Lettre ouverte aux usagers des Hôpitaux

Mesdames, Messieurs,

16 octobre 2008

Les médecins de votre hôpital, toutes spécialités confondues, sont en grève les 16 et 17 octobre, pour la défense de leur régime de retraite par répartition.
Nous sommes conscients des problèmes générés par un tel mouvement. Les soins urgents seront assurés.
Le régime de retraite IRCANTEC auquel cotisent les médecins hospitaliers vient d’être modifié par un décret et un arrêté. Nous avons été exclus de toute discussion de fond sur la réforme, et depuis nous déplorons le refus systématique de tout dialogue social sérieux avec le ministère de la santé et celui du budget. La retraite Ircantec représente l’essentiel de la pension d’un médecin hospitalier.
Cette réforme a un impact financier majeur puisqu’au terme d’une carrière complète, un praticien hospitalier ne pourra escompter qu’une pension de 36% de son dernier salaire, ce qui correspond à une baisse de nos retraites de 30%.
Toutes les spécialités et tous les statuts de médecins hospitaliers sont touchés par cette réforme qui contribue à dévaloriser le métier de médecin à l’hôpital. Comme beaucoup de salariés en France, les médecins des hôpitaux voient leurs statuts précarisés.
Ceci contribue à une diminution de l’attractivité des carrières hospitalières pour les jeunes médecins, ce qui va forcément avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’hôpital public et la qualité des soins.
Face à cette agression, le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers d’Anesthésie-Réanimation, a donc été contraint de déposer un préavis de grève des soins pour les deux journées du jeudi 16 et vendredi 17 octobre. Ce préavis couvre tous les statuts et tous les spécialistes. Ce mouvement sera très suivi et vous le comprendrez.
Nous exigeons une révision des textes publiés ainsi que des mesures assurant la pérennité de notre système de retraite garantie par l’état, et un taux de remplacement correct.
En espérant votre compréhension et votre soutien à ce mouvement national de grève générale, nous vous remercions de votre attention et de votre confiance.

Dr Denis Rousseaux (délégué SNPHAR)
Praticien hospitalier en anesthésie-réanimation
Centre hospitalier régional de La Réunion

Luttes pour l’emploi

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Messages

  • Mon expérience de ce week-end, une terrible attente et une nuit blanche.

    Je comprends tout à fait le mouvement des médecins pour le 16 et 17 mais pour le 18 je ne savais pas que les médecins étaient toujours en grève. Mon expérience, ma fille de 6 ans est tombée d’un arbre chez des amis sans surveillance voyant qu’elle ne pouvait bouger un de ces bras on l’a emmené au urgence. Elle est tombée vers 18h40, a 19h15 temps de faire la route on était à l’hopital, papier fait et questions posées on nous a laissé attentendre dans une pièce avec trois personnes avant nous. Voyant que ma fille se plainait de sa douleur au bout de 3/4 d’heure j’ai du demandé moi un calmant, juste cette demande pour moi c’est pas normale, c’est au personnel urgentiste de le faire à l’arrivée. Certe, on lui donne son calmant vers 20h30 en nous disant qu’elle ferra une radio dans 15 minutes, mais on a revu personne pas avant 22h. Moralité, ma fille de 6 ans tombée depuis 18h30 et arrivée aux urgences depuis 19h15 est restée pendant 3 heures a souffrir de sa douleur dans le silence,moi enceinte de 8 mois a attendre assise avec un mal de dos. Au bout de trois heures et après avoir fait sa fameuse radio temps attendu, le verdict tombe : bras retouné double fractures avec petits fragments d’os ogbligation d’opèrer mais que le lendemain, qu’elle grosse frayeur et fatigué je suis reparti de l’hôpital vers 1h heureusement que j’avais le soutiens de mon mari. Merci au chirurgien son opération longue certe c’est bien passée mais elle est toujours hospitalisée. Mon sentiement est que lorsqu’il s’agit d’un enfant le temps d’attente ne doit pas être aussi long, le samu doit mieux analyser la situation avant de faire patienter les patients (exemple : priorité aux cas extêmement urgent) c’est mon avis. J’espère que les revendications des medecins seront entendu et mon avis aussi.


Témoignages - 80e année


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