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Manifestation commune de 5 syndicats de salariés et 19 organisations patronales le 5 septembre
30 août 2017, par
5 syndicats de salariés et 19 organisations patronales se sont rassemblées dans une Interprofession du BTP de La Réunion. Menacé de disparaître à cause du manque d’activité, ce secteur stratégique de notre économie se mobilisera le 5 septembre pour rappeler à l’État, à la Région et au Département leurs engagements. En 10 ans, le chiffre d’affaires du BTP a été divisé par deux, de nombreuses d’entreprises ont été liquidées entraînant la suppression de 8.000 emplois. Les besoins en termes de logements sont pourtant considérables. Le BTP demande donc un « plan Marshall » et n’exclut pas un blocage de La Réunion si la réponse des pouvoirs publics à la mobilisation du 5 septembre n’est pas positive.
La conférence de presse de l’Interprofession du BTP s’est déroulée hier au sein de l’entreprise MACOBAT. Un salarié de cette société a perdu la vie la semaine dernière dans un accident de la circulation à Sainte-Suzanne. Un hommage a été rendu par une minute de silence.
Après ce moment de recueillement, Bernard Siriex, président de la FRBTP, a expliqué les raisons de la mobilisation de tout un secteur de l’économie de La Réunion. Il faut remonter à 2010 pour trouver pareille union des syndicats de salariés et des organisations patronales. À cette époque, le BTP alertait sur les effets désastreux à venir de l’arrêt des grands chantiers et du changement de réglementation de la défiscalisation. Plusieurs milliers d’emplois étaient menacés. Depuis, ces dramatiques prévisions se sont réalisées.
« En 10 ans, un tiers des effectifs ont disparu », poursuit Bernard Siriex. Le BTP comptait 25.000 salariés recensés à la caisse des congés payés, ils ne sont plus que 17.000. « Le chiffre d’affaires de la branche a été divisé par 2 : de 2,3 à 1,2 milliard. Sans la NRL, le chiffre d’affaires est inférieur à un milliard ». 1 milliard de chiffres d’affaires ont été perdus sur la défiscalisation de logements. En conséquence, l’activité du BTP dépend de la commande publique à au moins 85 %.
La crise du BTP est la faute au manque d’activité. « Des emplois disparaissent, des familles de salariés et de chefs d’entreprise sont touchées. En appliquant le chiffre de destruction de l’emploi de La Réunion en France, 200.000 chauffeurs de plus à Pôle emploi », explique le président de la FRBTP qui décrit une « situation intenable ». Les mesures incitatives à l’investissement vont-elles disparaître ? « L’avenir de notre territoire se jouera lors des assises des outre-mer. Notre filière n’a plus de perspective », a-t-il précisé. « Des corps de métier ne sont plus représentés à cause de la disparition des entreprises. Des formations de qualité existent à La Réunion, tout est en train de se perdre à cause du manque d’activité. C’est inadmissible, il faut arrêter ce massacre », affirme l’Interprofession.
7 ans après la mobilisation unitaire de 2010, « la parole de l’État n’a pas été respectée », poursuit le président de la FRBTP. Le 12 juin 2015, le plan logement a été signé avec le Premier ministre. Il n’a toujours pas démarré. 2400 logements devaient être lancés en neuf en 2016, en réalité, seulement un tiers ont commencé à sortir de terre. 900 réhabilitations de logement social étaient prévues, seulement 100 ont démarré. « Après la présidentielle et les législatives, rien ne bouge à part les liquidations. L’État a une part de responsabilité, nous devons être accompagnés par nos élus », a déclaré Bernard Siriex. Les besoins sont énormes. 22.000 familles sont en attente d’un logement social, 30.000 logements en attente de réhabilitation. La construction de 4.000 logements sociaux neufs ainsi que la réhabilitation de 1.000 sont un rythme annuel à respecter.
La Région est également interpellée. L’Interprofession demande la remise en place du FRAFU (fonds destiné à aménager des terrains pour logement social) au niveau qui existait dans le passé. De plus, la Région avait promis 800 millions sur 10 ans pour réhabiliter des logements anciens lors de la pose de la première pierre de la NRL. Cet engagement n’a pas connu de début de réalisation.
Quant au Conseil départemental, il lui est demandé de mettre en œuvre le plan de suppression des radiers qui était prévu. « C’est une question de sécurité » pour les déplacements dans les hauts, et ce sont aussi des chantiers créateurs d’emploi.
Le résultat, c’est la « casse des outils de production ». La relance est plus que jamais nécessaire tout en luttant contre les pratiques déloyales qui affaiblissent le BTP. D’où la revendication d’ « un plan Marshall pour le BTP ».
Pour porter cette demande, l’Interprofession annonce « une première mobilisation » le 5 septembre. Elle prévoit la remise d’une motion à la Région, au Département et au Préfet. Le document contiendra des propositions pour sauver la filière.
Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP et représentant de l’Intersyndicale, note que l’investissement public représente 2500 euros d’investissement par habitant en France, contre 1400 euros à La Réunion. « Beaucoup d’entreprises sont fermées, ou des travailleurs sont sans salaire ». Il est nécessaire « que le social soit pris en compte dans les appels d’offres ». Si la France connaissait la même situation, l’État n’aurait pas eu la même attitude. « Nous serons dans la rue, nous participerons à la bataille pour l’emploi », conclut Jacky Balmine.
« Le climat nécessite une réponse politique et économique. Nous ne voulons plus être victime », précise Cyrille Rickmounie, président de la CAPEB. « Nous demandons une relance de la construction le plus tôt possible. Nous lançons un appel à l’ensemble des chômeurs diplômés à nous rejoindre dans la manifestation. Nous sommes dans une communauté de destin. L’ensemble des acteurs est dans une situation de souffrance, y compris architectes, bureaux d’études ». Si la manifestation du 5 septembre ne rencontre pas une réponse positive, alors « un blocage de La Réunion n’est pas à exclure ».
M.M.
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