
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Paroles de syndicalistes
5 octobre 2005
o Emmanuel Mathieu, secrétaire d’action revendicative à la CFDT :
"Le contrat nouvelle embauche est la super arnaque du gouvernement. Et on ne peut pas se laisser faire. À dose homéopathique, au fur et à mesure, le gouvernement mine les acquis sociaux, le pouvoir d’achat. C’est important d’augmenter le SMIC. C’est une solution, mais force est de constater que les travailleurs, en France comme à La Réunion, s’appauvrissent. C’est simple, comment expliquer que des salariés d’une société comme Mak Yuen, qui ont travaillé depuis plus de 30 ans pour certains, bénéficient toujours du SMIC."
o Jean-Louis Belhôte (CFDT)
"Le combat qu’on continue à mener, c’est de dire que les décrets d’urgence votés par le gouvernement sont inapplicables à La Réunion. On avait relancé les élus locaux pour faire le point sur le soutien de ces derniers. On entend que François Hollande promet d’abroger le transfert des TOS s’il parvient à l’Elysée, à mon sens, cela reste une promesse politicienne. On reste donc mobilisés. Au cours de cette année 2005, les TOS sont toujours fonctionnaires de l’Etat, et en tant que tel, restent dans une période transitoire. À compter du 1er janvier 2006, ils pourront choisir s’ils souhaitent être transférés aux collectivités ou non. Pour l’heure, nous ne pouvons que constater la précarisation de l’éducation nationale. On recrute des précaires pour assurer des missions permanentes de la fonction publique. On continue à réduire le nombre de postes. Aujourd’hui, c’est un ras-le-bol général. De Villepin souhaitait détendre le climat social en 100 jours. Avec son CNE [ndlr : Contrat nouvelles embauches], il est en train de décourager les gens, car avec ce type de contrat, le patron a le loisir de licencier sans motif valable, quand il le souhaite."
o Gilbert Lauret, délégué syndical CGTR au Crédit agricole
"Le gouvernement persiste à prendre des décisions sans concertation. Si nous n’avons plus rien à espérer pour nous, nous devons agir pour nos enfants et nos petits-enfants. Le lien entre le patron et les employés va au détriment de ses derniers, puisqu’ils doivent se soumettre à des décisions qu’ils n’ont pas choisi. Nous sommes contre ces décisions par décret et ordonnance. Aujourd’hui, nous devons surtout et d’abord penser à l’avenir de notre pays et de son économie. Mais, cela ne doit se faire au détriment des travailleurs. La vie chère augmente, mais nos salaires restent les mêmes. Il est anormal qu’après 25 ou 30 ans de travail au sein d’une entreprise, le salaire reste identique. Reste donc la mobilisation."
o Jean-Hugues Ratenon, président du collectif Agir Pou Nout Tout
"Agir Pou Nout Tout est solidaire avec l’Intersyndicale, parce que les revendications qu’elle met en avant concernent toute la société réunionnaise, les intégrés et les exclus. C’est aussi une façon de protester contre la suppression des 529 emplois précaires du Conseil général. Mais, aujourd’hui, Agir Pou Nout Tout est surtout là pour La Réunion."
o Christian Picard, FSU Unatos
"Malgré la politique du gouvernement, nous avons réussi à montrer que l’on a pas pu diviser notre mouvement. Nous avons réussi à montrer au gouvernement notre ferme intention de nous opposer à ses mesures en décalage avec la situation réunionnaise. Et c’est ensemble que nous allons faire reculer ce gouvernement."
o Armand Hoarau, secrétaire général d’UNSA
"Nous sommes ici, aujourd’hui en masse, pour notre pouvoir d’achat. C’est un devoir. Nous demandons une étude sur la formation des prix à La Réunion, et notamment la création d’un observatoire des prix. Pour ce qui concerne le service public, nous dénonçons le transfert des TOS. L’éducation nationale doit rester nationale, et les TOS doivent rester fonctionnaires d’Etat. Nous constatons que le gouvernement ne tient pas compte de la charge que cela représente pour le Conseil régional et le Conseil général. À terme, ils risquent de ne plus faire de l’investissement, mais dépenser pour son fonctionnement. Ce gouvernement fait des réformes sans concertation. Pourtant, ce sont les syndicats qui connaissent ce qui se passe sur le terrain, ce qui est bon pour les employés."
o Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR
"La forte participation à cette manifestation est la preuve que le mécontentement est grand, et que le gouvernement continue sa casse sociale. Le gouvernement a cassé les dispositifs qui créaient de l’emploi, les 35 heures et les emplois aidés, alors qu’aujourd’hui il revient aux emplois aidés qu’il avait cassé dans le temps. C’est un gouvernement qui n’a pas de politique d’emploi. Aujourd’hui, il distribue des contrats d’avenir, qui sont encore plus précaires que les anciens dispositifs. Il n’y a plus de négociations salariales. Les gens sont en train de lutter pour 1%, 1,5%, ce qui fait qu’à peine nous pouvons conserver notre pouvoir d’achat. Et puis, nous notons l’attaque contre le droit du travail. On pourrait parler du fameux Contrat nouvelles embauches (CNE). On livre les salariés à l’arbitraire patronal pendant deux ans. On pourrait parler de la réforme sur le dialogue social de la loi Fillon, qui casse la colonne vertébrale, la moelle épinière du droit du travail. Il y a des batailles menées. Il y a beaucoup de mobilisations, mais le gouvernement avance quand même. Qu’allons-nous faire ? Mes camarades, il n’y a pas d’autres solutions, il faut encore mobiliser. Après le 4 octobre, il faut créer un rapport de force, pour faire reculer ce gouvernement. Nous ne connaissons pas d’autres moyens que de se mobiliser. Une mobilisation n’est pas suffisante, il faut une autre mobilisation."
o Paul Junot (CFTC)
"Quand on regarde le Contrat nouvel esclavage qui a été mis en place récemment par de Villepin, qui est la suite logique du gouvernement Raffarin, quant on observe la politique des salaires, quand on voit le délabrement et le démantèlement du service public, il y a quelque chose qui se dégage de cette ligne politique, c’est une voie de sous-développement qui est proposée à La France par ses politiques. Aujourd’hui, c’est une évidence, les politiques vont la grève de la politique depuis qu’ils sont élus. Quand on fait la grève de la politique, c’est le pouvoir financier et économique qui prime sur le politique et le social. C’est une vérité biblique. On confond une politique de marché à une société de marché. L’économique doit rester à sa place. L’homme doit être au centre. Nous devons continuer à mobiliser au sein de toutes les entreprises, et au niveau de toutes les sections syndicales."
o Eric Marguerite (FO)
"Aujourd’hui, le 4 octobre est une journée nationale de manifestations, de revendications et d’actions, partout en France comme à La Réunion. À l’appel des confédérations syndicales, nous dressons le bilan des 100 jours de Dominique de Villepin. Aujourd’hui, les mécontentements ne manquent pas. Ce gouvernement, comme les gouvernements précédents, aggrave la situation sociale, pénalise les travailleurs, conduit au chômage et à la précarisation. Cette politique est dictée par l’Union européenne, et cela fait des ravages au sein de la classe ouvrière. Aujourd’hui, nous constatons que monsieur de Villepin est comme Merlin l’enchanteur. Villepin l’enchanteur, patronal bien évidemment. Avec le Contrat nouvelles embauches, c’est la précarisation pour les travailleurs, et les avantages pour le patronat. Disons-nous qu’il y aura un après 4 octobre. Il est clair que nous nous retrouverons tous dans la rue, pour plus de salaire, moins de précaire. Pour la défense de la protection sociale, contre la privatisation. La retraite à 60 ans, et pourquoi pas la retraite après 37 ans et demi de cotisation. Il faut le croire. Il faut le vouloir, et on va y aller. À bientôt dans la rue, je suis sûr de vous y retrouver."
o Jean-Pierre Rivière, secrétaire général de la CFDT
"Notre présence massive ce matin montre notre inquiétude, face à un gouvernement qui n’a qu’une seule envie, c’est faire baisser les chiffres du chômage en instaurant la précarité. La liste est longue. Bien sûr, le contrat nouvelles embauches, qui précarise l’emploi, mais aussi qui exclut le salarié dans de nombreux domaines, et notamment celui du logement. Il y a des Contrats emplois consolidés, qui ne consolident que les chiffres du chômage, à la fin de 5 années. 500 au département vont être fichus sur le carreau, et il faut que nous réagissions en tant que syndicats. Ce gouvernement a envie de casser le code du travail. Il enlève dans l’échelle de l’effectif les moins de 26 ans. Alors, quand dans une entreprise, il y aura plus de moins de 26 ans, comment allons-nous organiser la représentation syndicale ? Comment allons-nous lutter contre ce gouvernement, contre le patronat, qui n’ont qu’une seule envie, paupériser les salariés ? Aujourd’hui, il existe des salariés pauvres. C’est quand même un comble. Quelqu’un qui, tous les jours, se réveille pour aller travailler, est qualifié de salarié pauvre. Alors, pour ce salarié pauvre, il faut que nous combattions, il faut que nous luttions. Il faudra que nous dépassions les divergences syndicales, que nous dépassions les approches que nous avons sur certains problèmes. Mais, l’unité syndicale reste le seul moyen de faire infléchir la politique de ce gouvernement."
o Jean-Claude Bénard, représentant du Groupe des 10, Solidaires
"Dans la rue, j’ai pensé qu’on était plus de 6.000 aujourd’hui. On était plus que le 10 mars aujourd’hui. Vous avez dénoncé ce gouvernement, qui multiplie les mauvais coups contre les salariés et contre les chômeurs. Les slogans étaient nombreux aujourd’hui. C’est normal, car la coupe déborde depuis longtemps. Les camarades qui se sont succédé ici ont rappelé que le moment était grave. Après le contrat nouvelles embauches, les mesures fiscales favorables aux couches les plus aisées, les sanctions contre les chômeurs, la poursuite des privatisations et l’aggravation des attaques contre les services publics, le pouvoir d’achat des salariés stagnent, voire diminuent. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape dans la lutte que nous menons depuis plusieurs mois. Le mécontentement, la révolte grondent. Engageons un processus de mobilisation prolongée pour faire céder ce gouvernement. Arrêtons cette spirale de régression et de démolition sociale. Ça suffit. C’est notre dignité qu’il faut défendre. Restons mobilisés. C’est dans l’action à long terme, comme celle aujourd’hui, que nous allons gagner."
Propos recueillis par BBJ
SNES-FSU : un succès
Le SNES-FSU se félicite que les salariés aient massivement répondu à l’appel de la quasi-totalité des organisations syndicales réunionnaises en participant à la journée de grève et de manifestations du mardi 4 octobre.
Dans l’Éducation nationale, plus de la moitié des personnels, tant enseignants qu’ATOS, ont suivi le mot d’ordre de grève pour cette journée.
C’est là une réponse forte à l’offensive antisociale du gouvernement, qui n’est qu’une étape sur le chemin de la bataille des travailleurs pour l’emploi, pour l’augmentation du pouvoir d’achat, pour la défense du Code du travail et des statuts des fonctionnaires, pour la défense des structures de solidarité sociale.
Pour ce qui le concerne, le SNES, avec les enseignants du second degré, continuera d’agir pour l’abandon des suppressions de postes prévu par la loi de finances, pour le respect des statuts, des missions et des conditions de travail des personnels, contre le développement des emplois précaires, pour des moyens permettant d’assurer réellement la réussite de tous les élèves dans les collèges et les lycées.
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