Négociation salariale du BTP

Menace de grève

12 avril 2006

De 0,8% d’augmentation de salaire le 23 mars à 1,5% hier, la proposition du patronat est certes revue à la hausse, mais est ’encore loin de nos aspirations’, commente Alain Naillet, secrétaire général de la CGTR-BTP au sortir de la 3ème réunion de négociation salariale annuelle avec les chefs d’entreprise su secteur.

L’Intersyndicale CGTR, CFTC, FO, CGC du BTP est claire : "le préalable aux négociations c’est que l’on ne veut pas discuter l’inflation". L’Intersyndicale estime que l’inflation est la base et non l’objet de négociation, et qu’il est plus juste et équitable de se pencher sur les bénéfices des entreprises. "La FRBTP nous dit que l’inflation n’est pas quelque chose d’acquis, alors que le patronat s’y réfère pour réviser ses prix, indexer les salaires ou encore les rémunérations des actionnaires", poursuit Alain Naillet. C’est donc pour gagner du temps, selon lui, que les tergiversations vont bon train autour de l’indice des prix à la consommation, avec un patronat qui se réfère au 2,85% de décembre 2005 alors que les syndicats se basent sur les 3% de février 2006, à partir desquels la négociation pourra, selon eux, commencer.
La prochaine réunion est fixée au 20 avril, le temps pour les représentants du patronat de discuter en Conseil d’administration des positions syndicales. L’Intersyndicale, bien décidée cette année à ne pas laisser courir les négociations, affirme que si d’ici cette date, le patronat ne se conforme pas aux attentes préalables des syndicats, un appel à la grève sera lancé. La menace d’une recommandation patronale a été soulevée, à savoir la possibilité de décider d’une augmentation de salaire sans négociation avec les syndicats. La pression commence à monter.

Estéfani


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