À l’appel de l’Intersyndicale, de l’UNEF et de la FCPE

Mobilisation générale, aujourd’hui, pour le retrait du CPE

7 février 2006

Au moment même où les députés vont à entamer l’examen du “Contrat première embauche” (CPE), ce mardi 7 février à l’Assemblée, la mobilisation populaire sera maximale pour exiger le retrait de ce dispositif. La quasi-totalité des syndicats de travailleurs, de nombreuses organisations de jeunesse, de multiples associations ont en effet appelé à une journée de manifestations partout en France. À La Réunion, rendez-vous devant le campus au Tampon.
Affaibli par 2 sondages - l’un sur sa popularité qui dégringole et l’autre sur le rejet massif du CPE par les Français - le Premier ministre agite déjà l’arme du 49-3, un passage en force pour éviter tout débat parlementaire.

Dans une déclaration commune, l’UNEF (étudiants), l’UNL (lycéens), la CFDT, la CGT, FO, la CFTC, la FSU et l’UNSA "confirment leur opposition au projet de Contrat première embauche, suite du Contrat nouvelle embauche" et appellent à des manifestations communes aujourd’hui avec pour seul objectif : le retrait du dispositif.
Ils dénoncent notamment le fait que comme pour le très controversé Contrat nouvelles embauches (CNE), le CPE soit assorti d’une période de deux ans au cours de laquelle l’employeur pourra licencier son salarié sans avoir à justifier sa décision. Les opposants au CPE estiment ainsi qu’il va "institutionnaliser la précarité".
La quasi-totalité donc des confédérations syndicales et les organisations lycéennes et étudiantes appellent à des manifestations dans toute la France, sans mot d’ordre de grève.
Si seule la CFE-CGC ne s’est pas jointe à l’appel, la centrale des cadres a considérablement durci le ton, jugeant ce contrat inacceptable "en l’état".

Manifestations tous azimuts

Depuis une semaine, les syndicats étudiants et lycéens ont multiplié campagnes de sensibilisation et assemblées générales dans les établissements scolaires et les universités pour expliquer les "dangers" du CPE.
Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly s’est dit lundi "confiant" quant à la réussite de la journée de manifestations organisée mardi contre le Contrat première embauche (CPE). De son côté, la fédération SUD-Rail a déposé un préavis de grève national pour ce jour-là.
À l’Assemblée nationale, où le projet de loi incluant le CPE est examiné depuis la semaine dernière, l’opposition PS, PCF et Verts soutenue par l’UDF, a soulevé avec succès des points de procédure. L’examen du CPE commencera donc aujourd’hui, jour de mobilisation dans la rue.
De son côté, le Premier ministre Dominique de Villepin a multiplié ces derniers jours les interventions médiatiques, osant même soutenir que le CPE est un contrat "anti-précarité" et qu’il constitue le "projet le plus social" jamais élaboré "pour les jeunes" ! Il en est si convaincu qu’il se prépare... à dégainer le “49-3” au mépris de la représentation parlementaire (voir ci-contre).


Rassemblement au Tampon

Les organisations syndicales CFTC, CGTR, FO, FSU, SAIPER-PAS 974, UIR-CFDT, UNSA, US-SOLIDAIRES, le syndicat des étudiants UNEF-Réunion et l’Association de parents d’élèves FCPE :

- refusent catégoriquement l’instauration du CPE (Contrat première embauche), véritable “CNE jeunes” qui ne fait que renforcer la précarisation des jeunes :
o 2 ans de période d’essai assortie d’une possibilité de licenciement à tout moment et sans aucun motif
o le CPE risque de devenir un passage obligé avant l’obtention d’un CDI "normal". Ce dispositif entraîne une sélection des jeunes en fonction de leurs capacités à s’adapter à la précarité.

- appellent leurs mandants respectifs à participer à la manifestation devant le campus universitaire du Tampon à 10 heures.


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