Reprise de la grève à la SEMADER

Les salariés n’ont-ils pas leur mot à dire ?

9 février 2009, par Sophie Périabe

En décembre dernier déjà, les salariés de la SEMADER, inquiets pour leur emploi et l’avenir de la SEM, avaient débrayé pendant 3 jours pour dénoncer la mauvaise gestion ainsi que le manque de dynamisme de la direction. Une motion a été rédigée et déposée au conseil d’administration. Plus d’un mois après, le mécontentement et l’inquiétude des salariés s’amplifient, un plan stratégique d’entreprise a été voté et des emplois seraient menacés. La grève a donc repris.

Suite au ras-le-bol des salariés concernant « l’incapacité de gestion de la direction » et le manque de dynamisme de cette dernière, les 8, 9 et10 décembre dernier, un mouvement de grève avait été entrepris à la SEMADER. La motion, demandant le départ du directeur général, avait été remise aux administrateurs le 16 décembre. Résultat, le conseil d’administration avait demandé un délai d’un mois aux salariés pour statuer sur le cas du directeur. Un vote aurait alors lieu au prochain CA.
Jeudi 5 février, le CA a délibéré et voté la demande d’une avance en compte-courant de 5,6 millions à la CIVIS, son actionnaire majoritaire. « C’est donc la réponse qu’à apporter le CA à nos revendications ; alors que Jean Claude Lacouture (ndlr : président de la SEMADER) s’était engagé à ce qu’il y aurait un vote sur le départ du directeur général » explique Jean-François Fruteau De Laclos, porte parole de l’intersyndicale.
D’autre part, un plan stratégique d’entreprise a été voté et le CA attend la dernière phase d’une étude patrimoniale de la SEMADER réalisée par un cabinet parisien. « Jean Claude Lacouture l’a affirmé, il y aura des ventes et des cessions à d’autres bailleurs sociaux et une adaptation du personnel en fonction du carnet de commande » indique le porte-parole des salariés. « Pour nous, dégraissage du personnel = plan social ». Les salariés regrettent l’attitude de la CIVIS qui utilise aujourd’hui le chantage en conditionnant l’attribution de l’avance des 5,6 millions à la reprise du travail des grévistes.
« Nous, nous demandons une vraie rencontre avec les administrateurs, car lors du dernier CA on peut dire que le dialogue social a été bafoué, nous voulons connaître la ligne directrice de la société et surtout quels seront les critères du plan social ».
Aujourd’hui, environ la moitié des 148 salariés de la SEMADER est en grève, l’intersyndicale promet d’être plus d’une centaine aujourd’hui et se dit déterminée à obtenir satisfaction dans ce conflit.

Sophie Périabe



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