Les sanctions contre les chômeurs 
ont triplé

28 juillet 2007

Entre 2005 et 2006, le nombre de peines prononcées à la suite d’un signalement des Assedic est passé de 7.200 à 24.800 d’après une étude.
Voilà une nouvelle qui annonce des discours sur les pseudos profiteurs de l’Etat, qui ne représentent que 2% de l’ensemble des chômeurs aidés. Au nom de ces 2%, il faut s’attendre à un nouveau train de mesures qui vont stigmatiser l’ensemble des demandeurs d’emploi.
Le nombre de sanctions prononcées contre les chômeurs à la suite d’un signalement des Assedic a plus que triplé entre 2005 et 2006, selon un bilan réalisé par l’Unedic (assurance-chômage) et publié dans le quotidien “Les Echos” daté du jeudi 26 juillet.
 Entre 2005 et 2006, le nombre de peines prononcées est ainsi passé de 7.200 à 24.800 d’après l’étude. Ces sanctions font principalement suite à des absences aux entretiens, à des refus d’emploi ou de contrats d’apprentissage, ou encore à des déclarations mensongères, rapporte le quotidien économique.

Faire du chiffre


Le taux de sanctions sur les dossiers suspects atteint désormais 57% contre 18% précédemment, selon “Les Echos”. Toutefois, la proportion de chômeurs pénalisés reste néanmoins infime (2%) au regard du 1,7 million d’individus indemnisés par l’assurance-chômage, note le journal.
 Ces sanctions « à la fois plus justes et plus fréquentes » sont le fruit de la réforme du contrôle des chômeurs qui a été mise en œuvre le 2 août 2005, commente le quotidien économique.

Ce que ne dit pas ce journal, c’est que les agents de l’ANPE sont invités à « faire du résultat ». Une réelle pression a lieu sur le personnel de cet organisme. Car ce qui compte pour l’administration, c’est que les chiffres du chômage baissent coûte que coûte, à coup de radiations, de formations pas toujours à bon escient... Et, quelque fois, à force d’embauches.


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