Mobilisation de la CGTR

Lutte pour le maintien de la prime COSPAR

30 novembre 2011

Mobilisation réunionnaise à l’appel de la CGTR hier devant la préfecture au son du maloya des travailleurs. Parmi les responsables politiques venus apporter le soutien à la cause, Paul Vergès a appelé les députés à agir pour favoriser la conclusion d’un accord entre les partenaires sociaux réunionnais.

Au son des kayambs, brandissant des banderoles et des fumigènes, et quasiment tous vêtus de rouge, ils manifestaient dans une ambiance bon enfant. Les représentants syndicaux ont déposé une motion relative à la prime COSPAR en préfecture. « Madame Penchard a voulu calmer le jeu en proposant le maintien de la prime pendant encore un an, ce n’est que de la poudre aux yeux en vue de la Présidentielle. Pour nous, ce n’est pas suffisant. Le mouvement d’aujourd’hui est un prolongement de la manifestation intersyndicale du 27 septembre, et nous continuerons à nous battre pour les salariés dans ces temps difficiles », indique Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR.

« Nou lé pa plus, nou lé pa moin, respèkt a nou », c’était le mot d’ordre d’hier matin. Au rythme des chants militants et de la danse, les manifestants sont arrivés petit à petit. Quelque 500 personnes se sont rassemblées autour des délégués syndicaux. Parmi eux, une grande majorité de salariés syndicalistes vêtus de rouge, mais aussi quelques représentants de la FSU venus rejoindre le mouvement. Paul Vergès, Pierre Vergès, Gilles Leperlier, Béatrice Leperlier et Jean-Hugues Ratenon sont venus apporter la solidarité.

Une mobilisation devant la préfecture qui a commencé depuis 9 heures hier et qui devait se poursuivre jusqu’en milieu d’après-midi, selon Jacky Balmine, délégué syndical de la CGTR-BTP. « On se bat pour la condition des salariés. Beaucoup de mes confrères du Bâtiment sont présents aujourd’hui, ça fait plaisir », confie-t-il.

Pour sa part, Ivan Hoareau a rappelé que « le maintien de la prime COSPAR est un combat nécessaire pour l’économie réunionnaise ». « Nous demandons son intégration dans les salaires, sans que cela soit un élément dans les négociations salariales à venir », précise-t-il. « Ce mouvement est un prolongement de la manifestation unitaire du 27 septembre. Nous sommes seuls aujourd’hui, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a plus d’unité », ajoute-t-il.

La CGTR a déposé une motion en préfecture hier matin. Le combat n’est pas pour autant fini, et Ivan Hoareau affirme que « d’autres actions sont à venir ».

Samia Omarjee pour www.ipreunion.com

Hier à la manifestation, plusieurs élus sont venus apporter le soutien de l’Alliance : Béatrice Leperlier, Catherine Gaud, Paul Vergès et Maya Césari notamment.
Aux partenaires sociaux et aux députés d’agir

Au Sénat, Paul Vergès a agi pour soutenir la lutte des travailleurs pour le maintien de la prime des 50 euros, le bonus COSPAR. Il a déposé un amendement obligeant l’État à payer pendant trois années supplémentaires les cotisations sociales liées à la prime COSPAR. Le Sénat a voté pour cet amendement qui est donc dans la loi que l’Assemblée nationale doit examiner en seconde lecture.

Hier à la manifestation, le sénateur a rappelé qu’il appartient désormais aux partenaires sociaux et aux députés d’agir. Les élus peuvent en effet décider de sécuriser la contribution de l’État à cette prime de 50 euros.

Quant aux partenaires sociaux, ils peuvent bénéficier d’une avancée capable de faire avancer les négociations pour le prolongement de la prime COSPAR. Le maintien de l’effort de l’État signifie pour le patronat que les pouvoirs publics vont continuer de prendre en charge une partie de la contribution des entreprises.

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