Les dockers en assemblée générale

Mobilisés contre la libéralisation des services portuaires

5 octobre 2005

Les dockers de la Pointe des galets étaient hier matin en assemblée générale, réaffirmant ’la détermination des travailleurs de repousser les menaces qui pèsent sur les professions portuaires’, a dit Michel Séraphine, secrétaire général de la CGTR Ports et docks, qui a présenté devant l’assemblée une motion adoptée à l’unanimité.

La motion votée hier matin par "l’une des plus belles assemblées générales de ces dernières années", a dit Michel Séraphine, dénonce les orientations de la Commission européenne pour libéraliser les services portuaires.
Une première mouture de ce projet a été repoussée en novembre 2003, après une très forte mobilisation.
La détermination des travailleurs portuaires européens à repousser la deuxième mouture est entière et leur mobilisation va aller crescendo jusqu’au 16 novembre, date prévue pour la discussion du texte en séance plénière. "Il y a déjà eu plusieurs séance ; un calendrier est en place et la commission a déjà adopté le texte malgré les avis majoritairement négatifs des deux comités consultés", commente le syndicaliste en expliquant que le Comité de protection des consommateurs et du marché interne a rejeté le texte par 22 voix contre 3 tandis que le Comité de l’emploi et des affaires sociales l’a rejeté par 24 voix contre 11.
La volonté de la commission serait de passer en force, d’où les journées de mobilisations décidées dans les ports d’Europe ce 6 octobre.
Les dockers réunionnais se sont mobilisés hier, pour répondre à l’appel de l’Intersyndicale et se joindre dans le même temps aux actions de leurs camarades d’Europe contre ce retour de “l’auto-assistance” qui est, ajoute Michel Séraphine "l’équivalent dans les ports de la directive Bolkestein".
Dans les prochains jours, des distributions de tracts et des discussions dans les sections font faire monter la mobilisation. Le communiqué adopté hier à l’unanimité rejette la nouvelle initiative législative "parce qu’(...)elle ouvre une fracture sociale qui aura des répercussions négatives sur tous les ports européens y compris Port Réunion, dont les conséquences se sont déjà fait ressentir avec le conflit de la SERMAT (...)".
Il appelle enfin "à la reprise du dialogue avec tous les acteurs par la création d’un Forum de Rencontre et de Débat portuaires afin de faire plier cette initiative législative". Un nouveau bras de fer en perspective.

P. David


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