Conflit des centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol

Maintien du préavis de grève

1er septembre 2004

Dans le cadre de leur préavis de grève du 24 août dernier, les sections syndicales CGTR EMS/STP se sont présentées lundi à la Direction départementale du travail, afin de trouver un accord avec les directions des centrales thermiques sur les points de désaccord en cours.
Ces dernières s’étant “retirées” des discussions, aucun accord n’a pu être trouvé. Le préavis de grève est maintenu.

La négociation à débuté dès 14 heures avant-hier pour se terminer, selon les syndicats, par un "clash" de la part des représentants de la Direction des centrales privées du Gol et de Bois-Rouge à 21 heures 15.
En effet, pour les sections syndicales, "la Direction, non satisfaite de ne pas avoir respecté les engagements contractualisés le 29 avril 2004 ainsi que ceux du 10, 11, 12 février 2004, s’est évertué uniquement à faire de la surenchère “fictive” et des propositions de “marchands de tapis”, sans véritablement admettre ses erreurs".
Quant aux directions de Bois-Rouge et du Gol, elles n’ont pu accepter, alors que pour elles "les parties étaient sur le point de conclure un accord", "une surenchère de dernière minute de la part de la CGTR, objet d’aucune revendication initiale".
La CGTR qualifie cet “incident” de "fuite irresponsable", et tient à informer l’ensemble de la population que le préavis est plus que jamais d’actualité, et que dès vendredi à minuit, "toutes les modalités d’actions sur les deux sites seront mises en œuvre". Elle réaffirme ses positions, à savoir le recrutement de candidats locaux, ne cautionnera pas "cette politique “évinçant” des jeunes diplômés sur le plan local" et réclame "le respect des engagements contractualisés entre les Directions et les représentants des salariés".


Les planteurs demandent la reprise des négociations

Dans un courrier adressé au préfet de La Réunion, la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER) regrette que depuis lundi soir, les négociations ont été rompues dans le conflit opposant les salariés et la direction des centrales thermiques du Gol et de Bois-Rouge, faisant craindre un durcissement du mouvement qui risque de toucher les 2 usines sucrières dans les prochains jours.
Compte tenu des prévisions de campagne et des mouvements de grèves précédents qui ont déjà perturbé la campagne sucrière, la CGPER demande l’arbitrage du préfet, ainsi que la reprise des négociations dans les plus brefs délais afin d’éviter l’enlisement du conflit.
Pour sa part, la Chambre d’agriculture demande aux instances concernées de se remettre le plus rapidement possible autour d’une table pour trouver une solution au conflit social qui touche les deux centrales thermiques de l’île, et risque de perturber gravement le bon fonctionnement de la campagne sucrière qui est en cours.
La Chambre d’agriculture, qui dit respecter le droit de grève, indispensable à la défense des salariés, regrette toutefois que dans certains conflits, comme récemment à la Sucrière de La Réunion et à la SANE, les planteurs deviennent les otages involontaires et les victimes de ces mouvements sociaux.
Enfin, les Jeunes agriculteurs déplorent le nouveau préavis de grève qui plane sur les centrales thermiques du Gol et de Bois Rouge après l’échec des négociations.
Ils refusent tout blocage des centrales thermiques qui entraînerait "la prise en otage du revenu des planteurs", au moment où d’autres propositions de pertes de revenu sont déjà annoncées par Bruxelles, et s’annoncent près à "prendre des dispositions" si le conflit devait altérer le bon déroulement de la campagne sucrière.


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