C’est une régression. La Direction de la CAF s’autorise le droit de supprimer des postes. La fin de contrat arrive bientôt pour les 8 téléopérateurs de la CAF. A sa création, en novembre dernier, ce service visait l’optimisation de l’accueil. Au lieu de contraindre le temps de conseil des Gestionnaires Conseil Allocataires (GCA), cette plate-forme permettait de centraliser les appels de premier niveau, pour des menues démarches administratives. Bilan : réussite. Carole Fontaine, téléopératrice, explique que « c’est une expérience réussie, avec la capacité de répondre à 100% des appels ». Chiffres à l’appui, il est démontré que cette plate-forme optimise l’organisation de la CAF et que les allocataires se disent satisfaits de ce rapprochement téléphonique. Elle concentrerait 2 appels sur 3, dont 50% pour des questions de premier niveau. Bilan réussi, mais la Direction en déciderait autrement, préférant abandonner une partie de son personnel. Pour Carole Fontaine, cela en vient à faire machine arrière, au détriment du fonctionnement de la CAF et du traitement des dossiers des allocataires. Joé Bédier, Secrétaire du CE, parle lui aussi de régression et note que cela impliquera une configuration nouvelle, qui veut le maintien de ce service d’accueil téléphonique, mais en utilisant les 8 gestionnaires accueil allocataires. Pourquoi ne pas pérenniser les postes des 8 téléopérateurs ? Sinon, pourquoi n’avoir pas tenu l’expérience de ce système avec les GCA ? Les Gestionnaires Conseil Allocataires, solidaires des téléopérateurs, regrettent que la Direction fasse le choix de prélever dans leurs personnels, pour des postes qui devraient être pérennisés. Cela en vient à dépeupler de ce corps de la CAF 8 éléments, qui seraient plus efficaces à leurs postes pour les questions d’ordre technique ou législatif. Bref, la CAF préfère faire dans la précarisation et la perte de qualité de ses services. Espérons que ce mouvement de mécontentement saura faire virer la tendance.

Willy Técher