Monsieur le Recteur, arrête avec le fénoir

29 janvier 2008

Selon les projections faites et les informations dont nous disposons, nous pouvons affirmer que la mobilisation du lundi 28 janvier 2008 a été supérieure à celle initiée en décembre dernier par l’Intersyndicale.
Elle a été surtout sensible dans le Secondaire (collèges et lycées) où l’on dénombre un taux de grévistes indicatif. Près de 1 enseignant sur 4 et 1 ATOSS sur 3, sans compter un grand nombre d’agents précaires mobilisés.
Pourtant, le jour de la rentrée n’est pas un moment propice aux mobilisations, et il est pour le moins inhabituel d’enregistrer un tel pourcentage de grévistes en cette occasion.
Dans certains établissements, la mobilisation a été particulièrement massive, voire exceptionnelle. C’est le cas notamment au LP Roches-Maigres avec un taux de 100% de personnels ATOSS et précaires en grève.
Cette mobilisation le jour de la rentrée a permis une nouvelle fois d’attirer l’attention de la communauté éducative, et au-delà, de l’ensemble de la population sur le fait que cette rentrée n’est pas une rentrée comme les autres en raison des massives suppressions d’emplois dans “l’Éducation nationale pays”.
La “première” vague de suppressions d’emplois interviendra dans quelques jours seulement et sera suivie en février, mars, avril et mai de nouvelles suppressions d’emplois, et pas seulement en juin comme l’affirme mensongèrement le Rectorat.
Nous mettons, à cet égard, Monsieur le Recteur au défi d’affirmer le contraire. De la même façon que le Recteur veut minimiser la portée de la réalité du mouvement du lundi, en triturant les chiffres, il masque la réalité sur le “calendrier” des suppressions d’emplois, car il craint, à l’évidence, que la lutte actuelle ne perdure de façon continue jusqu’en juin.
Mensonges sur l’exactitude du calendrier, mensonges sur le volume d’emplois supprimés (bien plus qu’il ne le prétend, car il n’intègre pas la filière ouvrière), oubli volontaire du Rectorat qu’un certain nombre de collèges ont déjà été remerciés en décembre 2007, impasse sur le fait que d’autres seront jetés fin février, mars, avril et mai, en attendant la seconde grosse vague de licenciements de juin), mensonges sur le nombre de renouvellements contractés, la communication du Rectorat est une communication outrageante pour les personnels, une somme de contre vérités qui s’inscrit dans la politique gouvernementale du “demain, on rase gratis”.
Tant que le dossier restera bloqué, le SGPEN-CGTR promet à Monsieur le Recteur des luttes animées durant tout le premier semestre 2008.
Que le Recteur soit assuré que nous multiplierons les initiatives pour que le service public d’éducation à La Réunion ne soit pas davantage mis à mal et pour que nos collègues ne soient pas jetés comme de vulgaires kleenex.

- Maintien de tous les personnels

- Réintégration de personnels virés. Moratoire sur toutes les fins de contrat à venir

- Transformation des emplois précaires en emplois de titulaires
Le SGPEN-CGTR appelle au renforcement de la mobilisation et prendra toutes les initiatives unitaires allant dans ce sens.

Le secrétaire général du SGPEN-CGTR
Patrick Corré


Les paroles et les actes

Dans le communiqué qui suit, SGPEN-CGTR réagit au “soutien” que le député UMP Didier Robert dit apporter aux précaires de l’Éducation nationale.

« Je ne partage pas la position du gouvernement sur la question des personnels précaires de l’Education nationale à La Réunion ».
C’est en ces termes que débute le communiqué de presse de Didier Robert, député UMP.
Si nous saluons évidemment une telle prise de position publique du député en faveur des personnels précaires, nous ne pouvons nous empêcher de pointer du doigt la contradiction entre les déclarations et les actes de Monsieur le Député.
En effet, le Député Didier Rober a voté dans un temps pas si lointain (Budget outre-mer) la baisse des crédits outre-mer des emplois aidés/
Dans ces conditions, il nous paraît utile que Monsieur le Député-maire clarifie clairement une bonne fois pour toute sa véritable position sur ce dossier sensible.

Patrick Corré


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus