Pour un partenariat État-commune

Maurice Gironcel : ’Donner aux communes les moyens de lutter contre l’emploi précaire’

7 octobre 2005

Dans un communiqué que nous reproduisons ci-dessous, le maire de Sainte-Suzanne dénonce les mesures du gouvernement qui précarisent encore davantage le droit au travail, et rendent plus difficile l’accès des jeunes à l’emploi. Maurice Gironcel propose ’que l’État, en partenariat avec les communes, porte les responsabilités des emplois précaires et intégrés, en donnant à ces collectivités les moyens financiers de cette politique’. Il appelle aussi le Conseil général à ’poursuivre l’effort initié par la Région, en mettant en place davantage de concours permettant l’intégration de ces travailleurs sociaux’.

1- La valeur du travail, maître mot pour l’actuel gouvernement, fonde les nouveaux dispositifs d’emplois tels que le CIRMA, le Contrat d’avenir et le Contrat nouvelle embauche.

Cette politique devrait permettre une baisse conséquente du taux du chômage :

- Et ce d’une part, quitte à multiplier le nombre de pauvres pourvu qu’ils travaillent.

- Et d’autre part, le chômeur doit, selon notre gouvernement, être volontaire à travailler pour rien, dans des conditions de précarité extrême.
C’est ce que nous propose le RMA, un contrat précaire, à temps partiel et payé au SMIC, ou encore le Contrat nouvelle embauche qui propose une précarisation accrue et une régression désastreuse dans le sens où le patron pourra licencier sans motif, ce qui est une violation des droits internationaux du travailleur.
Cette insécurité dans le travail touche non seulement le secteur privé mais également la Fonction publique au sens large (allant des Fonctions publiques hospitalières, de la Fonction publique d’État via l’Éducation nationale, ou encore La Poste, et la Fonction publique territoriale).

2- À cela s’ajoute la suppression des emplois jeunes qui aggrave la situation des 18 et 25 ans, car ils ne sont pas destinataires des nouveaux dispositifs.
Les 18-25 ans devront-ils attendre 26 ans pour découvrir cette denrée rare qu’est le travail ?
Ce gouvernement à non seulement précarisé la situation des bénéficiaires de minima sociaux, mais en plus il a durci les conditions d’accès au marché de l’emploi des jeunes.

3- Cette politique trouve un relais sur le plan local que nous dénonçons :
Notamment avec la circulaire du préfet proposant aux communes dans leur politique de résorption de l’emploi précaire, une intégration de leur personnel communal par la conclusion de CDI, donc une pérennisation des bas salaires et à terme la disposition du statut de la Fonction publique.
Nous, nous proposons que l’État, en partenariat avec les communes, porte les responsabilités des emplois précaires et intégrés, en donnant à ces collectivités les moyens financiers de cette politique.

La Fonction publique ne doit pas poursuivre un démantèlement annoncé.
Il nous appartient de montrer l’exemple.
Au niveau régional, un effort considérable d’intégration de l’ensemble des précaires est à dénoter.
La Réunion n’est donc pas en reste de ressources dans ce domaine.

- Aussi, nous interpellons le Conseil général en tant que premier employeur de travailleurs sociaux à poursuivre l’effort initié par la Région, en mettant en place davantage de concours permettant l’intégration de ces travailleurs sociaux. Il lui appartient de ne pas ignorer que la crédibilité de sa politique sociale passe inévitablement par cette voie.


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