« Les lycéens ont été fortement mobilisés en ce jour (hier - ndlr) contre les réformes du lycée par l’Éducation nationale. 3.500 lycéens se sont rassemblés aujourd’hui à La Réunion. Cependant, contrairement à ce qui a été annoncé dans le “JIR” du 9 décembre 2008, il n’y a pas eu « quelques » lycéens absents, mais aucun lycéen, car aucun cours n’a été donné.
Dans le Nord-Ouest, quelques lycées se sont rassemblés dont le lycée Moulin Joly à La Possession où les élèves ont organisé diverses assemblées générales afin d’informer les lycéens sur cette réforme du lycée dans le but de leur faire comprendre les enjeux de la réforme.
À Saint-Paul, ce sont les lycées Louis Payen, Évariste de Parny et Saint-Paul IV qui se sont mobilisés : les lycéens ont obtenu un rendez-vous avec la députée-maire de Saint-Paul demain (aujourd’hui - ndlr) à 16h30. Environ 800 lycéens ont été concernés par ces diverses mobilisations.
Dans l’Ouest de l’île, les lycéens du lycée de Stella ont été mobilisés également, environ 300 élèves se sont réunis en assemblées générales.
Enfin dans le Sud, la mobilisation a été la plus forte. Le lycée Jean Joly a été le premier à se mobiliser, les élèves ont unanimement participé aux diverses actions qui ont été prévues en ce jour, soit environ 670 élèves. Dans ce lycée ont eu lieu diverses assemblées générales, un dialogue a été entamé avec les lycéens qui ont pris part au mouvement suite aux réunions d’information. Par ailleurs, un projet a été retenu : la réalisation d’un court-métrage au sujet de la réforme. De plus, les élèves, en fin de matinée, ont investi les locaux administratifs. Il est bon de rappeler la solidarité exemplaire dont ont fait preuve les lycéens de Jean Joly.
Les lycées Roland Garros, Bois Joly Potier et le lycée Trois-Mares se sont mobilisés ensemble, en tout, mille lycéens ont été présents. Le cortège s’est rendu à la Mairie du Tampon, une délégation a été reçue par le député-maire Didier Robert qui a soutenu publiquement le mouvement. Ce dernier s’est engagé à envoyer une lettre au Ministre de l’Éducation nationale. »

Soutien du SGPEN-CGTR

Le SGPEN-CGTR apporte son soutien total aux lycéens mobilisés contre les réformes Darcos et les suppressions de postes. Il note que la mobilisation lycéenne prend chaque jour davantage d’ampleur.
La détermination affichée par les lycéens et leur organisation présage dans tous les cas d’une prochaine rentrée placée sous le signe de la lutte.
Le SGPEN-CGTR appelle ses militants, dès maintenant, dans le respect du principe d’autonomie du mouvement lycéen, à favoriser l’extension de la contestation aux catégories non enseignantes (ATOSS) et enseignantes.
Le syndicat « va proposer aux autres organisations syndicales des actions concrètes et déposera un préavis de grève dans les premiers jours de la rentrée afin de couvrir les actions qui pourraient être conduites par les personnels ».

Soutien des élus de La Possession

Dans le cadre de la protestation contre la réforme du gouvernement, les lycéens de La Possession ont sollicité un entretien auprès de la mairie.
Une délégation a été reçue par Monsieur Jean-Claude Treport, 2ème Adjoint, Monsieur Philippe Robert, Adjoint délégué à la Jeunesse, et Monsieur Doris Carassou, Directeur général des Services.
Les jeunes ont pu ainsi exposer les motifs de leurs revendications et leurs craintes.
La municipalité a apporté son soutien et propose que le prochain Conseil municipal en délibère dans sa prochaine séance.

Motion des lycéens de La Possession

« Les élèves mobilisés du lycée Moulin Joli remercient la police et la Mairie pour leur soutien au soulèvement des élèves face à la réforme anti-éducation Darcos. On ne peut pas accepter de voir disparaître la richesse de notre système actuel. Malgré ces défauts, les élèves au complet tiennent à le conserver. Nous continuerons à nous faire entendre afin de défendre le droit à une éducation décente de nos prédécesseurs. Le mouvement continue, quels que soient nos moyens, quitte à faire blocus du lycée, et ce, pour les générations qui viendront après nous. Nous demandons aux gens de se renseigner eux-mêmes sur les aboutissements de la réforme et de se mobiliser jusqu’à la rectification de nos attentes ».