Fédération CGTR Ports et Docks

Les travailleurs du port préparent le 1er Mai

25 avril 2007

Une Assemblée générale des travailleurs du port a rassemblé hier matin près de 300 personnes, à l’entrée du port Est, à l’appel de la Fédération CGTR Ports et Docks, mobilisée pour une semaine d’actions préparant le 1er Mai.

A l’approche de la Fête du Travail, les salariés de l’enceinte portuaire sont engagés dans une semaine d’actions, sur la base d’un “cahier de revendications” élaboré par la CGTR pour susciter actions et débats dans les entreprises. La CGTR propose « le SMIC à 1.500 euros tout de suite et une renégociation des grilles des salaires ; le plein emploi ; la revalorisation des minima sociaux ; une retraite décente ; le respect du Code du Travail ; un véritable service public ; la défense des acquis et la conquête de nouveaux droits ; l’arrêt des privatisations ».
Devant l’assemblée des travailleurs, Michel Séraphine, membre du Conseil exécutif de la CGTR, a fait un tableau de la politique sociale du gouvernement pendant les 5 dernières années. « On assiste à une casse sociale, à une situation qui s’aggrave par les menaces sur les acquis sociaux, les remises en cause du Code du Travail, des 35 heures, de la retraite », a-t-il dit aux dockers, transporteurs et employés des divers services portuaires. « “Travailler plus pour gagner plus”, c’est une imposture : c’est la négation des 35 heures, avec des heures supplémentaires au rabais », a poursuivi le responsable syndical.
Concernant plus précisément les activités portuaires, la CGTR considère que « les menaces n’ont pas disparu ». « Le regroupement des Compagnies maritimes rejoint l’objectif des multinationales de mettre la main sur l’outil portuaire », a dit encore le responsable syndical. Comment ? Les travailleurs portuaires se sont opposés, ces dernières années, à des projets de directives européennes - préparées au sommet par les lobbies en lien avec des commissions de l’Union - visant à parcelliser et privatiser les services, pour la recherche de profits. « La directive “Palacios” sur l’auto-assistance, repoussée en 2003, puis en 2006 dans sa nouvelle version, reste une menace potentielle. Nous savons par l’IDC que les lobbies travaillent sur d’autres directives, sœurs jumelles ou clones de la directive Bolkestein », a poursuivi Michel Séraphine.
Pour la CGTR, le port est « un outil au service du développement de l’île et des pays de la zone », et les salariés qui le font vivre ont bien l’intention de faire entendre leur point de vue sur ce développement, à l’occasion du 1er Mai.


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