Les salariés de la région de Marseille et de Corse ont manifesté samedi pour l’emploi et les services publics.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a participé à la manifestation unitaire prévue à 15 heures sur le Vieux port. La CGT, la FSU, la CFTC, Solidaires 13, appelaient les salariés à se rassembler en faveur de l’emploi et du progrès social. "Que ce soit pour l’avenir de la SNCM, pour les activités portuaires, pour la Régie des transports marseillais, pour les entreprises privées du département, rien n’est fatal", précise le communiqué des organisations syndicales.
À Marseille, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, et le leader des marins CGT de la SNCM, Jean-Paul Israël, ont défilé côte à côte, désireux d’afficher leur unité, aux lendemains d’une grève à la SNCM qui aurait éprouvé les relations entre la base marseillaise et la Direction du syndicat.
Le cortège a rassemblé 1.500 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs, entre 3.000 et 4.000 selon l’AFP. Les slogans ont insisté sur la défense de l’emploi et des services publics, dans une région marseillaise qui accumule les mauvaises nouvelles : 400 suppressions d’emplois à venir à la SNCM, 638 à l’usine STMicroelectronics de Rousset, près d’Aix-en-Provence, 280 menacés dans l’usine Nestlé du quartier de Saint-Menet.
Le même jour, à Ajaccio, la CGT, CFDT, CGC, FO, FSU, STC et UNSA ont réaffirmé "avec détermination leur attachement aux services publics en danger, et notamment au maintien de la SNCM dans le giron public".
Dans la ville corse, 400 personnes ont également défilé pour la défense des services publics à l’appel d’une intersyndicale.

Communiqué des organisations syndicales régionales CFDT, CGC, CGT, FO, FSU, STC, UNSA

"Les organisations syndicales régionales présentes ce jour appellent l’ensemble des salariés et de la population à manifester samedi 15 octobre 2005 à Ajaccio.
Elles réaffirment avec détermination leur attachement aux services publics en danger, et notamment au maintien de la SNCM dans le giron public.
Elles rappellent également leurs revendications concernant la sauvegarde d’un service public de qualité, dans l’éducation, la santé, les transports, l’énergie, la distribution postale, l’audiovisuel... Elles exigent le retrait du Contrat nouvelles embauches et toutes les mesures discriminatoires à l’encontre des sans-emploi et des salariés.
Elles dénoncent l’explosion de la précarité qui frappe particulièrement notre région. Elles refusent toute nouvelle exonération fiscale et sociale pour les entreprises sans garantie de reversement d’une prime de vie chère pour les chômeurs, les retraités et les salariés.
Elles condamnent la vie chère qui sévit en Corse et la faiblesse des salaires qui pénalisent doublement la population insulaire.
Les OS régionales demandent à rencontrer les responsables de la CTC, le préfet, ainsi que les organisations patronales afin d’obtenir l’ouverture immédiate de négociations sur l’ensemble des revendications.
Elles annoncent d’ores et déjà qu’elles amplifieront la mobilisation dans un cadre unitaire intersyndical pour exprimer leur refus de la logique ultralibérale de profit et de casse sociale."