1er Mai :

Manifestations pour le pouvoir d’achat et les retraites

2 mai 2008

Les défilés de la Fête du Travail marquent le coup d’envoi d’un mois de mai d’actions sociales. Dans les lycées la semaine prochaine, le 15 mai avec les fonctionnaires et dans l’Éducation nationale et le 22 mai contre le projet de réforme des retraites.
Le pouvoir d’achat et la réforme des retraites ont été au centre des revendications en France dans les défilés de la Fête du Travail.

Nombreux travailleurs ont répondu à l’appel de la CGTR, de la CFTC, de l’UNSA, de la FSU, de SOLIDAIRES et du SAIPER.
(photo Toniox)

Et dans le monde...

En Asie, des milliers de manifestants ont défilé dans plusieurs capitales pour demander de meilleurs salaires, en pleine crise alimentaire mondiale, alors que des heurts ont éclaté en Turquie.
Dès le début de la matinée à Istanbul, la police a dispersé à coups de grenades lacrymogènes et à l’aide de canons à eau des manifestants rassemblés devant le siège de l’un des plus grands syndicats du pays.
Plusieurs manifestants ont été blessés et « un nombre indéterminé arrêté », selon le syndicat DISK.
A Jakarta, Manille, Séoul ou Tokyo, les travailleurs sont descendus dans la rue pour exiger des augmentations de salaires, afin de contrebalancer la montée des prix, notamment alimentaires.

Manifestations unitaires face à la politique anti-sociale

A Paris, les salariés sans-papiers en grève depuis le 15 avril sont également à l’honneur, en tête du carré CGT, au lendemain de l’annonce par le syndicat de la régularisation de 3 d’entre eux par la Préfecture des Hauts-de-Seine, les premières depuis le début du mouvement.
Après 4 ans d’absence, la CFDT de François Chérèque fait son retour aux côtés de la CGT de Bernard Thibault, ainsi que la FSU, l’Unsa (autonomes) et Solidaires (Sud) dans le cortège parisien de l’après-midi.
Alors que la France est plongée depuis plusieurs semaines dans le 40ème anniversaire de mai 68, les leaders de ces organisations, hormis Alain Olive (Unsa) qui va défiler à Strasbourg, manifesteront côte à côte de la République à la Nation.
Quelque 2.500 personnes selon la police, 4.000 selon les syndicats, dont un tiers de salariés du secteur portuaire mobilisés contre les privatisations et l’ouverture à la concurrence, ont ainsi manifesté au Havre.
Ils étaient 2.000 à Nantes selon la police, et 4.000 selon la CGT. Ailleurs sur le littoral, les manifestants étaient 400 à Saint-Nazaire selon la police et 700 selon la CFDT, 400 à Brest (police), et entre 5 et 600 à Saint-Brieuc (police).
A Rennes, quelque 1.200 personnes ont défilé, avec une poignée de lycéens et des salariés de Keolis Emeraude en grève. Et entre 1.000 et 1.500 à Lille.
En Picardie, 3.000 personnes ont manifesté à Amiens, dont des salariés du site Goodyear (ex-Dunlop) qui ont défilé en queue de cortège pour dire "non aux 4X8".
A Nice, les manifestants étaient en nombre sensiblement supérieur au 1er mai de l’année dernière -entre 1.300 selon la police et 3.000 selon les organisateurs.
Les défilés du 1er mai visent à « se faire entendre » du gouvernement, notamment sur les retraites, et à défendre « d’autres pistes » de réforme que celles menant « à une diminution programmée du niveau des retraites », a souligné jeudi sur RTL Bernard Thibault.

57% des Français déclarent faire « confiance » aux syndicats

Le gouvernement est en train de « bâcler » le dossier des retraites, « il n’a pas travaillé », a estimé sur France Inter François Chérèque.
Avant les mouvements unitaires prévus pour la suite du mois, Force Ouvrière a fait entendre jeudi sa propre musique sur le pouvoir d’achat et le « blocage à 40 ans » de cotisation. Son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, a défilé jeudi matin avec plusieurs centaines de personnes à Paris.
La CFTC a fait elle aussi, comme à son habitude, cortège séparé en matinée, sur un mot d’ordre unique, le pouvoir d’achat, à Paris, avec plusieurs milliers de manifestants.
Mais 57% des Français déclarent faire « confiance » aux syndicats pour « bien défendre les intérêts des salariés » et 53% pour « faire évoluer la société française dans le bon sens », selon un sondage CSA pour le site le Parisien.fr.
Alors que le pouvoir d’achat sera un des sujets majeurs des manifestations du 1er mai, le SMIC passe ce jeudi à 8,63 euros bruts de l’heure, soit près de 1.308 euros bruts par mois, en raison du niveau de l’inflation.
Par ailleurs, un nouveau Code du Travail, censé être plus clair, entre en vigueur ce 1er mai, mais suscite la méfiance de certains syndicalistes (à consulter sur le site www.témoignages.re).


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