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Face « au risque d’une crise sans précédent à La Réunion », rassemblement des chefs d’entreprise devant la Préfecture
9 octobre 2008, par
De nombreux chefs d’entreprise avaient répondu hier à l’appel lancé par La Réunion Économique. Après la lecture de la motion signée par 34 organisations patronales, une délégation de 28 personnes représentant tous les métiers a remis le texte au représentant de l’Etat. Cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique commune à tout l’Outre-mer. A la même heure, la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique connaissaient le même type de mobilisation. Les acteurs économiques « font part de leur crainte que La Réunion connaisse une crise sans précédent », demandent au gouvernement de les entendre et soutiennent les initiatives des parlementaires, de la présidente du Conseil général et du président de la Région pour que « l’intérêt général de La Réunion soit dûment pris en compte ».
« Nous ne défendons pas des privilèges corporatistes, nous agissons dans l’unité pour l’intérêt de La Réunion », a affirmé en substance Maurice Cérisola, président de La Réunion Économique, avant de lire la motion soutenue par 34 organisations et institutions.
C’est un rassemblement sans précédent qui s’est déroulé hier devant la Préfecture. Plus d’une centaine de chefs d’entreprise avaient répondu au mot d’ordre de La Réunion Économique. Au total, 34 organisations ont signé l’appel “Mobilisation pour l’activité et l’emploi”, elles représentent tous les métiers à La Réunion.
Maurice Cérisola souligne que « ceux qui ont la responsabilité du dynamisme de l’activité économique sont dans l’angoisse devant les textes présentés au Parlement ». Des textes qui peuvent remettre en question le financement des investissements. Le président de La Réunion Économique rappelle que la défiscalisation a permis 1,4 milliard d’investissements productifs l’an dernier. Elle ne doit donc pas être considérée comme une des niches fiscales sur lesquelles Paris veut faire des économies.
« Nous atteignons le paroxysme de l’angoisse aujourd’hui », précise Maurice Cérisola, ajoutant que « notre manifestation concerne l’emploi ». « La Réunion a la médaille d’or en termes de créations d’emplois », souligne-t-il. Ce dynamisme ne doit pas être compromis alors qu’il reste tant de défis à relever, ajoute-t-il en substance.
Ne pas briser la dynamique
Le président de La Réunion Économique fait ensuite une lecture de la motion intitulée “Mobilisation pour l’activité et l’emploi” (voir ci-après). Le texte rappelle notamment que tous les progrès accomplis ces dernières années (14.000 logements construits en 2007 notamment) « ne doivent pas obérer le fait que La Réunion connaît encore un taux de chômage important et doit poursuivre son objectif de rattrapage de développement ». Il constate qu’« aux difficultés structurelles » s’ajoutent aujourd’hui « l’augmentation du coût des matières premières et des carburants, la fin ou la suspension de grands travaux et bien évidemment la crise financière ».
Il note que les défis sont considérables : augmentation de 25% de la population au cours des 20 prochaines années, « retard de 30.000 logements sociaux et intermédiaires ». « Ces défis, La Réunion ne pourra pas les relever seule et notamment sans le soutien de capitaux extérieurs, actuellement levés par la défiscalisation », souligne la motion qui appelle à ce que le projet de Loi de Finances « ne brise pas la dynamique vigoureuse que connaît La Réunion depuis 15 ans ». Ils demandent que « la définition de la défiscalisation et des exonérations de charges sociales donnée par le président de la République soit mise en application par ses ministres et respectée par les membres de sa majorité ». Les acteurs économiques rappellent qu’ils ont fait des propositions, et qu’« ils ont également fait part de leurs craintes que La Réunion connaisse une crise sans précédent si les orientations envisagées sont maintenues et votées en l’état et s’il était confirmé que de grands travaux seront suspendus ou déprogrammés ».
Ils demandent l’intégration de leurs propositions dans le projet de Loi de Finances et « que les chantiers structurants annoncés soient confirmés ».
« Ce moment est historique »
En conclusion, les signataires de la motion « soutiennent les démarches engagées par la FEDOM », les parlementaires, les présidents des collectivités, « afin que l’intérêt général de La Réunion soit dûment pris en compte dans les textes qui seront finalement adoptés » et interpellent « les élus et le gouvernement ».
Coiffé d’un casque de chantier comme ses collègues du BTP, le président de la FRBTP cite les noms de toutes les organisations signataires, ponctuant sa prise de parole par un vibrant appel : « ce moment est historique, nous sommes tous pour La Réunion ».
Une délégation de 28 personnes est ensuite reçue par le directeur de cabinet du préfet. Elle lui remet la motion, souhaitant que ce texte soit transmis aux plus hautes autorités de l’Etat.
A la sortie de la Préfecture, Maurice Cérisola précise que cette mobilisation concerne tous les Départements d’Outre-mer. A la même heure, des délégations devaient être reçues par les représentants de l’Etat en Guadeloupe, en Guyane et en Martinique où des motions devaient être déposées.
« Il faut qu’à Paris, ils entendent que La Réunion est rassemblée », conclut le président de La Réunion Économique.
Manuel Marchal
Motion de La Réunion Économique
Mobilisation pour l’Activité et l’Emploi
Nous reproduisons ci-après la motion remise hier au représentant de l’État par les acteurs économiques.
Les acteurs économiques de La Réunion, par leur mobilisation et leur présence en ces lieux, expriment solidairement leur engagement en faveur du développement économique et social de l’île, de l’activité et de l’emploi. A ce titre, ils se considèrent tous, directement ou indirectement, concernés par les enjeux liés aux réformes de la défiscalisation et des exonérations de charges sociales, telles qu’elles sont proposées dans le Projet de Loi de Finances 2009, car elles menacent très gravement l’équilibre économique et social de l’île.
Nous, responsables socio-économiques, chefs d’entreprises, artisans, agriculteurs, avons le devoir de saisir toutes les opportunités de création d’activités, permettant de créer de l’emploi durable pour La Réunion.
Jusqu’à aujourd’hui, La Réunion a su utiliser avec la plus grande efficacité les outils qui ont été mis à sa disposition : les fonds européens, les différentes lois adoptées depuis 1986, et en particulier la Loi de Programme pour l’Outre-mer de 2003, ont très largement contribué au décollage de l’économie réunionnaise. C’est grâce à ces outils que l’ensemble des acteurs économiques a réussi à faire de La Réunion une île dynamique !
La création d’entreprises augmente ainsi de 5% chaque année ; l’emploi salarié dans le secteur marchand progresse de 6% par an ; le taux de chômage est passé de 35% à 25% en 15 ans ; plus de 14.000 logements ont été construits en 2007 !
Ces résultats, fruits de l’effort collectif, ne doivent pas obérer le fait que La Réunion connaît encore un taux de chômage important et doit poursuivre son objectif de rattrapage de développement. Aux difficultés structurelles que connaît notre département (retard de développement, éloignement des marchés, concurrence croissante des pays voisins...) s’ajoutent aujourd’hui l’augmentation du coût des matières premières et des carburants, la fin ou la suspension de grands travaux et, bien évidemment, la crise financière.
La Réunion est confrontée au double défi de devoir améliorer chaque jour ses performances pour rester compétitive face à la concurrence internationale et d’anticiper la plus forte croissance démographique d’Europe : elle verra ainsi sa population augmenter de 25% dans les 20 prochaines années, alors qu’elle compte déjà un retard de 30.000 logements sociaux et intermédiaires. Ces défis, La Réunion ne pourra les relever seule et notamment sans le soutien de capitaux extérieurs, actuellement levés par la défiscalisation.
Aussi, les acteurs économiques de La Réunion ici rassemblés en appellent à la responsabilité du Gouvernement, de l’Assemblée nationale et du Sénat, pour que le projet de Loi de Finances 2009, qui sera bientôt adopté, ne brise pas la dynamique vigoureuse que connaît La Réunion depuis 15 ans, en rompant brutalement avec le système de défiscalisation des investissements et en réformant de manière inappropriée le système d’exonération de charges sociales.
Ils attendent notamment que la définition de la défiscalisation et des exonérations de charges sociales donnée par le Président de la République soit mise en application par ses ministres et respectées par les membres de sa majorité. Déclaration de mars 2007 : « Contrairement à ce que l’on entend trop souvent, la défiscalisation n’est pas un ensemble de “niches fiscales”, mais un outil nécessaire au développement de territoires sous-capitalisés ». Les exonérations de cotisations sociales patronales « contribuent à rendre plus compétitive les entreprises ».
Dès lors, la défiscalisation en faveur des investissements productifs et du logement outre-mer ne saurait être considérée comme une “niche fiscale” comme les autres et doit être déconnectée du processus de plafonnement proposé par le projet de Loi de Finances.
De même, les acteurs économiques réunionnais s’étonnent que la réforme des exonérations de charges sociales, initialement prévue dans le Projet de Loi de Programme pour l’Outre-mer, soit désormais intégrée au Projet de Loi de Finances 2009.
Ils rappellent qu’ils ont toujours soutenu la nécessité de favoriser le recrutement de personnels d’encadrement ou très qualifiés, en particulier dans les secteurs prioritaires pour La Réunion (Agro-nutrition, Environnement-Energie, TIC, Tourisme) comme dans le BTP, et ceci, quelle que soit la taille des entreprises considérées. Or, la réforme proposée ne permet pas d’atteindre cet objectif.
Les acteurs économiques réunionnais ont formulé des propositions techniques au Gouvernement, conciliant à la fois les contraintes budgétaires et leurs objectifs de développement socio-économique. Ils ont également fait part de leurs craintes que La Réunion connaisse une crise sans précédent si les orientations envisagées sont maintenues et votées en l’état et s’il était confirmé que de grands travaux seront suspendus ou déprogrammés.
Ils demandent donc que le Projet de Loi de Finances 2009 réponde à leurs attentes en intégrant ces propositions et que les chantiers structurants annoncés soient confirmés. Leur mobilisation quotidienne en faveur de la création d’activités et d’emplois passe en effet notamment par la réalisation des investissements, des infrastructures et des logements dont La Réunion a besoin.
Ils soutiennent les démarches engagées par la Fédération des Entreprises de l’Outre-mer, par les Députés et Sénateurs de La Réunion, par la Présidente du Département et par le Président de Région, afin que l’intérêt général de La Réunion soit dûment pris en compte dans les textes qui seront finalement adoptés.
C’est pourquoi, conscients de leurs responsabilités au regard du développement économique de leur île, les acteurs économiques de La Réunion, qui soutiennent unanimement cette motion, interpellent aujourd’hui les élus et le Gouvernement.
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