Appel à l’action du SNES-FSU pour demain

’Lycées et collèges en grève le jeudi 24 novembre’

23 novembre 2005

Dans un communiqué, le SNES-FSU détaille les revendications qui amènent plusieurs fédérations syndicales à lancer un mouvement de grève demain jeudi. On en lira ci-après de larges extraits.

"Le SNES appelle les personnels des lycées et collèges à la grève le jeudi 24 novembre. Le SNEP et le SNUEP pour la FSU, l’UNSEN-CGT lancent des appels convergents. La décision du bureau national du SNES, prise le 18 octobre, entend marquer une nouvelle étape après les journées du 4 et 12 octobre dans la mobilisation contre les projets du gouvernement : budget 2006 pour l’éducation et mise en cause de la loi Fillon.
La crise des banlieues ne peut que renforcer encore la détermination du SNES. Alors que les sondages montrent qu’il y a un large accord de l’opinion autour de l’idée que pour améliorer la situation dans les banlieues, il faut investir en priorité dans l’école, le gouvernement fait exactement le contraire :
Le budget 2006 prévoit la suppression de 4.500 postes d’enseignants supplémentaires, alors que les suppressions, en 3 ans, de 15.000 postes d’enseignants et de 30.000 postes d’encadrement éducatif ont frappé en priorité les établissements difficiles. Par ailleurs, le ministre de l’Education ne disposera pas d’un Euro supplémentaire pour les mesures annoncées par le Premier ministre : bourses au mérite et création de 5.000 postes d’assistants pédagogiques qui seront financés par redéploiement de 40 millions d’Euros prélevés sur le chapitre "rémunérations des personnels du second degré".
Les principales dispositions de la loi Fillon (socle commun, PPRE, doublement des effectifs prévus à l’apprentissage) allaient déjà renforcer la ségrégation sociale au collège. Le Premier ministre, en ouvrant l’apprentissage dès l’âge de 14 ans, y rajoute la remise en cause la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et fait faire à l’Ecole un bond en arrière de plus de 50 ans qui marginalisera encore plus les jeunes en difficulté scolaire.
Quant à la politique d’Education prioritaire, tout montre qu’en dépit de déclarations qui se veulent rassurantes, les menaces que contenait déjà la loi Fillon se confirment et que la carte des ZEP risque d’être revue à la baisse.
L’école dans les banlieues a aujourd’hui besoin d’un nouveau souffle et d’une tout autre politique. Il faut à la fois des moyens, de l’écoute et du dialogue. C’est pourquoi le SNES demande à nouveau au Ministre de l’Education Nationale d’organiser un "Grenelle" des établissements difficiles associant au-delà des experts, les acteurs de terrain (personnels, jeunes, parents, divers acteurs des quartiers) pour débattre de la mission de l’école et des enseignants, de son rapport avec ce qui l’entoure, de l’offre de formation et des conditions d’enseignement.
Enfin la grève du 24 novembre sera aussi un nouveau temps fort de la bataille que mène la profession contre le système des “remplacements de Robien” qui n’apporte aucune solution au problème des remplacements de moyenne et longue durée et dont l’imposition pour les remplacements de courte durée sera un contre-sens pédagogique.


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