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Manifestation hier à Saint-Denis
23 mars 2018, par
Forte mobilisation hier matin dans les rues de Saint-Denis à l’appel de l’intersyndicale CFTC, CGTR, FO, FSU, Solidaires, UNSA-Territoriale, CFE-CGC, Saiper. Les manifestants dénoncent la nouvelle attaque contre les droits des travailleurs qui vise cette fois les fonctionnaires avec le plan « Action publique 2022 ». Avec de nombreux manifestants, La Réunion a apporté sa contribution à la première mobilisation pour « sauver les services publics ».
De nombreux manifestants s’étaient donné rendez-vous hier matin à 9 heures devant le Petit Marché à Saint-Denis. L’intersyndicale CFTC, CGTR, FO, FSU, Solidaires, UNSA-Territoriale, CFE-CGC, Saiper a réussi à rassembler au-delà de ses membres. Une délégation de la CFDT Fonction publique a en effet participé à la mobilisation.
Le Parti communiste réunionnais était également présent avec notamment le secrétaire aux Relations internationales, Ary Yée Chong Tchi Kan, et des représentants de sections venues de toute l’île, en particulier de Saint-Denis, de Saint-Pierre, du Tampon et de Sainte-Suzanne. Les militants portaient des panneaux dénonçant le chômage des jeunes, la pauvreté imposée à près de la moitié de la population et rappelant que le PCR soutient la lutte pour le service public.
Le défilé a été notamment animé par des tambours malbars que les Réunionnais ont l’habitude d’entendre lors de cérémonies religieuses tamoules. Ceci a rappelé que la manifestation se déroulait à La Réunion. Le cortège s’est ensuite dirigé vers la préfecture en passant par le rue du Maréchal Leclerc, l’artère commerçante de la ville. Arrivés au terme de la marche, les manifestants ont alors brièvement bloqué la circulation. C’était un avertissement montrant leur détermination. En effet à La Réunion, force est de constater que quand des patrons transporteurs bloquent les routes, ils obtiennent rapidement des négociations qui débouchent souvent sur des acquis pour eux. S’ils n’ont pas de camions, les manifestants ont la détermination pour défendre le service public, rempart contre les inégalités.
En ce 22 mars, La Réunion a apporté sa contribution à la mobilisation pour la défense du service public. Derrière la banderole intersyndicale porteuse du mot d’ordre « sauver les services publics », les composantes de l’Intersyndicale ont défilé par ordre alphabétique, suivie par la CFDT et les membres de partis politiques qui avait choisi de marcher sous leur propre bannière.
Lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron s’est engagé à supprimer 120.000 postes de fonctionnaires. C’est le prolongement d’une politique menée depuis plusieurs années. Elle est un des versants d’attaques générales contre toutes les conquêtes sociales obtenues dans la lutte depuis les années 1930. La date de mobilisation choisie depuis la France est d’ailleurs symbolique. Ce 22 mars était en effet le 50e anniversaire du début de la mobilisation étudiante qui allait déboucher sur mai 68. Ce plus grand mouvement social de l’après-guerre s’était conclu par les Accords de Grenelle qui se traduisirent par d’importantes avancées sur le plan des droits et des salaires.
L’année dernière, ce furent les attaques contre les mesures protectrices du Code du Travail avec la loi El-Khomri. Cette année, les travailleurs du privé ont également subi les ordonnances Macron. Les conséquences de ces mesures, ce sont des licenciements facilités et un affaiblissement des syndicats.
C’est au tour de la fonction publique d’être visée. Ainsi dans les hôpitaux, le nombre de contractuels augmente, rappelle Nelson Técher de FO. Les établissements doivent présenter des plans de retour à l’équilibre. Ce sont souvent des moyens en moins pour les patients, et le retour à la précarité qui s’amplifie. Nombreux sont les travailleurs qui dénoncent les méthodes mises en place afin de faire diminuer le nombre de fonctionnaires titulaires. Moins de la moitié des départs en retraite sont compensés par le recrutement sue concours de nouveaux agents. Or la charge de travail reste la même voire augmente. Alors pour y faire face, les administrations recrutent des jeunes sous le statut de « volontaire service civique ». Ils sont payés quelques centaines d’euros par mois sous un contrat d’un an renouvelable, et ils assurent le même travail qu’un agent qui avait droit à un salaire trois à quatre fois plus important, et à la garantie de l’emploi à vie.
Au final ce sont des jeunes qui ont fait plusieurs années d’études après le bac qui fournissent une main d’oeuvre précaire, alors qu’ils ont la capacité d’être titulaire.
Pour les syndicats, le gouvernement veut appliquer dans toute la fonction publique ce qui a été fait à La Poste, EDF et France-Télécom devenu Orange : la fin du statut du fonctionnaire pour les nouvelles embauches afin de pouvoir licencier plus facilement et de faire taire les revendications. Pour La Réunion, cela voudra dire aussi la fin de l’espoir de la titularisation pour 70 % des agents des collectivités, soit plus de 16.000 personnes.
Après cette première mobilisation, de nouvelles actions sont à prévoir jusqu’à ce que le gouvernement retire son projet et mène une autre politique allant dans le sens du renforcement du service public, rempart contre les inégalités.
M.M.
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