Grève aux ASSEDIC

Les salariés demandent des garanties

9 janvier 2008

Les salariés de l’ASSEDIC de La Réunion se sont mis en grève hier par solidarité avec l’ensemble des salariés du régime d’assurance-chômage rassemblés le 8 janvier devant le Sénat, où devait être examiné le projet de loi relatif à la réforme du service public de l’emploi.

Les salariés de l’ASSEDIC ont répondu, à plus de 30% des effectifs réels - en cette période de congés - à un mot d’ordre de grève nationale donné en France par quatre syndicats et relayé ici par la CFDT-CFTC auxquelles est associée la CGTR. 70 grévistes se sont localement associés au mouvement et quatre des douze centres Assedic ont été fermés hier, à Saint-Pierre, Saint-Joseph, Saint-Paul et au Port.
Un rassemblement a eu lieu hier matin devant la Préfecture, à Saint-Denis. Une délégation syndicale, porteuse d’une motion reprenant les revendications des salariés, a été reçue.
Les salariés de La Réunion demandent qu’un amendement au projet de loi « permette de conserver la Convention Collective Nationale (CCN) » ou leur donne un droit d’option aboutissant au même résultat. Ils ne sont pas opposés à toute réforme, mais considèrent que le projet de fusion ASSEDIC-ANPE ne leur donne, en l’état, pas assez de garantie. « Des négociations vont débuter après le vote de la loi et nous demandons que la CCN et les accords locaux de 1983 et 2001, instaurant une indemnité de vie chère, soient maintenus dans le changement d’organisation en cours », a expliqué hier Thierry Leroux, de la CFDT. Outre ces inquiétudes sur leur propre rémunération, les agents ASSEDIC demandent « le maintien du recouvrement et de l’AGS dans l’assurance-chômage, le maintien des emplois et des métiers et un service de qualité pour tous les demandeurs d’emploi ».
En novembre dernier, 11.453 salariés ont signé une pétition nationale exposant les attentes des personnels concernés par la fusion ANPE-ASSEDIC. Ils étaient 75% en grève le 27 novembre dernier, qui estiment ne pas avoir été réellement entendus jusqu’à présent et n’avoir obtenu aucune engagement du gouvernement sur les points qui les préoccupent.
Au moment où commence, au Sénat, le débat parlementaire sur le projet de loi portant la fusion ANPE-ASSEDIC, les salariés de ce dernier organisme ont souhaité montrer « leur détermination à rejeter toute tentative de remise en cause de ces dispositions » (de la CCN - Ndlr).
Leur inquiétude majeure porte sur ce que sera leur niveau de rémunération dans le prochain dispositif.

P. David


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