Bataille revendicative pour l’emploi et le développement solidaire

Maurice Gironcel : ’Rassembler pour agir’

5 mai 2006

Vendredi dernier au Bocage, lundi 1er mai à Saint-Denis ou hier à la Préfecture : conformément à l’appel lancé par Maurice Gironcel, le 28 avril au Bocage, la population de Sainte-Suzanne maintient le cap sur le terrain de la lutte... unitaire et élargie. Pour imposer un projet de développement global et solidaire à l’échelle de toute La Réunion.

"Demain, après cette grande réunion, à chacune et chacun d’entre nous de continuer à occuper le terrain, élargir notre mobilisation et nous préparer à des luttes de haut niveau". C’est, en substance, en ces termes que le maire de Sainte-Suzanne Maurice Gironcel, a conclu son allocution prononcée le vendredi 28 avril au Bocage, devant des centaines de personnes venues participer à cette grande rencontre axée sur l’information et la mobilisation. Un appel approuvé, entendu puisque le lundi 1er mai, de très nombreuses personnes avaient fait le déplacement depuis "la petite ville moderne à la campagne" pour rejoindre la place du Jardin de l’État, point de départ du grand défilé unitaire. Une présence par laquelle la population a ainsi pu "confirmer le rôle de premier plan dans la lutte pour imposer un projet de développement global et solidaire pour toute La Réunion". Une participation active et constante dans la lutte, également mise en avant par le maire, lors de son intervention au Bocage, citant notamment les batailles pour la départementalisation ; 1953 : la lutte des planteurs autour de l’usine de Quartier-Français, 1989 : victoire triomphale de Lucet Langenier, combat pour l’égalité, bref... autant de luttes pour le respect de la dignité des Réunionnais et la bataille pour le développement, des luttes menées dans tous les domaines (politique, économique, social, en matière de droits humains...), des luttes menées aux côtés des organisations progressistes dont principalement le PCR (Parti communiste réunionnais) et l’UFR (Union des femmes réunionnaises).
Une lutte à accentuer et cela d’autant plus que le contexte économique réunionnais - marqué notamment par un taux de chômage de près de 40% -, c’est-à-dire 120.000 chômeurs, 120.000 demandeurs de logements, va encore s’aggraver. En raison, notamment, de la suppression des contrats aidés et de la baisse du nombre des nouveaux contrats.

"Non à la répression comme unique réponse aux revendications des Réunionnais !"

C’est en réaction à cette précarisation grandissante de l’emploi et de la menace de plus grand appauvrissement des familles les plus vulnérables que Maurice Gironcel a été à l’initiative d’une table ronde ayant débouché à l’unanimité sur une motion pour l’emploi adoptée à l’unanimité par les maires de La Réunion.
(...) "Malgré les difficultés, les obstacles, les menaces de répression, la lassitude, plus que jamais nous devons affirmer notre engagement aux côtés des plus pauvres, des travailleurs précaires et privés d’emploi. Plus que jamais nous devons donc montrer que nous sommes un peuple debout préoccupé par l’avenir des plus jeunes générations. Aux brimades et aux jets de gaz lacrymogènes, nous devons opposer notre esprit de résistance et continuer à prendre en mains nos revendications et à les faire vivre de manifestation en journée d’action dans un cadre sans cesse élargi", a notamment déclaré Maurice Gironcel. Lequel souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de se concentrer sur la situation des personnes victimes du chômage et de la précarisation, avant de récuser "la répression et la politique de l’autruche comme seules réponses aux revendications des travailleurs en activité et ou privés d’emploi".


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus