Défilé sur le front de mer à Saint-Denis

Mobilisation pour la 11e journée d’action contre la loi Travail

29 juin 2016, par Manuel Marchal

L’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-UNEF a appelé hier à un défilé entre l’ancienne gare routière de Saint-Denis et la préfecture de La Réunion. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes pour protester contre un projet de loi de régression sociale.

Les jeunes en tête du défilé contre la loi El Khomri.

Après les défilés entre le Petit Marché et la préfecture, ou les rassemblements devant le siège du MEDEF-Réunion, l’Intersyndicale CGTR-FO-FSU-Solidaires-UNEF avait choisi hier de changer de parcours. Le rendez-vous était fixé à l’ancienne gare routière en vue d’une manifestation qui devait remonter la route nationale du front de mer jusqu’à la préfecture de La Réunion. Les jeunes de l’UNEF étaient en tête du défilé. Cette mobilisation était soutenue par le PCR, qui était présent avec une délégation au sein de laquelle figurait notamment Ary Yée Chong Tchi Kan, co-secrétaire général du Parti communiste réunionnais.

Cette opération a donné la possibilité de distribuer des tracts aux automobilistes croisés avant la fermeture totale de la route, ainsi qu’à ceux qui empruntaient la déviation mise en place par les rues adjacentes. Elle permettait aussi aux syndicats de montrer leur vive désapprobation face aux propos tenus par le président du MEDEF-Réunion. Ce dernier a refusé de se désolidariser de la déclaration du patron des patrons en France, Yvon Gattaz, qui a affirmé que les membres de la CGT sont des voyous. La manifestation est en effet passée devant la plus grande boutique SFR de l’île, située sur le front de mer de Saint-Denis. À La Réunion, le patron de l’organisation de chefs d’entreprise était également l’ancien directeur de SFR-Réunion.

Une partie de la délégation du PCR, avec Ary Yée Chong Tchi Kan, co-secrétaire général du Parti communiste réunionnais.

Au cours du défilé, la sono était ouverte à toutes les personnes qui souhaitaient prendre la parole. C’est ainsi qu’un jeune a expliqué combien il est difficile aujourd’hui d’échapper à la précarité ou au chômage à moins de choisir l’exil. Il a également rappelé ce qu’il en coûte de vouloir exercer son droit de grève, dans une société où existe le chômage de masse.

Rappelons que La Réunion compte près de 180.000 personnes inscrites à Pôle emploi, dont plus de 130.000 totalement privées d’emploi. Plus de la moitié des jeunes qui ont quitté l’école sont au chômage.

Détermination

Un autre manifestant a expliqué que depuis le début de la mobilisation contre la loi El Khomri, un travailleur qui participe aux grèves et manifestations perd au moins 150 euros sur son salaire mensuel. Le mouvement dure maintenant depuis plus de trois mois, et cette perte financière n’entame pas la détermination des jeunes et des travailleurs.

Les interventions ont fortement critiqué la volonté du gouvernement de vouloir imposer à tout prix son projet de loi malgré la forte opposition : utilisation de l’article 49-3 pour faire passer le texte en première lecture à l’Assemblée nationale et menace d’interdire une manifestation des syndicats à Paris. Elles ont également souligné la détermination des syndicats. Les mobilisations continueront, même si le projet de loi El Khomri est adopté au Parlement. Les syndicats revendiquent en effet le retrait de ce texte, impossible à amender selon eux.

Toujours aussi déterminés, les organisations syndicales ont affiché leur confiance dans la victoire finale.

M.M.

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Messages

  • Bonjour
    Déterminés oui .Personne n’en doute. Mais il faut ,tout de m^me, voir la réalité. Le nombre de personnes qui défilent est peu important ; entre deux et trois cent. C’est négligeable. Certains se souviennent peux être de 2003, à Saint Pierre. Nous étions 20 000 suivant les renseignements généraux et plus de 30 000 suivant les organisateurs.
    Il est vrai que c’était un autre temps.


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