
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Première journée d’action le 6 septembre : syndicats et parents d’élèves rassemblés
2 septembre 2006
L’Intersyndicale Éducation et la FCPE montent au créneau après les restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement. Sur le plan national, ce sont 15.000 emplois supprimés dans la Fonction publique d’État, dont 8.700 dans l’Éducation nationale. Quel coup de pub pour le chômage ! Contre cette casse de l’emploi et du service public, SGEN-CFDT, SGPEN-CGTR, FSU, UNSA-Éducation, SAIPER, SUD-Éducation et FCPE lancent un appel à l’action unitaire mercredi prochain.
Constitué en intersyndicale, le monde éducatif va à l’assaut des directives financières gouvernementales. Le ras-le-bol trouve d’ailleurs écho favorable dans tous les secteurs de la Fonction publique d’État. L’appel à l’action unitaire est lancé pour le mercredi 6 septembre. Mercredi prochain à 17 heures, une forte délégation devrait être reçue par le nouveau Préfet de La Réunion. Et c’est encore un front uni qui doit se rassembler devant le Rectorat de l’avenue Georges Brassens à Sainte-Clotilde, 3 heures avant. À 14 heures, les fonctionnaires de l’Éducation se feront entendre, avec notamment une audience auprès du Recteur lui-même. Peut-être reviendra-t-il sur ses premières déclarations idylliques ? La rentrée est loin d’être positive, comme l’annonçait le Recteur. Peut-être juge-t-il ces points comme des petits détails ? Pourtant, c’est énorme. Que dire de l’intégration des élèves handicapés ? Que penser du gros problème d’orientation en fin de 3ème ? Beaucoup d’élèves retournent vers les collèges faute de places, notamment dans les lycées professionnels, avec les problèmes de gestion que cela engendre.
Un autre dossier qui passe en misouk : l’intégration de l’IUFM à l’Université interroge les enseignants et les élèves-enseignants. Bref ! rien d’idyllique. "On a un recteur qui dit que la rentrée s’est très bien passée. On a aussi un ministre de l’Éducation qui annonce que la rentrée sera belle. Quelle est sa conception de la beauté ?", ironise Jean-François Rialhe (UNSA). Parce dans la réalité...
À l’heure de la précarité
15.000 fonctionnaires en moins, ce sont bien des conséquences “multiples” à appréhender pour l’avenir. Pour l’implication que cela devrait avoir sur l’insertion professionnelle, et par amont, tout l’échec scolaire à deviner. Malheureusement, pour le plus grand mal de la qualité de l’enseignement et des services publics en général, le gouvernement fait le choix déterminé d’économiser, tout en assurant la promotion d’une politique sociale en règle à la veille des élections présidentielles.
Pour l’Éducation nationale, qui demeure le service public le plus touché par les restrictions budgétaires, cela implique la réduction des options dans les collèges et les lycées, et l’augmentation du nombre d’élèves en classe. Les chiffres sont consternants, notamment pour le lycée où l’on compte près de 35 élèves par classe, si ce n’est parfois 37. Comment étudier dans de telles conditions ? Ce gouvernement œuvre-t-il vraiment pour la réussite scolaire des Français ? On se le demande, surtout après toutes ces belles déclarations de mesdames et messieurs les Ministres. Les parents d’élèves, entre polémiques et constatations, déplorent quant à eux le manque de places pour leurs enfants, surtout en lycée professionnel.
À La Réunion, par exemple, au lycée L’horizon, la section menuiserie, très demandée, ne dispose que de 24 places. La section architecture ne compte que 15 places. Alors comment répondre aux demandes ? Élargir les filières ? "Il n’y a pas assez de places dans les filières professionnelles, mais on ne construit pas de lycée professionnel", ajoute Christian Picard (FSU). L’encadrement est mis à mal, parce que on le précarise.
L’emploi de personnels précaires pour les postes de surveillants, de secrétaires administratifs et même d’enseignants précaires, contractuels ou vacataires, et même en contrats d’aide à l’emploi. "Certains contrats d’avenir occupent des postes à temps plein sur un poste en anglais", révèle Pierre Poupon, enseignant et Vice-président de la FCPE. Nous sommes estomaqués par cette révélation, mais finalement, pas tellement étonnés. Bonjour la qualité de l’enseignement académique !
Toute la Fonction publique mobilisée
Apparemment, le gouvernement ne comprend toujours pas. "Après la claque qu’il a prise pour le CPE, il persiste dans une politique rétrograde, avec des choix dangereux, ce qui avait déjà provoqué dès le mois de juillet un rassemblement unitaire. Encore aujourd’hui, nous sommes en désaccord total avec ces restrictions budgétaires", insiste Éric Soret (FSU). Unitaire, c’est le mot, puisque la mobilisation concerne tous les corps de métiers de la Fonction publique. Pierrick Ollivier, pour la CGTR - Finances, déplore des décisions exclusivement budgétaires, sans débat sur les missions du service public. "Sur les 15.000 emplois supprimés, il y en a 3.500 au Ministère des Finances. Les incidences pour La Réunion, on ne les connaît pas encore. On le saura quand la loi finance sera votée. Mais d’ores et déjà, on peut constater un sous-effectif chronique", explique-t-il. Mercredi 6 septembre, à 14 heures, devant les grilles du Rectorat. Le monde éducatif tient à être entendu, et pas seulement. Au final, c’est la sauvegarde du service public qui est en jeu. À 17 heures, c’est le nouveau Préfet qui devrait recevoir une délégation regroupant l’ensemble de la Fonction publique. Là encore, c’est de manière unitaire qu’il sera dit au gouvernement : Stop ! machine arrière ! 15.000 emplois en moins, c’est contribuer au chômage. Est-ce que cela sera entendu au plus haut niveau, à Paris ? Rien n’est moins sûr.
Bbj
La rentrée "idyllique" en chiffres
De 2003 à 2007, dans le premier degré, seulement 4.101 enseignants de plus pour 184.901 élèves de plus, soit en moyenne une création pour 45 élèves supplémentaires. Pour la même période, dans le second degré, 20.593 enseignants de moins pour 155.700 de moins, soit en moyenne une suppression pour 8 élèves. Près de 2.000 postes administratifs ont été supprimés depuis 2004. De 2003 à 2006, on enregistre une perte de 503 emplois dans l’enseignement agricole public. En 2006, tous corps confondus, c’est une baisse de 33% des recrutements du second degré, soit 12.000 postes pour 18.000 départs en retraite. Avec 50% de postes en moins aux concours, les conseillers principaux d’éducation, les conseillers d’orientation psychologues et les enseignants d’éducation physique et sportive sont les plus touchés.
Bbj
Les conséquences de la restriction budgétaire
Les choix budgétaires du gouvernement de Villepin conduisent à d’innombrables conséquences, malheureusement pas pris en compte. La scolarisation des 2 à 3 ans essuie une baisse importante de 37% à 25% depuis 2003. Il y a de moins en moins de remplacements dans les premier et le second degré. Moins d’options dans les collèges et lycées, moins de filières dans la voie professionnelle. Classes de plus en plus chargées, suppressions de redoublements. La liste pourrait être longue. Encore faut-il rajouter le fameux retour de l’apprentissage à 14 ans, qui peut être indéniablement considéré comme un renoncement à faire réussir tous les élèves quel que soit leur milieu social d’origine. Le gouvernement vante son projet de “Collège ambition réussite”. De quoi faire sourire, puisqu’il n’engage pas de moyens financiers pour soutenir la réussite. Bien contraire, les 1.000 postes attribués aux 250 collèges “ambition réussite”, 19 à La Réunion, ont été dégagés par la suppression d’une demi-heure d’enseignement à tous les élèves de 5ème et 4ème. Le gouvernement ne peut même pas généraliser ces fameux programmes personnalisés “réussite éducative”.
L’État se défausse de ses responsabilités
L’engagement pour l’enseignement supérieur est presque en faillite. En juin 2006, pour le bilan d’étape de la commission Université-Emploi, une constatation a été relevée : "Pas de réforme à moyens et idées constants : chacun est bien conscient que dans la société, il faudra investir dans l’enseignement supérieur". En 2007, 3.000 emplois devaient être créés dans les universités. Ils ne seront en fait que 1.500. Bonjour l’investissement ! D’un autre côté, les frais d’inscription augmentent toujours, pour tel ou tel service inutile pour les étudiants. Là encore, c’est la preuve que l’État se défausse de ses responsabilités. Mais plus que tout, quelles seront les conséquences sur le chômage ? "Moins de postes aux concours de recrutement, cela contribue à assombrir l’avenir de nombreux étudiants qui se préparent aux concours de l’enseignement". L’Éducation nationale privilégiera une main-d’œuvre bon marché, en faisant appel à des vacataires, des contractuels ou des emplois précaires à durée de plus en plus courte. Pour éviter de signer des CDI. L’État préfère la précarité. Politique du ventre affamé ?
Bbj
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