Plan de cohésion sociale du gouvernement

Les réserves de l’UPA

3 juillet 2004

Dans le communiqué publié ci-après, l’Union professionnelle de l’artisanat réagit au plan de cohésion sociale présenté mercredi en Conseil des ministres : l’UPA salue la volonté du gouvernement de prendre en compte les revendications des professionnels et préconise une « réforme du système d’orientation scolaire » pour « combattre le chômage et l’exclusion ».

Le Plan de cohésion sociale présenté [mercredi] en Conseil des ministres montre que le gouvernement a pris conscience de l’ampleur des chantiers à mener pour mettre la France sur le chemin d’une croissance partagée par tous, et de la nécessité d’associer les partenaires sociaux à cette tâche d’envergure.
L’UPA prend acte du volontarisme affiché par ce plan réparti sur cinq ans, salue la prise en compte d’un certain nombre de priorités que ses représentants avaient mises en avant, et demande d’ores et déjà aux ministres concernés d’améliorer en plusieurs points le contenu du plan.
Le plan répond d’abord à une priorité cruciale, celle de réorganiser le service public de l’emploi, de trouver les armes qui permettront de relier l’offre et la demande d’emploi. Des centaines de milliers de jeunes doivent être remis en situation d’emploi de sorte que les petites entreprises, qui aujourd’hui éprouvent des difficultés de recrutement, puissent les embaucher.
De même, les mesures visant à amplifier la formation en alternance doivent être saluées ; elles s’imposent en effet à notre pays qui connaît un réel retard dans ce domaine. En particulier, le développement des contrats de professionnalisation et la montée en puissance des contrats d’apprentissage répondent aux besoins de l’artisanat.
En revanche, ces dispositifs ne porteront leurs fruits que s’ils s’accompagnent d’une réelle prise en compte de l’investissement consacré à la formation par les petites entreprises.
L’UPA ne peut que souscrire aux programmes tendant à encourager la reprise d’activité par les personnes les plus éloignées de l’emploi. Néanmoins, si ces mesures sont indispensables pour soigner un mal social trop répandu, elles ne permettront pas de combattre le chômage et l’exclusion à la source.
Ainsi l’UPA considère que le gouvernement a omis de traiter un élément essentiel à la réussite de ce plan : la mobilisation de tous les acteurs de l’enseignement, de la formation professionnelle et de l’orientation en vue de proposer un parcours personnalisé et efficace aux jeunes qui doivent acquérir une formation avant d’affronter le marché du travail.
Le plan de cohésion sociale n’aura pas l’efficacité requise si l’on ne réforme pas le système d’orientation scolaire et si l’Éducation nationale n’est pas sollicitée pour relever sa part du défi.


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