Grèves et manifestation pour dénoncer des prix 35% plus chers qu’en France

Lutte contre la vie chère à Nouméa

24 mai 2013, par Céline Tabou

Le 15 mai, une grève générale contre la vie chère est organisée par les syndicats et politiques calédoniens. Plusieurs centaines de syndicalistes, avec banderoles et drapeaux, sont regroupés devant les accès au port de Nouméa, afin de dénoncer le coût de la vie dans l’archipel.

Avant de se rendre au port de Nouméa, les manifestants ont organisé des rassemblements devant les hypermarchés pour dénoncer des prix 35% plus élevés qu’en France. «  Le port c’est l’importation, les marges excessives, les taxes. On s’attaque aux symboles » , a expliqué David Meyer, secrétaire général de la Fédération des Fonctionnaires, à l’AFP.

Plusieurs manifestations et rassemblements ont été organisés devant les hypermarchés ou le gouvernement local, les manifestants ont affirmé « ne rien vouloir lâcher tant qu’elle n’aura pas obtenu une baisse effective des prix ». Mardi 21 mai une marche a rassemblé 10.000 personnes, selon l’intersyndicale (contre 2.500 pour la gendarmerie) à Koné, dans le nord de la Nouvelle-Calédonie. «  Ce qui s’est passé dans le Nord-Est est exceptionnel. Il y a une exaspération profonde des gens et on sent que depuis la marche de Koné, notre mouvement est pris au sérieux, car la vie chère expose le pays à des risques graves » , a déclaré à l’AFP, David Meyer.

Contre des « mesurettes improvisées »

Le gouvernement local a tenté de calmer les esprits en organisant plusieurs rencontres avec les importateurs, la grande distribution et les industries locales, ces derniers ont proposé une baisse de 10% des taxes sur les produits importés hors UE. De plus, le gouvernement local a annoncé une révision du barème de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) « en faveur des classes moyennes » et des mesures de défiscalisation pour le logement intermédiaire. L’intersyndicale a dénoncé des « mesurettes improvisées », et réitère ses demandes d’une baisse des prix et une réforme structurelle de l’économie.

Deux réunions se sont déroulées avec d’un côté, la Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie et de l’autre les membres de l’Intersyndicale. À l’issue de ces rencontres, aucune avancée n’a été apportée au dossier, d’ailleurs Christophe Coulson, président d’UT CFE CGC a expliqué qu’aucune « garantie de pouvoir trouver une solution pour sortir du conflit ».

Une instance va être créée par le comité des signataires, qui prévoit de réunir les présidents des trois provinces, le président du gouvernement, le président du Congrès, l’objectif est de « proposer au haut-commissaire de réunir cette instance pour évoquer cette question de la vie chère. Il faut trouver un accord global qui intègre l’ensemble des acteurs politiques et économiques », a indiqué Sonia Backès, porte-parole du gouvernement à Nouméa.

Céline Tabou

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