En France

Les syndicats dénoncent un contrat précaire

5 août 2005

Dans son édition de mercredi dernier, “l’Humanité” a relevé les réactions de plusieurs dirigeants syndicaux en France. Extraits.

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o La CGT : "développer la précarité du travail"
Dans un entretien à “Libération”, Maryse Dumas, secrétaire de la CGT, a estimé que "ce projet ne vise pas la croissance et la création d’emplois, mais de nouveaux moyens à la disposition des employeurs pour développer la précarité du travail". "Il répond aux exigences sempiternelles du MEDEF", selon la syndicaliste, qui indique que des contacts ont lieu entre les organisations syndicales pour préparer "de puissantes mobilisations unitaires dès la rentrée". "Les salariés des PME, particulièrement visés par les ordonnances, ont encore plus besoin que les autres de mobilisations nationales unitaires, car c’est souvent leur seule possibilité de se faire entendre", a-t-elle expliqué.

o FO : "précarité, sous-qualification et exploitation"
Pour Force ouvrière, l’ensemble des dispositions gouvernementales contre le chômage "met les salariés en état de légitime défense sociale". "L’ensemble des dispositions ne répond pas aux urgences sociales et républicaines telles qu’exprimées les 10 mars et 29 mai", selon FO, qui ajoute : le "contrat nouvelles embauches est pire que le CDD ou l’intérim, qui sont des contrats "très encadrés légalement", puisqu’il introduit de fait "dans le droit du travail une nouvelle notion, celle de précarité durable". FO craint qu’avec ce contrat, "les salariés concernés" ne perdent "toute visibilité quant à leur avenir" et ne se voient "interdire l’accès au logement et aux prêts bancaires". "Embaucher sans contrainte, vieille revendication des employeurs, c’est le licenciement minute à l’anglo-saxonne qui génère précarité, sous-qualification et exploitation", conclut FO en appelant les salariés "à relever la tête et à s’organiser en prévision de la rentrée".

o La CGC : "multiplier les contentieux sans créer d’emploi"
De son côté, Jean-Louis Walter, secrétaire national de la CGC, juge dans un entretien aux “Échos”, que "la réforme va multiplier les contentieux entre salariés et les entreprises sans créer d’emploi". Il estime par ailleurs que le futur contrat nouvelles embauches CNE est "une mesurette qui n’intéresse pas forcément les très petites entreprises".


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