Belle manif pour le maintien de la prime COSPAR

Les travailleurs réunionnais doivent être écoutés par le gouvernement et les patrons !

30 novembre 2013

Hier matin, autour d’un demi-millier de personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale des travailleurs réunionnais qui a organisé une manifestation à Saint-Denis pour faire respecter leurs droits. Cette action militante avait notamment pour objectif de sauver le bonus COSPAR de 50 à 60 euros versé aux salariés les plus démunis et que le patronat comme le pouvoir politique veulent supprimer d’ici la fin de l’année. Plusieurs dirigeants du Parti Communiste Réunionnais étaient présents à ce défilé pour apporter leur soutien à ce combat et pour faire entendre la voix de la classe ouvrière réunionnaise en lutte contre la pauvreté.

Une ambiance chaleureuse devant le Jardin de l’État avant le début du défilé jusqu’à la préfecture.
(photo L.B.)

La manifestation a commencé par un rassemblement devant le Jardin de l’État à Saint-Denis, où de nombreux militant(e)s syndicaux, politiques et associatifs se sont rencontré(e)s pour échanger des idées sur la situation dans le pays et sur les batailles à venir. Parmi ces militant(e)s, tout le monde a remarqué la forte délégation de la Direction du Parti Communiste Réunionnais, avec notamment Yvan Dejean et Élie Hoarau, ainsi que plusieurs membres du Conseil Politique du P.C.R. et responsables de diverses Sections communistes du pays.

On a pu noter également la diversité des organisations syndicales ayant appelé à cette manifestation, en particulier la CGTR, la CFDT, la CFTC, l’UNSA, le SAIPER, etc. Et l’on se souvient que c’est l’union de ces syndicats avec des partis politiques et des associations qui avait conduit en 2009 à de puissantes manifestations à La Réunion pour obtenir notamment la prime COSPAR (du nom du Collectif des Organisations Syndicales, Politiques et Associatives de La Réunion).

Changer le système

Après le rassemblement devant le Jardin de l’État, l’intersyndicale a lancé le défilé, qui a emprunté la rue de Paris et la rue de la Victoire jusqu’à la préfecture. Et tout au long du parcours, dans une ambiance très chaleureuse, les manifestants ont eu l’occasion de plaider pour le rassemblement le plus large possible des Réunionnaises et des Réunionnais afin de changer le système socio-économique et politique injuste en place.

Ce fut notamment le cas de Max Banon, dirigeant de la CGTR, qui a pris la parole à un micro devant la mairie de Saint-Denis pour dénoncer ce système, où le pouvoir laisse le peuple réunionnais se faire dominer et surexploiter par les profiteurs des multinationales. Le délégué syndical CGTR de la Société Industrielle de Bourbon (SIB) a également plaidé dans ce sens afin de sauver les emplois de cette entreprise menacée d’une fermeture injustifiée par ses patrons au détriment de près de 200 familles réunionnaises.

Une autre politique

Lorsque le défilé est arrivé place de la Préfecture, Ivan Hoareau a pris la parole au nom de l’intersyndicale pour exprimer sa solidarité avec les travailleurs de la SIB. Il a également fait le point sur la bataille de l’ensemble de la classe ouvrière réunionnaise pour le maintien de la prime COSPAR, sur lequel la veille le patronat a proclamé une déclaration d’intention positive mais sans engagement concret et en essayant comme d’habitude de diviser les syndicats.

C’est pourquoi le secrétaire général de la CGTR a lancé un appel à l’union la plus large possible des Réunionnais pour défendre leurs droits sociaux, obtenir des augmentations de leurs salaires et de leur pouvoir d’achat, et la mise en œuvre d’une autre politique, globale et cohérente, pour un développement durable de notre pays. C’est le combat que le PCR va continuer à mener avec tous nos compatriotes au service du peuple réunionnais face aux diviseurs et autres réactionnaires qui veulent sa peau…

L.B.

Situation plus grave qu’en 2009

Maurice Gironcel apporte son soutien à la mobilisation d’hier à Saint-Denis. Il déplore l’attitude du patronat et de l’État qui remettent en cause la prime COSPAR, après que le RSTA ait été supprimé par le gouvernement.

En 2009, la prime COSPAR devait répondre à une situation sociale difficile. Aujourd’hui, cette situation est encore plus grave. La remise en cause de ces acquis est injustifiable, précise le secrétaire général du PCR.
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