9ème édition du Forum Social Mondial

“Mettons la finance à sa place”

3 février 2009

Le Forum Social Mondial (FSM) de Belém s’est achevé dimanche dernier. Avec plus de 130.000 participants, selon les organisateurs, le grand rassemblement a dégagé des propositions rassembleuses. Le Forum s’est planché sur la crise financière. Intitulé “Mettons la finance à sa place”, plusieurs ateliers ont travaillé sur un texte qui constitue « un premier pas dans une dynamique d’initiatives, d’alternatives, de stratégies et de mobilisations sur la crise ».

La 9ème édition du Forum social mondial à Belém, au Brésil, s’achève avec des éléments de réponse à la crise globale. Bien sûr, il n’y aura pas de texte commun final. « Ce n’est pas notre vocation, on n’est pas un parti politique », résume l’un des fondateurs du rendez-vous.
Reste que la journée et le Forum s’est planché sur la crise financière. Intitulé “Mettons la finance à sa place”, plusieurs ateliers ont travaillé sur un texte, qui constitue, selon Marta Ruiz du réseau Eurodad, basé à Bruxelles, « un premier pas dans une dynamique d’initiatives, d’alternatives, de stratégies et de mobilisations sur la crise ».
Le texte lance 8 pistes de réflexion pour « ramener la sphère financière » à sa place. Il demande notamment « la mise en œuvre de mécanismes stricts de contrôle des mouvements internationaux de capitaux » - comme l’ont déjà fait la Malaisie ou le Chili par le passé - et la création d’un « système monétaire international » incluant « des monnaies de réserve régionales ».
L’appel milite pour la création d’une organisation fiscale internationale. Il prône aussi l’interdiction des fonds spéculatifs (comme en Allemagne, jusqu’en 2004) des marchés de gré à gré qui « opèrent hors de tout contrôle public », et de la spéculation « sur les matières alimentaires et énergétiques » par la « mise en œuvre de mécanismes publics de stabilisation des prix ».
“Mettons la finance à sa place” plaide aussi pour une « intermédiation financière reconnue comme un service public » qui passe par « un mécanisme global de contrôle public et citoyen des banques ». Et, pour finir, le réseau des ONG, syndicats et mouvements sociaux souhaite « un nouveau système international de répartition des richesses ». Qui passe par la remise à plat de la fiscalité nationale afin qu’elle soit « plus progressive ». Et qui, évidemment, n’oublie pas une fiscalité internationale (taxe sur les transactions financières, activités polluantes et grosses fortunes).
Des mobilisations dans toutes les capitales du G20 sont également prévues le 28 mars, avant un nouveau Sommet, le 2 avril, à Londres, du G20.

Risham Badroudine


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus