Manifestation à Saint-Pierre

Négociation à coup de lacrymo

30 janvier 2009

Quelques milliers de manifestants ont pacifiquement manifesté dans les rues de Saint-Pierre contre les « réformes » du gouvernement Sarkozy. Seule réponse de ce gouvernement antisocial : des grenades lacrymogène contre les jeunes lycéens. Au milieu des manifestants : Élie Hoarau, secrétaire général du PCR et Patrick Lebreton, député-maire de Saint-Joseph.

Un coup de brise fait se détacher les feuilles d’un pied de bois dans la cour de la sous-préfecture de Saint-Pierre. Nerveux, deux ou trois éléments de la brigade d’intervention lèvent leur lance-grenade.
Quelques minutes avant, vers 12h30, ces mêmes éléments ont inondé de gaz lacrymogène la rue Marius et Ary Leblond, répondant aux « goguenardises » de quelques lycéens.

5.000 manifestants

En un instant, les jeunes pleurent et certains - dont un asmathique - doivent être évacués. C’est la réponse du représentant de l’État aux revendications des quelques milliers de manifestants (5.000 selon l’intersyndicale) qui ont parcouru pacifiquement les rues de Saint-Pierre avec une série de pancartes et de banderoles dénonçant les « réformes » du gouvernement Sarkozy.
On peut y lire : “Parents et enseignants de la Ligne des Bambous défendent leur école” ; “Le peuple veut du pain” ; “GHSR, hôpital public en colère", “Médecins et pharmaciens en grève pour la défense de l’hôpital public”, “Travailleurs sociaux en colère”...

L’exaspération de la population

Devant la sous-préfecture l’intersyndicale demande à être reçue par le Sous-préfet. Mais celui-ci doit être quelque part dans le Sud avec Yves Jégo, secrétaire d’État à l’Outremer, et le nouveau patron de l’UMP Réunion, Michel Fontaine.
À la sous-préfecture, l’attente est longue. Personne ne semble en mesure de recevoir une délégation des manifestants. Finalement, Jean-Pierre Dambreville, le secrétaire général de la sous-préfecture recevra une délégation du GHSR, puis deux membres de l’Intersyndicale, Patrick Corré du SGPEN-CGTR et Philippe Dru de l’UNSA. Le premier a notamment dénoncé l’attitude des forces de « l’ordre vis-à-vis des jeunes lycéens ».
Pour Élie Hoarau, la forte mobilisation d’hier montre l’exaspération de la population face à cette situation.

Correspondant

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