Appel à la grève de FO dans les collèges et les lycées

’Ni perte de statut, ni privatisation’

24 novembre 2005

À la veille de la journée de grève dans l’Éducation nationale, la fédération locale de FO lycées et collèges tenait hier une conférence de presse pour faire part de ses revendications et pour appeler à la grève reconductible.
Les revendications de FO sont l’abrogation immédiate du décret du 26 août 2005, le maintien de la définition des obligations de service des personnels en maxima hebdomadaires d’heures de cours dans leurs disciplines, l’augmentation générale des salaires, le recrutement par l’État de tous les titulaires remplaçants et surveillants nécessaires, le refus du transfert des TOS et du licenciement des personnels précaires. Concernant les TOS, FO demande également la "création de postes statutaires ATOS afin d’assurer un fonctionnement correct de tous les établissements de l’Académie".
Le décret du 26 août 2005 change la manière dont les enseignants sont remplacés pour des absences de courte durée. Selon ce décret, les remplacements doivent être assurés par des enseignants issus du même établissement, même s’ils ne sont pas professeurs de cette discipline et même s’ils refusent de faire des heures supplémentaires. Le dernier article précise que "le chef d’établissement désigne les personnels chargés d’assurer des enseignements complémentaires pour pallier une absence de courte durée". Pour FO, "c’est l’allongement du temps de travail, la flexibilité et l’annualisation, la fin du décret de 1950 et de la définition hebdomadaire des obligations de service de tous les professeurs en heures de cours hebdomadaires dans leurs disciplines".
Par ailleurs, FO dénonce le désengagement de l’État : "3.600 postes sont d’ores et déjà supprimés au budget 2006 pour la rentrée prochaine. Mais ce n’est pas encore assez : 40 millions d’euros à retrancher en plus ! Au total, ce serait plus de 10.000 postes d’enseignants liquidés pour la seule rentrée prochaine dans les lycées et collèges".
SN-FO-LC refuse le transfert des TOS : "c’est le démantèlement, c’est la privatisation". "Le transfert des TOS à La Réunion a un premier effet", poursuit FO : "plusieurs centaines de personnels non titulaires risquent le licenciement". Selon FO, "le transfert des TOS mène à la privatisation des services et des missions : elle est déjà engagée".
"La privatisation, c’est aussi la remise en cause des droits syndicaux acquis en tant que fonctionnaire d’État", précise FO.


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