L’Allemagne a accordé une aide de 22 milliards de Francs CFA au Bénin pour financer des projets dans le domaine de l’eau, de l’environnement, de la décentralisation et de l’éducation. Mais aussi dans la construction d’un échangeur sur l’avenue Steinmetz (Cotonou). Et ce n’est qu’une première étape. La seconde consistera à soutenir le gouvernement béninois dans la lutte contre la pauvreté et la poursuite de la démocratie et des droits de l’homme dans le pays. Au Bénin on se réjouit que les deux pays puissent avoir des perspectives d’avenir dans plusieurs domaines notamment la promotion des secteurs privés, le développement des relations économiques et commerciales, du capital humain et des secteurs de l’éducation.

Maurice : le groupe indien “Financial Technologies” projette d’installer à Maurice une Bourse Panafricaine du commerce. Son fondateur Jignesh Shah par ailleurs élu meilleur entrepreneur en Inde au cours de l’année 2005 était début décembre (2006) dans l’île sœur pour discuter du projet avec la Financial Services Commission et le Ministère mauricien des Finances. Selon J. Shah, l’agrément obtenu auprès de Maurice est un signe de confiance dans le potentiel de l’expertise technologique indienne et va permettre une « initiative unique en son genre de relier les marchés panafricains à l’économie mondiale ». Et ajoute que « dans une économie agraire comme celle de Maurice, une approche intégrée vers la création de marchés de liquidités alliée à une perspective panafricaine ne peut qu’être bénéfique à l’économie locale ».

Chine : tout simplement la Chine est en voie de devenir le principal bailleur de fonds auprès des pays africains surpassant la Banque Mondiale.

France : « la mondialisation est un fait. Il serait aussi vain de la nier ou de s’y opposer que de prétendre remettre en cause la loi de la gravité ou arrêter la course des nuages. La question (...) est de savoir si nous y sommes préparés (...) car la mondialisation c’est hélas aussi 15 à 20 millions de travailleurs bon marché et sans protection sociale qui entrent chaque année dans le monde du travail .C’est un dumping économique, social, environnemental et monétaire effréné (...) c’est le réchauffement climatique et l’acidification des océans, bouleversements lourds de danger pour les grands équilibres écologiques de la planète, donc osons le dire : pour la survie même de notre espèce. » N. Sarkozy, Discours à St Etienne, le 09/11/06.

Réunion : on verrouille, on déverrouille, on reverouille. On dérouille quoi !
Sinon on amende, on désamende. On finira par être à l’amende.
« La décentralisation est une nécessité pour que l’action publique se rapproche du citoyen. Parce que les problèmes ne sont pas identiques en Picardie et en Provence en Alsace et en Aquitaine à la Réunion et en Martinique. Parce que les priorités ne sont pas les mêmes, parce que les atouts sont différents d’une région à l’autre ».
N. Sarkozy. Discours de Périgueux “Notre République”, 12/10/06

Outre-mer : (...) « car enfin ! L’Outre-mer c’est la France de plain-pied dans la mondialisation ! La Réunion dans l’Océan indien est aux portes de l’Afrique et aux confins de la péninsule indienne. La Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Martinique relient dans l’arc antillais les deux Amériques. La Guyane est en Amazonie alors que les îles de St Pierre et Miquelon sont tournées vers le Canada ; la Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna et la Polynésie française dans l’Océan Pacifique sont à proximité de l’Asie et de l’Australie. Ce sont les seuls territoires européens dans la zone ! Les Terres australes et antarctiques françaises couvrent quant à elle d’immenses zones aux confins du monde habité », N. Sarkozy, discours Paris-salle Gaveau, mercredi 12 Juillet 2006.

Réunion : Au carrefour de tous les enjeux sociaux, politiques, économiques, géographiques, culturels et récemment de santé, l’île/département/région/RUP peut-elle laisser aux autres le soin de solutionner ses problèmes ? Encore maintenant et après les fêtes des 20 et 25 décembre peut-on attendre le Sauveur alors que dans notre pays se comptent désormais par milliers les exclus, les démunis, les mal logés et les précaires. Notre île reproduira-t-elle le schéma mondial des mondialisants et des mondialisés dont la frontière est chaque jour un peu plus mince.
Céder ou s’aider ? Céder aux tentations ou s’aider aux tentatives ?
Plus que jamais à l’approche de choix décisifs il importe de proposer un projet au citoyen. Projet de société, de vie, de santé, de travail et pourquoi pas, sinon de bonheur, du moins de bien-être. Si nous devons nous aussi être entraînés par le cours de l’Histoire ou la course des nuages au moins soyons en les acteurs au lieu de la subir... encore qu’en ce qui concerne les nuages notre expérience en ce domaine remonte à au moins 1948 !
Après le temps “d’enlever les fers” on ne peut plus se satisfaire du “laisser les faire”. C’est donc bien aux Réunionnais de faire maintenant, et ce dans le cadre de leurs responsabilités collectives et individuelles.
Ils l’ont fait avec le chick du monde. Ils peuvent le faire avec le choc de la mondialisation.

J. Flahaut