
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La CGTR Ports et Docks
23 avril 2005
La CGTR ports et docks, soutenue par l’association Agir pou nout tout, dénonce le monopole de la société KALMAR sur l’enceinte portuaire, qui s’est vue offrir la gestion et la maintenance des chariots cavaliers, sans le moindre dialogue avec les travailleurs.
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Réunion des dockers et des autres travailleurs de l’enceinte portuaire hier matin au Port. Michel Séraphine, secrétaire général de la CGTR Ports et Docks, dresse l’historique de l’ère de la privatisation du Port, où l’on "enlève tous les jours un peu plus des mains des travailleurs leur outil de travail". Il rappelle que "le port est un outil au service du développement économique de La Réunion, un outil qui doit rester un service public". Depuis des décennies, les dockers ont lutté pour préserver l’emploi et les professions portuaires. Force est de constater le mépris du patronat envers les travailleurs réunionnais.
Déjà, en 1956, à la suppression du chemin de fer, la manutention des navires est privatisée, et la Chambre de commerce devient gestionnaire de l’outillage public, à savoir les magasins, les terre-pleins, les grues de quai, les tracteurs, les engins de levage, les remorques et les services connexes, c’est-à-dire le remorquage, la lamanage, etc. En 1972, le Syndicat des entrepreneurs de la manutention du port de La Réunion (SEMPR) crée le Groupement patrimonial des acconiers (GPA) et obtient la fermeture du parc à engins de la Chambre de commerce. C’est le GPA qui assure les opérations des navires.
En 1986, "à la demande du Syndicat des entrepreneurs de manutention, les engins de la CCIR et de ceux des transitaires et des transporteurs n’ont pas été autorisés à travailler sur le nouveau port", indique Michel Séraphine. Mais face à la force syndicale, la résistance du personnel et du président de la CCIR de l’époque, Alex How-Chong, la CCIR obtient gain de cause.
Au profit des multinationales
En 1988, lors du renouvellement de la concession, la Chambre est autorisée à acquérir des portiques à conteneurs. Est ainsi créé un Terminal à conteneurs (TCR) et une Société de maintenance des portiques (SOMIP), avec la participation de la CCIR au capital social, les deux structures étant présidées par le président de la CCIR. En 1997, Roger Rolland, alors président de la CCIR, décide de quitter le TCR, devenu entre-temps, TGC, Terminal gestion conteneurs, instance "entièrement contrôlée par le Syndicat des entrepreneurs de manutention". Aujourd’hui, ce même syndicat fait pression sur la CCIR pour qu’elle quitte la SOMIP. Le Port risque fort de se privatiser. Les patrons chercheraient-ils à monopoliser leurs activités sur le port ? La CGTR Ports et Docks en est convaincue.
Michel Séraphine va plus loin. Il explique que "le service public laisse la place aux intérêts particuliers d’une minorité de nantis, qui sont des filiales ou des émanations, ou faux nez, des grandes compagnies de navigation qui desservent La Réunion". Il dénonce une mainmise facilitée par la non application des lois en vigueur dans les ports de France. "Tout est en train de se mettre en place pour la privatisation des portiques et de l’outillage spécialisé au profit des multinationales", note Michel Séraphine, qui cite en exemple les chariots cavaliers.
Opération blanche
Ainsi, la CGTR Ports et Docks continue de mener bataille contre des pratiques graves des patrons du port, qui persistent dans l’affront aux travailleurs. Danio Ricquebourg, secrétaire au Conseil d’entreprise de la SERMAT, déplore que les Réunionnais soient perçus "comme génétiquement limités" incapables de tenir des postes "technologiques".
"Les travailleurs de l’enceinte portuaire ont été totalement écartés des prises de décision concernant l’acquisition des chariots Cavaliers “en misouk”, alors que ces outils de travail les concernent directement", souligne Michel Séraphine. Jugée illégale par la Direction du Code de travail, cette mise à l’écart des travailleurs prouve irréfutablement le manque d’opacité et de légalité dans la gestion du port. Le patronat reste ferme et signe son refus de se soumettre à la loi.
Par exemple, le syndicat déplore que "la gestion de la maintenance a été purement et simplement offerte par les sociétés de manutention à la société KALMAR" qui a investi 9 millions d’euros, sans aucune mise en concurrence, et qui profite d’une défiscalisation de l’ordre de 8,829 millions d’euros. Autant dire que c’est une opération blanche pour KALMAR.
Cette société fait cependant le choix d’employer tout travailleur, sauf des Réunionnais. Une position inacceptable pour la CGTR Ports et Docks, qui rappelle qu’elle a su mobiliser ses travailleurs, et qu’elle ne manquera pas de réagir vigoureusement.
Pour Jean-Hugues Ratenon, président de l’association Agir pou nout tout, il importe de défendre l’emploi des Réunionnais. "Les jeunes doivent aujourd’hui s’imposer sur des postes à responsabilité". Encore faut-il que les décideurs parisiens et réunionnais nous en donnent l’occasion ! Le problème n’est pas en soi l’arrivée de nouveaux équipements sur le port, note le syndicat, mais il est essentiel que les Réunionnais puissent travailler sur ces engins. Ils peuvent être formés pour cela. D’ailleurs, le Réunionnais s’est toujours adapté aux nouvelles technologies.
Bbj
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