Grève EDF et Séchilienne Sidec

Ne laissez pas pourrir le conflit

10 mai 2011, par Sophie Périabe

Après une énième « prise de contact » les 28 et 29 avril dernier entre EDF SA et la CGT des Pays d’Outre-mer (POM), cette dernière a réitéré « une demande de participation à une table ronde réunissant toutes les parties prenantes à ce conflit ». La Séchilienne Sidec et la CDE ont déjà donné leur accord, celui d’EDF tarde encore.

Selon un communiqué de la CGT Guadeloupe en date du 5 mai, « en cinq jours de présence de nos délégations à Paris et entre le 28 et 29 avril, une seule rencontre s’est déroulée, entreprise par entreprise. Ce, sans qu’aucun employeur n’ait souhaité ouvrir des négociations sur la plate-forme de revendication des salariés en grève ». Néanmoins, après des mois de conflit, ces directions ne peuvent plus contester aujourd’hui de la nécessité de sortir de ce conflit. Et cela passe incontestablement par la tenue d’une table ronde de médiation nationale.
À ce jour, deux entreprises ont répondu favorablement à la demande de la CGT : la Séchilienne Sidec et la CDE.
« Seule EDF cherche encore à vouloir noyer le poisson par un nouveau subterfuge, qu’elle baptise "Groupe de travail" en évitant à tout prix d’examiner le cahier de revendication de ses agents étant en grève, pour l’application d’une disposition figurant sur un accord de 1972, signé par le gouvernement. Quel bel exemple de dialogue social ne pouvant à ce stade qu’embraser la situation en Outre-mer » poursuit le communiqué de la CGTG.
Plusieurs élus d’Outre-mer ont interpelé le gouvernement afin de sortir de cette crise.
Ainsi, le président de la Région et député de Guadeloupe, Victorin Lurel, a écrit au PDG d’EDF, « il conviendrait d’organiser une table ronde avec l’ensemble des partenaires sur le plan national. (…) Une délégation guadeloupéenne est prête à venir vous rencontrer à ce sujet à une date qui vous conviendrait ».
Les Conseils généraux de Guadeloupe et de La Réunion ont eux aussi interpelé respectivement le PDG d’EDF et les ministères de l’Industrie et de l’Outre-mer.
Enfin, le député Jean Claude Fruteau a rappelé, dans un courrier à Éric Besson, la nécessité « que les pouvoirs publics mettent tous les moyens en œuvre pour contribuer à la résolution immédiate et à l’amiable de ce conflit social grâce à l’organisation dʼune médiation et à la tenue dʼune table ronde dans les plus brefs délais ».
La députée PCR, Huguette Bello, a apporté son soutien aux grévistes en interpelant le ministre de l’Industrie.
La balle est aujourd’hui dans le camp des pouvoirs publics et d’EDF.

 SP 


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