
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Débrayage de l’Intersyndicale du Crédit Agricole
4 mai 2007
L’Intersyndicale CFDT-CGTR-UNSA du Crédit Agricole dénonce le management de sa Direction dont « la politique du résultat » serait lourde de conséquences pour les salariés de l’entreprise. Elle demande le départ de son Directeur général (DG), Pierre Martin.
Parce que l’Intersyndicale juge que le dialogue entre les représentants du personnel et la Direction est un élément fondamental qui concourre au bien-être des salariés, donc au bon fonctionnement et au développement de l’entreprise - au même titre que la recherche de performance -, elle estime que si le DG actuel n’est pas en capacité de concilier l’humain et le profit, alors il doit laisser sa place.
« Pressions en cascade »
Si l’Intersyndicale, constituée le 2 mars - et qui, la veille de la conférence de presse donnée mercredi, a perdu le soutien de la CFTC et de la CGC - alerte aujourd’hui l’opinion publique, c’est qu’elle considère que « le mépris » de la Direction à l’encontre des salariés, des représentants syndicaux et des Réunionnais est devenu insoutenable. Elle déplore que le dialogue social au sein de l’entreprise ne soit pas permis, que les revendications des salariés ne soient pas entendues. Lorsque l’Intersyndicale tente d’aborder les problèmes d’organisation du travail, de surcharge de missions, de pressions au rendement, d’objectifs de performance irréalisables..., « c’est l’intégrité du salarié qui est systématiquement remise en cause. Il est mal organisé, ne sait pas gérer son temps, il traîne ; les cadres réunionnais sont incompétents... », explique Gilbert Lauret, Délégué CGTR. « Il est normal qu’une entreprise ait des objectifs, poursuit-il, mais pour les atteindre, rien n’empêche de discuter, d’aider le salarié. Là, seule la politique du résultat compte, avec des pressions en cascade de la hiérarchie, qui pousse les chefs d’agence à réussir à tout prix, eux-mêmes obligés d’en demander toujours plus au personnel pour remplir leurs objectifs ».
Et le représentant syndical de souligner qu’on attribue de nouvelles tâches administratives aux commerciaux qui ont déjà à gérer un portefeuille clientèle deux fois supérieur à celui d’un conseiller de Métropole, avec des objectifs de résultats deux à trois fois supérieur à la moyenne des Caisses nationales. Parallèlement, les primes ne suivent pas : « le résultat financier de l’entreprise progresse de 6,5% alors que notre prime d’intéressement diminue de 55% ! ».
« Un bilan social tronqué »
Les départs à la retraite non remplacés et le recrutement en CDD occasionnent, selon l’Intersyndicale, des reports de charges sur les employés des agences. L’accent n’est pas suffisamment mis sur la formation car de nouvelles missions nécessitent une nouvelle gestion de son poste pour parvenir à remplir les objectifs fixés par la Direction. Pour Gilbert Lauret, « que l’on soit en CDD ou que l’on ait 20 ans de boîte, la formation est un élément essentiel pour permettre justement aux salariés de participer pleinement au développement de l’entreprise, de s’enrichir de nouvelles compétences ».
Serges Fontaine, Délégué CFDT, souligne que « les “CDD” apprennent sur le tas. Nous sommes obligés de les former nous-mêmes, et pendant ce temps, on ne fait pas nos tâches ». Ce surcoût de travail, recensé à toutes les échelles de compétences, génère des heures supplémentaires qui ne figurent pas dans le bilan social de l’entreprise, qui sera présenté vendredi en Assemblée générale. Serges Fontaine parle ainsi d’« un bilan social tronqué. Les heures supplémentaires, qualifiées d’excédentaires par l’entreprise, ne sont pas déclarées, donc pas payées. C’est une gestion serrée des compteurs, à la semaine : vous déclarez le vendredi, 8 heures 30 d’heures supplémentaires pour la semaine et vous constatez le lundi que seulement 3 heures 30 ont été retenues ! ». Egalement Secrétaire de la Commission d’Hygiène et de Sécurité, le Délégué CFDT précise que le rapport de la Médecine du Travail, parvenu le 19 janvier à la Direction et qui aurait du être présenté en Comité d’Entreprise, ne figure pas non plus dans le bilan social de l’entreprise. La Direction veut attendre le 20 mai pour le rendre accessible.
13 démissions en 2006...
Serges Fontaine précise que dans ce rapport, « on demande à l’entreprise d’engager des travaux rapidement car les salariés sont de plus en plus stressés et de plus en plus malades ». En 2006, 13 salariés ont démissionné de l’entreprise, qui a également enregistré plus de 20 arrêts maladie longue durée. « On ne peut pas admettre cette entrave à la liberté syndicale, soutient Serges Fontaine, ce mépris affiché vis-à-vis des salariés, ces insultes répétées à l’encontre des Réunionnais et toutes ces autres choses blessantes ». L’Intersyndicale dénonce également la question des bas salaires (moins de 1.000 euros après 20 ans d’ancienneté), « des mutations forcées » ou encore la non application de la Convention collective à Mayotte. « Dans notre entreprise, comme dans beaucoup d’autres, on nous dira que c’est la même chose, mais nous, nous dénonçons, soutient Gilbert Lauret. Ceux qui veulent accepter, c’est leur droit, mais un syndicat est là pour défendre l’intérêt des salariés. Pour ma part, après 30 ans de boîte, je pense surtout aux jeunes qui arrivent derrière, à ceux qui ont déjà exercé en CDD dans l’entreprise, qui sont opérationnels de suite et qui attendent devant la porte d’être embauchés ».
L’Intersyndicale n’appelle pas à la grève pour ne pas figer le conflit et amputer les salaires, mais a fixé un débrayage aujourd’hui à 15 heures au siège de Saint-Denis, soit 3 heures avant l’Assemblée générale du Crédit Agricole ou sera présenté publiquement le bilan financier et social de l’entreprise.
Stéphanie Longeras
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