du G20.

Le triomphe du G20 souhaité par Nicolas Sarkozy n’aura pas lieu. D’une part, les altermondialistes et Indignés du monde sont décidés à faire entendre leur voix, “Les peuples d’abord, pas la finance !”, et d’autre part, la décision du référendum prise par Georges Papandréou, Premier ministre grec, sème un vent d’inquiétude chez les acteurs économiques et politiques européens.

Le peuple reprend ses droits

Le 31 octobre, le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou décide de lancer un référendum sur le plan d’aide de la troïka, plutôt que laisser les parlementaires décider seuls du sort des Grecs. Cette décision, connue à l’avance par les différents acteurs d’après Georges Papandréou, a eu pour effet d’alarmer la communauté internationale et s’inviter dans le débat du G20.
En dépit des mesures sécuritaires prises pour empêcher le peuple de s’exprimer, Georges Papandréou a joué un coup de maitre en annonçant un référendum d’ici le début de l’année 2012. Grèves, manifestations, arrêts de travail, pendant plus d’un mois des millions de manifestants sont descendus dans les rues pour protester contre les mesures d’austérité et les pressions faites par la Banque Centrale Européenne, le Fonds Monétaire International et les pays de la zone euro. Le dernier sondage publié indique que 60% des Grecs jugent le plan européen d’effacement de la dette, sous les conditions actuelles, négatif et portant atteinte à leur niveau de vie.

Aucune solution ne sera apportée

Les solutions des gouvernements vont à l’encontre de la volonté populaire. Au cours des différentes manifestations des Indignés en Europe, en Asie, mais aussi aux États-Unis ont mis en exergue les différentes propositions des syndicats et associations pour sortir de la crise : emploi, taxation des hauts revenus,
Habitué à imposer leurs mesures d’austérité, les chefs d’État n’ont jamais eu recours au vote populaire pour demander l’avis de ceux qui payent les décisions politiques. En effet, les Grecs ont subi trois plans de rigueur sans aucun impact, ni perspective positifs sur l’avenir du pays. En France, il en est également de même. Le président de G20 a annoncé un troisième plan depuis son arrivée à l’Élysée, et malgré tout, les agences de notation surveillent de près les dépenses. À l’instar des Grecs avec le lancement du référendum, les Français auront également le pouvoir de sanctionner les décisions du chef de l’État français.

Céline Tabou

A la Une de l’actuNicolas Sarkozy

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Ils oublient vite très vite que le peuple fait et défait le monde. Il est grand temps de les rappeller à l’ordre. Ce n’est pas l’argent qui doit mener le monde. Un monde cupide et égoiste...


Témoignages - 80e année


+ Lus