Vie syndicale

Les réflexions de l’UNSA sur le plan de cohésion sociale

12 juillet 2004

Sous la signature de son secrétaire général, Armand Hoareau, l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) a publié un communiqué où elle donne son point de vue sur le plan de cohésion sociale annoncé il y a quelque temps par le ministre Jean-Louis Borloo.

Selon l’UNSA, "le diagnostic posé" par le plan de cohésion sociale "est bon". De même que "l’ambition du plan : aider les chômeurs, les exclus à retrouver le chemin de l’activité". "Mais l’activité n’est pas l’emploi" et "l’UNSA revendique le droit à occuper un emploi basé sur un contrat de travail".
D’une manière générale sur l’ensemble du dispositif concernant la lutte contre le chômage et l’assistance à l’emploi, l’UNSA affirme que "la mise en place du référent ou du tuteur pose un certain nombre de questions qui devront être réglées : sa formation, ses obligations (droits et devoirs), sa rémunération, son statut".
L’UNSA ajoute qu’elle "a toujours demandé la simplification des mesures en faveur de l’emploi, la refonte des contrats aidés est un début, il faudra la généraliser à d’autres mesures".
Le syndicat estime par ailleurs que "l’accompagnement des jeunes vers un emploi durable nécessite une aide et un suivi en amont mais aussi pendant l’emploi. Il serait dangereux de considérer que parce qu’un jeune a un contrat de travail, tous ses problèmes sont réglés".
Sur la question de l’habitat, l’UNSA rappelle que "le manque de logements est une source d’exclusion importante. Le dernier rapport sur la pauvreté rappelle que le poids des loyers pèse de plus en plus lourd dans le budget des ménages".
Le syndicat ajoute qu’il "soutiendra tout projet ambitieux de logement social visant à favoriser la mixité sociale dans les ensembles, les quartiers mais aussi entre les communes, et à faciliter l’installation des populations fragilisée".
Concernant l’égalité des chances, l’UNSA partage l’affirmation du plan selon laquelle "l’inégalité entre les territoires est à la source d’inégalités entre les personnes", "à condition que l’État conduise une politique qui réduise les inégalités entre les territoires et qu’il conserve un rôle d’impulseur, de coordonnateur et de régulateur : la grande erreur des lois de décentralisation est de n’avoir pas été dans ce sens".
En conclusion, pour l’UNSA, "toute politique d’intégration et de lutte contre les discriminations doit passer par une intégration sociale et culturelle dans le respect de la diversité et de la participation citoyenne. Cette politique doit être complétée par une action tournée vers les entreprises, les acteurs économiques, les organisations professionnelles et syndicales".


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