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Manifestation devant la Centrale thermique du Port
10 août 2011
Près de 200 manifestants membres de la CFDT et de la CGTR se sont réunis très tôt hier devant la Centrale thermique du Port. La raison de leur colère, les choix de recrutement d’EDF qui a fait appel à des travailleurs européens pour le chantier. « Nous ne protestons pas contre les travailleurs européens, mais pour l’embauche de travailleurs réunionnais », insiste Jacky Balmine, secrétaire général à la CGTR-BTP. Les membres du collectif AJFER – ARCP – UNEF Réunion – CCDL du Port – Agir pou nout tout ont également participé à la mobilisation.
Les syndicats avaient prévenu qu’ils allaient se mobiliser. Ils l’ont fait. Près de 200 manifestants se sont réunis devant la Centrale thermique du Port où 150 à 300 travailleurs européens sont en poste depuis un an et demi. Une véritable « provocation » pour Pierre Savigny, représentant de la CFDT-BTP, « alors que le taux de chômage à La Réunion est au plus haut ». « Nous ne protestons pas contre les travailleurs européens, mais pour l’embauche de travailleurs réunionnais », insiste Jacky Balmine, qui tient à ce « qu’on ne se trompe pas d’ennemi ». « Notre ennemi, c’est le patronat qui pratique du dumping social à La Réunion », précise-t-il. Selon un cadre d’EDF, 93% des ouvriers travaillant sur ce chantier sont des Réunionnais. « Les 7% qui restent sont des ouvriers européens qui exercent des compétences qui n’existent pas à La Réunion », explique-t-il. « Les travailleurs réunionnais sont aussi compétents que les autres. Ils ont juste besoin d’être formés », rétorque Pierre Savigny. Jacky Balmine va plus loin : « Nous avons appris ce matin qu’une entreprise italienne allait venir sur l’île pour effectuer les travaux de peinture. Nous sommes à la limite de l’insulte. Cela veut dire qu’un travailleur réunionnais n’est pas capable de tenir un pinceau », s’insurge-t-il. Les syndicats dénoncent également les conditions de travail de ces ouvriers européens. Ces derniers travailleraient près de 60 heures par semaine. « Les travailleurs qui sont là ne sont pas étrangers. Ils sont Européens. A ce titre, nous exigeons que la réglementation européenne s’applique à ces ouvriers, comme elle s’applique à nous », commente Jacky Balmine. « Si on les faisait travailler 35 heures par semaine, des postes seraient libérés au profit des Réunionnais », propose le représentant de la CGTR. C’est pour faire entendre leur mécontentement et leurs propositions que la CFDT et la CGTR se sont réunies devant la Centrale thermique du Port hier matin. Les premiers manifestants sont arrivés aux environs de 5 heures 30, empêchant ainsi les ouvriers de la centrale de pénétrer sur le chantier. Au fur et à mesure, la foule des mécontents a grossi. Après différentes prises de parole, les manifestants ont décidé de pénétrer à l’intérieur du chantier. Ces derniers n’ont pas eu besoin de faire le forcing à l’entrée. « Le portail n’était pas fermé. On nous a quasiment laissé entrer », indique Pierre Savigny. Après un sit-in d’environ une heure, un représentant d’EDF leur a demandé d’évacuer le chantier. Les membres des deux syndicats se sont exécutés tout en demandant à rencontrer un responsable sur le site. Ils ont obtenu gain de cause. Une rencontre avec Patrick Bressot a eu lieu. « Si on n’est pas entendu, tous les travailleurs du BTP vont descendre dans la rue », prévient Jacky Balmine.
Rendez-vous pour une table ronde le 18 août
La réunion entre l’intersyndicale CGTR-CFDT et la Direction d’EDF a duré 3 heures et 10 minutes hier sur le site du chantier de la Centrale thermique du Port. Les deux parties en sont ressorties plus ou moins satisfaites. « EDF est une entreprise profondément attachée au développement de La Réunion », a affirmé Patrick Bressot, directeur régional d’EDF. « Le point positif est que nous avons obtenu que toutes les embauches passent automatiquement par Pôle Emploi », a pour sa part commenté Jacky Balmine, secrétaire général à la CGTR-BTP. Une prochaine rencontre est prévue le 18 août prochain entre les syndicats, la Direction d’EDF et toutes les entreprises qui travaillent sur le chantier de la centrale.
« Je me félicite de l’ambiance dans laquelle la réunion s’est tenue. Nous avions besoin d’échanger, nous avions besoin de nous parler. Des points de convergence ont été trouvés », a noté Patrick Bressot à l’issue de la réunion. Le directeur régional d’EDF explique « que les conditions de travail des ouvriers européens sont bien sûr conformes à la règlementation européenne ». Il répondait ainsi à l’intersyndicale qui affirmait que certains de ces salariés travaillent 60 heures par semaine.
Le deuxième point d’achoppement évoqué par Patrick Bressot porte sur « la cartographie des emplois nécessaires » au chantier de la centrale. Il a affirmé : « nous avons demandé à Pôle Emploi de nous proposer en priorité des travailleurs locaux. Nous avons fait et nous ferons encore tout ce qu’il faut pour que la priorité soit donnée aux emplois réunionnais », a-t-il déclaré. Le souci est, selon le directeur régional d’EDF, que Pôle Emploi n’a pas été en mesure de satisfaire toutes les demandes. « C’est à partir de ce moment-là que nous avons été obligés de faire appel à de la main-d’œuvre européenne », explique Patrick Bressot.
Jacky Balmine n’y croit pas vraiment. « Monsieur Minatchy, directeur de Pôle Emploi, nous a précisé qu’EDF a fait 350 offres d’emploi et qu’elles ont toutes été satisfaites localement. Nous laissons à chacun la responsabilité de ses déclarations », indique le syndicaliste. Il préfère positiver : « EDF s’est engagée à ce que toute embauche se fasse uniquement par le biais de Pôle Emploi. C’est une avancée considérable. Il reste néanmoins plusieurs points à régler », a-t-il souligné.
Le syndicaliste demande en effet l’arrêt « du recours massif aux employés intérimaires », ainsi que la garantie que « les conditions de travail respectent véritablement la règlementation européenne ». Ces deux revendications feront partie des principaux points à l’ordre du jour de la réunion du 18 août prochain entre les syndicalistes, la Direction d’EDF et les entreprises du chantier.
Selon le directeur régional d’EDF, sur les 1.200 travailleurs du chantier, 220 sont Européens. Il précise ensuite que « 93% du personnel employé dans des tâches de génie civil sont des Réunionnais, cette proportion est de 62% pour l’installation du réseau électrique et de 20% pour tout ce qui concerne la partie installation du moteur de la centrale ». « Chaque fois que cela a été possible, nous avons utilisé de la main-d’œuvre réunionnaise », termine Patrick Bressot. Le chantier de la centrale a mobilisé une enveloppe de 500 millions d’euros.
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Messages
10 août 2011, 07:32, par HUGO
La mobilisation s’est très bien. mais il faut aussi attasquer sur le terrain judiciaire. L’Etat et EDF sont fautifs. Tous devant le tribunal administratif