Les retraites concernent tout le monde

22 mai 2008

La journée de grève et de manifestations du 15 mai a connu un retentissement considérable : 450.000 manifestants sur toute la France et des taux de grévistes atteignant - ou dépassant - dans bien des cas les 50% (ainsi, il y a eu 40 à 45% de grévistes sur l’ensemble de la Fonction publique de l’Etat), chiffres réels qui battent en brèche les estimations médiatiques et rocambolesques du Gouvernement :

Pour toute réponse à cette nouvelle et massive journée d’action, les personnels, lycéens et étudiants ont eu droit à une véritable provocation du Président de la République. En effet, si ce dernier n’a pas soufflé mot des réponses à apporter aux légitimes exigences portées ce 15 mai, il a exprimé son souhait de faire promulguer une loi avant l’été visant à limiter l’exercice du droit de grève à l’Education nationale.

Une telle déclaration est à l’opposé de ce qu’attendent, depuis des mois, toutes celles et ceux qui se mobilisent pour une Fonction publique encore mieux au service de l’ensemble des citoyens.

L’ensemble des syndicats, de la CGT à la CGC en passant par la CFDT, FO, la CFTC, l’Unsa, Sud et la FSU, appellent tous les salariés, du privé comme du public, à faire grève et à manifester aujourd’hui jeudi contre le projet gouvernemental sur les retraites. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a réaffirmé le week-end dernier dans le “Journal du Dimanche” la ferme volonté du gouvernement d’allonger la durée de cotisation à 41 ans pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. « Pour garantir notre système de retraite, on ne sait pas faire autrement que de passer à 41 ans », estime Xavier Bertrand. Mais pour le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, « avec cet allongement, l’âge légal du droit au départ à 60 ans devient virtuel ». Les syndicats jugent l’allongement de cotisation injustifié, alors que nombre de salariés n’ont plus de travail en fin de carrière (seulement 38,3% des 55-64 ans travaillent en France, contre 44,7% dans l’ensemble de l’Union Européenne.

Le gouvernement s’obstine et n’envisage pas d’autres solutions. Pourtant, elles existent. Le gouvernement refuse par exemple d’examiner des pistes de financement comme l’augmentation de l’impôt sur les sociétés ou la création d’une « taxe sur les profits de l’ordre de 3% » qui générerait, selon lui, « 3 milliards d’euros de recettes par an ». Il préfère, comme à son habitude, faire payer ceux qui ne peuvent pas.


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