Rassemblement devant la Préfecture

Mobilisation pour le droit à une retraite décente

28 mai 2010

Environ 300 personnes ont manifesté ce jeudi 27 mai 2010 devant la préfecture contre le projet de réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale CFTC, UNSA, Solidaires. À noter que d’autres organisations étaient également présentes, à savoir la CGTR fonction publique, la CFDT, le SAIPER, l’UNEF, le NPAR, le Front de Gauche et le syndicat autonome des personnels du SDIS.

Les syndicats sont unanimes, « retarder l’âge légal de départ à la retraite et allonger le nombre d’années de cotisation ne résoudront rien ». « Il y a d’autres façons de financer les retraites », affirme Armand Hoareau. Tous sont d’accords sur un point, « il faut taxer les capitaux ». Quant à la forme de cette taxation, elle varie selon les syndicats.

L’UNSA par exemple propose de supprimer le bouclier fiscal ou l’exonération des heures supplémentaires. Elle exige aussi la taxation de l’intéressement et la participation pour les entreprises. Ainsi, Armand Hoareau pense que « porter de 4% à 15% le forfait social sur l’intéressement rapporterait environ 1 milliard d’euros ». La CFTC estime quant à elle qu’il faut « taxer les actifs français planqués dans les paradis fiscaux ». Paul Junot, secrétaire général de la CFTC évalue à 600 milliards d’euros le montant de ces actifs. « 10% suffiraient à financer les retraites », souligne le représentant syndical. « Il faut que le gouvernement cesse d’être aussi laxiste à l’égard des ces capitaux », continue-t-il.

Les pompiers du SDIS étaient également présents pour manifester. Ils demandent avant tout la reconnaissance de leur métier comme étant « pénible » à l’image des cheminots ou des policiers. Selon Michel Many, président du syndicat autonome du personnel du SDIS, « nous ne pouvons aller à la retraite qu’à l’âge de 55 ans », contre 50 ans au sein des métiers dits « pénibles ». « À 50 ans, on a déjà du mal à descendre d’une échelle. Il faut que la réforme prenne en compte la pénibilité de notre métier », exige le responsable syndical.

Néanmoins la question des retraites ne semble pas mobiliser les foules à La Réunion. « Ce n’est pas la préoccupation majeure des salariés réunionnais », note Jean-Pierre Rivière, secrétaire général CFDT. « Ils estiment que cela ne les concernera que dans 30 ou 40 ans alors que la problématique des salaires ou du pouvoir d’achat est immédiate. Ils ont donc du mal à se mobiliser », analyse t-il. « Nous devons continuer à communiquer sur les répercussions de cette réforme sur le long terme afin de sensibiliser les Réunionnais », termine le responsable de la CFDT.

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