Grève à la SBTPC

Mobilisation contre un licenciement abusif

10 avril 2008

Un mouvement de grève s’est déclenché mardi, à l’embauche, porté par l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT-FO et CGTR, pour obtenir la réintégration d’une jeune employée « licenciée abusivement, peut-être sur un coup monté » disent ses collègues. La grève a démarré fort, touchant une trentaine de chantiers SBTPC dans les quatre micro-régions.

L’écœurement des salariés de la SBTPC est fort, suite au licenciement de Graziella Mera. « C’est lamentable ce qu’on fait avec elle », explique Raymond Payet, l’un des responsables de l’Intersyndicale. Selon les syndicats, la jeune femme, munie d’une capacité de transport, était employée sur un poste administratif de commande des achats. Un poste qui ne correspond pas à ses capacités, mais « son embauche a évité à la direction la création d’une filiale transport », explique Raymond Payet.
La direction l’a licenciée « pour faute grave » suite à un problème survenu avec un fournisseur. La jeune femme explique que le fournisseur métropolitain a obtenu sa signature sur un document en le présentant comme lié à un déstockage de marchandises, alors qu’il s’agissait d’un bon de commande aux données hautement fantaisistes, introduites a posteriori par le fournisseur lui-même. Des rumeurs de « coup monté » circulent, disant qu’on aurait purement et simplement cherché à se débarrasser de la jeune femme, pour mettre quelqu’un d’autre sur son poste.
Les salariés demandent sa réintégration « à son poste initial, sans diminution de salaire ni dégradation de poste ».
Et pour faire bon poids, ils ont ajouté toutes les revendications générales sur lesquelles les négociations antérieures n’avaient pu aboutir, à savoir :

- le paiement des heures supplémentaires « à partir de la 38e heure, et pas sur les RTT ou sur des “arrangements” » comme c’est le cas. Les salariés veulent la signature d’un protocole d’accord interne.

- Des primes mensuelles

- l’application de la grille des E.T.A.M, « sans intégration du 13ème mois dans le calcul mensuel ». Les salariés expliquent qu’on leur applique un mode de calcul défavorable, non conforme à celui de la Convention collective des ETAM (employés techniciens agents de maîtrise).

- La prise en compte de l’ancienneté « depuis le premier contrat de travail ».

- La participation à la mutuelle par l’entreprise à hauteur de 80%

- La mise en place d’un ticket restaurant pour les personnels ETAM sédentaires. « Tous les autres ont quelque chose pour déjeuner, sauf les ETAM », disent les grévistes, en ajoutant que les tickets restaurants sont « défiscalisables ».

- Le paiement des indemnités de paniers pour les salariés de Cambaie.
La grève s’est étendue hier à la plupart des chantiers SBTPC de l’île et va se poursuivre « jusqu’à la réintégration de notre collègue », disent les grévistes, qui soutiennent la jeune femme dans son refus d’être mutée à Cambaie, au parc matériel.

P. David


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